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La Mine De L'acropole De Thasos

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Par   •  9 Novembre 2014  •  3 959 Mots (16 Pages)  •  866 Vues

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PLAN

INTRODUCTION

1. Quelques généralités

1.1. Contexte géologique

1.2. Présentation des mines

2. L'exploitation des mines

2.1. Le travail en profondeur

2.2. L'outillage du mineur et son utilisation

2.3. du mobilier domestique dans les mines

3. Le devenir du minerai et son apport

3.1. Des installations sur place ?

3.2. L'apport de l'exploitation

INTRODUCTION

Le complexe minier de l'acropole de Thasos a été mentionné brièvement pour la première fois dans le contexte d'une étude par M. Baker-Penoyre qui était en voyage sur l'île. Cependant il n'est pas le premier a s'être intéressé à ces mines mais ces mines ont été explorées auparavant par Friedrich Speidel, ingénieur allemand s'intéressant aux activités minières de l'île de Thasos. Celui ci a dressé un plan détaillé des galeries qu'il montra d'ailleurs à Baker-Penoyre. Cependant malgré cette courte étude, les mines de l'acropole ont sombré dans l'oubli et il a fallu attendre plus de 70 ans avant que Tony Kozelj et quelques uns de ses collaborateurs ( Arthur Muller par exemple ) n'entendent parler d'un réseau minier par les locaux de Liménas d'ailleurs appelé la « grotte de l'acropole ». Ainsi c'est notamment au cours de l'été 1978 que les premières explorations du réseau de l'acropole ont commencé. C'est une des premières fois qu'une mine antique grecque sera explorée en détail depuis celles du Laurion par M. Ardaillon en 1898. Nous allons donc étudier ces mines au travers de 3 points principaux, tout d'abord nous nous pencherons sur quelques généralités qui entourent ces mines notamment les contextes historique et géologique avec une présentation générale des mines. Par la suite nous étudierons le travail en lui même des mineurs et le mobilier lié à leur vie quotidienne et enfin nous nous poserons la question du devenir du minerai au travers de sa préparation, des installations requises et de l'apport de ces mines pour Thasos.

1. Quelques généralités

1.1. Thasos : l'île et son contexte géologique ( fig.1)

Thasos, est l'île la plus au nord de la mer Égée et fait face au continent thrace. L'île presque ronde possède une superficie qui lui confère un statut d'île importante capable de subvenir aux besoins d'une population nombreuse. Une chaîne de montagnes dont les 5 sommets principaux culminent à plus de 1000m, sépare l'île du sud-est au nord-ouest en deux parties inégales. Le fait que l'acropole de Thasos ( fig.2) soit riche de gisement métallifères s'explique par le fait que l'île profite de conditions géologiques particulières. En effet, Thasos est un massif de roches dites métamorphiques ( marbre, gneiss ) en couches alternées, le socle de l'île lui même est composé de plus de 700 mètre de gneiss. La région de Liménas se compose du socle de gneiss de l'île avec deux gisements de marbre aux deux points culminants de la région : l'acropole et une colline au sud est. Les mouvements liés à l’orogenèse ( mécanisme de formation des montagnes ) ont provoqué de nombreuses fissures et failles grâce auxquelles le minerai a pu se former. Le gîte en lui même de l'acropole et de l'île se sont formés par la remontée d'eau chaude à l'état vapeur qui s'est incrustée dans les failles et ont ainsi pu déposer des substances minérales qui se sont cristallisées dans ces fissures ou encore par le fait que le marbre rendu plus soluble a été partiellement remplacé par les substances métalliques ( phénomène de métasomatose ), c'est par ce procédé que se sont formés les principaux dépôts de l'île. On a ainsi des dépôts qui peuvent aller de la simple veine à des tranches de plusieurs mètres dans le même pendage que celui du marbre de l'acropole. D'après les observations et les analyses réalisées autour du sites de mines de l'acropole ont permis de déterminer la présence de minerai de fer, notamment de la goethite ( le plus commun ) ; du minerai de cuivre également ( chalcopyrite notamment ). On a également décelé la présence de plomb argentifère mais tout cela en quantités plutôt faibles par échantillon : en revanche on observe une quantité plus importante et même élevée d'or au sein de ces échantillons. Ce qui permet de se donner une première idée de ce que recherchaient les mineurs antiques.

1.2. Présentation des mines (fig.3 et 4)

L'exploitation des mines de l'acropole commence à la pointe la plus au sud de l'inclusion de marbre, en dehors des murs, sur le versant sud, vers 110-115 m d'altitude. Les galeries forment à partir de ce point un véritable réseau dont l'extension maximale connue de par les fouilles est de 210m environ dans le sens nord sud et de 120m environ d'est en ouest, le tout incluant plus de 850m de galeries. Le réseau s'établit dans le même double pendage que l'inclusion de marbre. La partir la plus profonde et la plus dense du réseau de galeries se trouve ainsi exactement au niveau du sanctuaire d'Athéna à environ 138m d'altitude. L'entrée principale de la mine (fig.5), mentionnée par Baker-Penoyre se trouve en dehors du rempart, sur le versant sud de l'acropole à environ 100-112m d'altitude. Le caractère spécial de cette porte est d'être en fait une cassure naturelle du marbre aménagée, dont la partie inférieure a été élargie artificiellement, jusqu'à 90cm de largeur pour 1m de hauteur, les traces d'outils sont d'ailleurs encore visibles sur la paroi. Après un passage court et étroit, la faille s'élargit en une grande salle ( fig.6) aux formes irrégulières, il s'agit d'un amas de minerai entièrement évidé. Le minerai devait probablement apparaître

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