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Le Siecle Des Lumieres

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Par   •  8 Juin 2013  •  1 597 Mots (7 Pages)  •  802 Vues

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Le XVIIIe siècle, appelé également siècle des Lumières, est, d'un certain point de vue, une révolution dans la manière de penser. S'opposant ainsi à l'obscurantisme religieux du Moyen Age et à la monarchie absolue, le siècle des Lumières prône l'ouverture d'esprit, en mettant en valeur la raison, qualité indispensable de l'homme. C'est pour cela que nous pouvons affirmer que l'esprit des Lumières consiste moins en une doctrine ou une idéologie qu'en un savoir en mouvement et un travail de l'esprit qui se fondent sur la raison critique et sur l'invrédulité. Ainsi, en premier lieu, nous exposerons l'esprit des Lumières, à la suite de quoi nous démontrerons que ce dernier n'est pas exactement une doctrine ou une idéologie, et nous terminerons par mettre en lumière le fait que celui-ci est un savoir en mouvement et un travail de l'esprit.

Le siècle des Lumières est caractérisé par le refus de la métaphysique. En effet, celle-ci concerne les grands problèmes existentiels de l'univers, avec pour principale question Dieu. Au XVIIIe siècle , la nouveauté est de s'intéresser de nouveau à l'homme lui-même. Les philosophes le rapprochent alors comme seul être central autour duquel de nombreuses réponses doivent être apportées. C'est dans ce sens ce que voulait signifier Diderot en afformant que "l'homme est le terme unique d'où il faut partir et auquel il faut tout amener", ce qui signifie que l'homme doit être le personnage central de toutes les réflexions et que chacunes d'elles doit être fondée sur lui, et que chaque problème auquel est confronté l'homme vient de l'homme.

Le siècle des Lumières est également dominé par la mise en valeur de la raison humaine. Effectivement, en sortant de nombreux siècles où la pensée était dominée par l'Église et les théologiens, les philosophes du XVIIIe siècle veulent affirmer que seul l'homme lui-même se doit de réfléchir, ce qui permet de le différencier des animaux, donc de monter que c'est lui l'être supérieur. Par exemple, Emmanuel Kant, dans Réponse à la question: Qu'est-ce que les Lumières?, écrit en 1784, affirme que le siècle des Lumières, c'est "la sortie de l'homme de sa Minorité, c'est-à-dire incapacité de se servir de son entendement sans la direction d'aurtui". Cela signifie que le siècle des Lumières est une période de renaissance pour l'homme, c'est-à-dire qu'il devient raisonnable: il n'a plus besoin d'entendre quelqu'un lui expliquer ce qu'il doit penser ou faire, à l'instar de l'Église au Moyen Age.

Enfin, le siècle des Lumières est surtout dominé par la recherche du bonheur? Voltaire, Rousseau, Diderot,.: tous ont cherché à savoir comment atteindre cet idéal de bonheur sur terre. Au XVIIIe siècle, le thème du bonheur était très récurrent, puisqu'il y a la disparition de la peur de la religon, donc de la colère divine; mais également disparition de l'angoisse métaphysique. Ce sentiment de bonheur est donc né d'un sentiment d'optimisme général. Pour illustrer cela, Voltaire, dans son poème Le Mondain, paru en 1736, écrit: "J'aime le luxe, et même la mollesse,/ Tous les plaisirs, les arts de toute espèce,/ La propreté, le goût, les ornements:/ Tout honnête homme a de tels sentiments". Cela veut mettre en valeur le fait que Voltaire aime le luxe, et que tous les hommes, puisqu'il emploie "honnête homme", doivent avoir ses sentiments. Pour lui, il faut chercher le bonheur dan sle luxe, les arts,.: tout ce que les hommes de l'époque doivent aimer.

Après avoir exposé les principaux éléments de l'esprit des Lumières, voyons maintenant que ce dernier ne consiste pas en une doctrine ou une idéologie.

L'esprit des Lumières ne consiste pas en une doctrine, puisque celui-ci ne cherche pas à orienter l'homme en lui imposant obligatoirement une idée, mais au contraire en l'aidant à réfléchir sur lui-même afin qu'il puisse trouver des réponses aux nombreuses qu'il se pose. Cependant, tout le monde n'est pas obligé d'adopter le point de vue des philosophes: chacun a le choix. Par ce fait, l'esprit des Lumières s'oppose à la doctrine de la religion chrétienne, qui force l'homme à croire que le mal est partout et qu'il ne doit trouver le bonheur que dans la religion, ce qui permet le salut de son âme. Les philosophes prônent le contraire, c'est-à-dire la libération de la religion. Ainsi, Montesquieu, dans Les Lettres Persanes, écrites en 1721, affirme, dans la lettre XXIV, qu'"il y a un autre magicien, plus fort que [le roi de France], qui n'est pas moins maître de son esprit qu'il l'est lui-même de celui des autres. Ce magicien s'appelle le Pape. Tantôt, il lui fait croire que trois ne font qu'un, [.] et mille autres choses de cette espèce". Cette phrase montre que Montesquieu tourne en dérision le pouvoir pontifical, c'est-à-dire que si le pape veut faire croire à ses sujets une affirmations fausse, il n'a qu'à s'exprimer et tout le monde l'écoutera.

De même, l'esprit des Lumières ne consiste pas en une idéologie,

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