La Trabant
Mémoire : La Trabant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zoucouette • 9 Mai 2013 • 423 Mots (2 Pages) • 944 Vues
C’est en 1961 que débute le projet P601. À l’époque, la Trabant P50 va sur ses quatre ans, et son remplacement par un modèle esthétiquement identique mais doté d’un nouveau moteur est imminent. Mais les rondeurs ne sont plus d’actualité en ce début des années 1960, et le bureau d’études d’AWZ l’a bien compris. Il s’agit donc de donner un aspect plus moderne à la petite berline de la marque. Les premiers exemplaires de présérie sortent de l’usine en 1963, et la nouvelle Trabant 601 est présentée en mars 1964.
Ses lignes évoquant quelque peu une Peugeot 404 en réduction sont dans l’air du temps, et la 601 fait plutôt bonne figure par rapport à la concurrence de l’époque, représentée notamment par la Volkswagen Coccinelle, la DAF Daffodil, la Sunbeam Imp et dans une moindre mesure la FSO Syrena fabriquée en Pologne. La Trabant se veut aussi plus fonctionnelle : les surfaces vitrées augmentent ainsi de 26 %, le volume du coffre et l’espace intérieur sont également revus à la hausse.
En revanche, rien de neuf sous le capot : c’est le bicylindre deux-temps de 594 cm3 issu de la P60 et placé en position transversale qui reprend du service. Il développe toujours 23 ch, et emmène les 615 kg (à vide) de la voiture à un peu plus de 110 km/h. Le système de roue libre débrayant le moteur à chaque décélération (et évitant ainsi le serrage des pistons) est également présent.
Comme les modèles précédents, la 601 reçoit une carrosserie en Duroplast, un matériau thermodurcissable composé notamment de phénol et de fibres de coton, utilisé pour pallier le manque d’acier. Il faut désormais 70 heures pour fabriquer une Trabant, ce qui représente un gain de 60 % par rapport à la fin des années 1950.
Une voiture culte
Un cabriolet artisanal sur base Trabant 601 véhiculant les touristes à Berlin.
Considérée à l’époque comme la réponse est-allemande à la Volkswagen Coccinelle, la « Trabi » est aujourd’hui devenue presque aussi culte que la « Cox » en Allemagne. De très nombreux clubs à travers le monde y sont consacrés, notamment en ex-Allemagne de l’Est où elle surfe sur la vague de « l’Ostalgie », ce mouvement qui remet à la mode les valeurs et les produits de la RDA. C’est dans ce même esprit que des Trabant carrossées en limousine ou en cabriolet sont par exemple utilisées pour faire visiter Berlin aux touristes.
On retrouve également la Trabant 601 au cinéma, comme dans "Good Bye Lenin !" (2003), "Tout est illuminé" (2005), ou encore "Go Trabi go" (1991).
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