Le XVII Siécle

Le baroque

Le mot vient du portugais « barroco » qui désigne une pierre irrégulière. Mouvement né à la fin du XVI° siècle et cultivé par la Contre-Réforme pour lutter contre l’austérité du protestantisme.

Les artistes (écrivains, musiciens, peintres…) représentent un monde instable, précaire (motifs de l’eau, de la fumée, les métamorphoses, le macabre…), qui privilégie l’apparence, l’illusion (miroir, masque, trompe-l’œil, théâtre dans le théâtre).Ils utilisent des hyperboles, des antithèses, des périphrases, des métaphores, des courbes, le mélange des genres et des tons… Ils recherchent tous l’effet, au point de tomber parfois dans l’outrance.

ex : Corneille, L'Illusion comique - Molière : Dom Juan d'un certain côté

Le Bernin (Gian Lorenzo Bernini), Sainte Thérèse en extase, 1647-1652. Santa Maria della Vittoria, Rome.

La préciosité

Courant littéraire né au milieu du XVIIème siècle qui prône le raffinement et l'élégance des manières, des sentiments et du langage et s'oppose au mouvement baroque jugé trop violent et excessif. Il s'inspire aussi de la courtoisie médiévale.

Cette esthétique se développe dans les salons autour de figures féminines comme celles de Madame de Scudéry ou de Madame de Rambouillet; on y use de métaphores, périphrases et de néologismes dans des jeux (ex: le jeu du corbillon), des poèmes traitant le plus souvent d'amour. Molière les caricaturera dans sa comédie Les Précieuses ridicules en 1659.

ex: Vincent Voiture

Illustration : La Carte du Tendre retrace les différentes étapes de la vie amoureuse.

N.B. Jeu du corbillon : espèce de jeu où les joueurs sont obligés de répondre par un mot rimant en On à la question : " Que met-on dans mon corbillon? "

Le classicisme

Idéal esthétique et humain représenté par les écrivains de la seconde moitié du XVII ème siècle (1660-1680) : début du règne de Louis XIV.

Art de l’équilibre, de l’harmonie et de la raison. L’artiste évite les excès et leur préfère les litotes pour plaire au public. Il peint les traits permanents de la nature humaine.

Le théâtre classique : théâtre de la mesure et de la concentration. Règles :

l’unité d’action : la pièce doit être unifiée autour d’un sujet principal ; les sujet secondaires doivent lui être étroitement liés.

l’unité de temps : l’action ne doit pas excéder 24 heures. Par souci de vraisemblance, le temps de la fiction qui se déroule au cours de chacun des actes correspond à la durée de leur représentation.

l’unité de lieu : la pièce doit se dérouler dans un seul et même lieu.

l’unité de ton : la pièce doit être d’un seul ton, d’un seul genre : tragédie ou comédie.

le respect des conventions sociales : bienséances et vraisemblances. Il faut exclure tout ce qui peut choquer

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