La coexistence Pacifique (1963-1973)
Rapports de Stage : La coexistence Pacifique (1963-1973). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar momo486 • 12 Janvier 2013 • 2 369 Mots (10 Pages) • 2 292 Vues
La coéxistence Pacifique (1963-1973)
L'affrontement des grandes puissances et la dissolution des blocs (1963-1973) : 1ère partie
Après la construction du mur de Berlin et surtout après la crise de Cuba, les deux supergrands prennent conscience de la nécessité d’entamer un dialogue car un conflit engendrerait la disparition de l’espèce humaine vu les arsenaux nucléaires qu’ils possèdent. Ainsi donc les deux blocs cherchent à limiter la course aux armements et amorcent une coopération commerciale. Certains parlent déjà de Détente, mais les nombreux conflits périphériques qui jalonnent encore toute cette période, ne démontraient-ils pas la poursuite de l'affrontement entre l'est et l'ouest ?
I. Les manifestations de la coexistence pacifique
A. L’arrêt relatif de la course aux armements
1° - Les raisons conduisant aux limitations des armements
La crise de Cuba a montré comment un conflit pourrait dégénérer en une guerre nucléaire. Conscients du danger, les EUA et l’URSS ont mis en place le "téléphone rouge" (ligne directe de telex). D’autre part, l’effort des deux supergrands pour maintenir l’équilibre de la terreur est de plus en plus coûteux, car à l’arsenal des bombes A et H, aux sous-marins lance-missiles et aux fusées, viennent s’ajouter toute la panoplie des missiles et anti-missiles. Les dépenses sont donc considérables dans les deux camps, d’où une convergence d’intérêts pour réduire les frais d’armement et pour maintenir la paix mondiale.
2° - Les accords conclus sur le armes nucléaires dans les années 60
• 1963 : Traité de Moscou interdisant les expériences nucléaires dans l’atmosphère (100 pays signent sauf la France et la Chine qui sont entrain de mettre au point leur propre bombe)
• 1967 : Traité sur la dénucléarisation des fonds marins et de l’espace cosmique (accord qui devient caduque par la suite avec le projet de "Guerre des étoiles" de Reagan).
• 1968 : Traité sur la non-prolifération de l’arme nucléaire. Refus de la France, de la Chine et de l’Inde.
3° - Les accords SALT
En 1968, s’engagent des négociations sur la limitation des armes stratégiques (Strategic Arms Limitations Talks - SALT). Après de longs pourparlers, 4 ans, Brejnev et Nixon signent le 26 mai 1972, les accords SALT I. Ils reconnaissent l’égalité en capacité de destruction réciproque et "gèlent" en partie les armements stratégiques.
Dès 1973, s’ouvre des négociations SALT II, en raison de l’apparition de nouvelles armes n’entrant pas dans les catégories définies par SALT I (engins sol-sol, armes chimiques et bombe à neutrons). Les négociations aboutissent en 1979 à la signature des accords SALT II. Pour ce qui concerne les EUA, le Sénat refuse de ratifier ces accords en raison de l’invasion par l’URSS de l’Afghanistan.
B. Les accords diplomatiques
1° - Conséquences de la Coexistence pacifique en Europe - Les deux Allemagnes à l’ONU
En 1969, le nouveau chancelier allemand social-démocrate, Willy Brandt met un terme à la politique très rigide menée par son prédécesseur (K. Adenauer) envers la RDA. Avec son "Ostpolitik", Brandt inaugure la détente avec les pays de l’Est.
1970 : Traité germano-soviétique reconnaissant l’inviolabilité des frontières européennes et le statut quadripartite de Berlin.
1970 : Traité germano-polonais où la RFA reconnaît la ligne Oder-Neisse.
1971 : Accord quadripartite sur Berlin où Moscou s’engage à ne plus entraver la libre circulation entre la RFA et Berlin-ouest, et à améliorer la situation résultant de la présence du "mur".
Les espoirs d’une réunification de l’Allemagne paraissent très illusoires à l’époque de W. Brandt. Aussi entreprend-il des négociations avec la RDA pour normaliser leurs relations :
1972 : "Traité fondamental" dans lequel les deux États reconnaissent que la souveraineté de chacun se limite à leur propre territoire ; ce qui met fin à l’idée que seule la RFA représentait l’Allemagne (politique des prédécesseurs de Brandt). Les 2 pays échangent non des ambassadeurs mais des "représentants permanents". De nombreux Etats reconnaissent alors la RDA et les deux pays (RFA et RDA) sont admis à l’ONU en 1973.
2° - En Asie - Reconnaissance de la Chine populaire
Dans le monde occidental, seule la France avait reconnu la Chine populaire. Avec ces 750 millions d’habitants, sa tenue à l’écart constituait une attitude de Guerre froide de la part de l’Occident. Le conseiller aux affaires étrangères de Nixon, Henry Kissinger, cherche, après le temps fort de la Révolution culturelle, à élargir le jeu diplomatique et développe l’idée d’une "stratégie triangulaire" dans laquelle la partie mondiale se jouerait désormais entre les EUA, l’URSS et la Chine.
En 1971, Kissinger se rend en Chine pour préparer l’admission de la Chine populaire à l’ONU avec siège et droit de veto au Conseil de Sécurité en lieu et place de Formose. En septembre 1971, la Chine populaire est admise à l’ONU. Nixon se rend alors en voyage officiel en Chine en février 1972 (il existe sur cette rencontre historique un opéra "Nixon in China" de l’américain John Adams - 1988 - CD marque Nonesuch). La bipolarité du monde semble donc reculer, d’autant plus, que, parallèlement, le Tiers monde cherche lui aussi à s’affirmer.
C. Les accords commerciaux
1° - La promotion des échanges
Les relations économiques deviennent l’un des aspects les plus importants de la Coexistence pacifique en l’Est et l’Ouest. Leur essor est souhaité de part et d’autre, car les liens commerciaux créent des solidarités qui consolident la paix. Côté soviétique, on se rend compte que le pays n’est pas prêt à rattraper la puissance économique des EUA et qu’il faut importer des produits agricoles et industriels occidentaux. Côté EUA, on se place dans la perspective de nouveaux débouchés commerciaux.
2° - Les accords conclus
1972 : Traité de commerce américano-soviétique. Contre son pétrole et son gaz
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