LA GAULE MEROVINGIENNE
Étude de cas : LA GAULE MEROVINGIENNE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ClaraBdlc • 19 Novembre 2014 • Étude de cas • 7 445 Mots (30 Pages) • 707 Vues
CHAPITRE I : LA GAULE MEROVINGIENNE
La royauté mérovingienne a duré 2 siècles et demi. Elle commence avec l’avènement de Clovis en 481 et s’achève avec le sacre de Pépin Le Bref qui prend le pouvoir en 754. Ce pouvoir mérovingien s’est établi progressivement, cela a provoqué un renouvellement des institutions gauloises et s’est caractérisé par le renforcement des institutions ecclésiastiques.
I. La royauté mérovingienne
Les rois mérovingiens sont installés en Gaule depuis longtemps. Ils commencent à changer de dimensions après 496 mais les rois francs sont présents depuis des siècles. Ils vont agir différemment.
A. L’installation d’une royauté franque
Arrivés en Gaule, les Francs s’installent et forment un peuple qui présente une langue et des coutumes similaires. Ils les Francs ne connaissent pas d’unité politique : ce peuple est composé de tribus, ces dernières sont contrôlées par des chefs militaires qui s’organisent pour créer des luttes de pouvoir, d’influence ; c’est ce qui provoquent des instabilités politiques chez les Francs. Clovis va unifier cette nation : grâce à ses efforts, les francs vont se constituer un royaume où ils connaissent les rois.
1. L’arrivée des Francs en Gaule
Il existe 2 catégories de Francs et dans ces mêmes catégories diverses tribus :
- Les Francs rhénans (du Rhin) : ils n’ont pas intégrés l’empire romain, ils sont restés dans la barbarie.
o Les Francs saliens (de Clovis) : ils se distinguent des francs rhénans car à un moment de leur histoire, ils ont intégrés l’empire romain. les saliens s’installent dès la fin du IVème siècle dans le nord de la Gaule avec l’autorisation du pouvoir romain. Au IIIème siècle, les Francs envahissent la Gaule mais les romains ont réussi à les repousser avec beaucoup de difficultés. Ces derniers ont donc décidé de proposer aux francs une installation pacifique sur leurs terres, en échange ils doivent défendre l’empire contre les barbares qui sont restés à l’extérieur. Ce contrat s’appelle un Foedus. Les francs saliens sont devenus des fédérés grâce au Foedus. Ils sont installés dans des lieux stratégiques e sont titulaires de l’Hospitium (cela veut dire qu’ils sont les hôtes des romains et cela grâce au Foedus). Le chef franc peut faire carrière dans l’administration romaine. Au Vème siècle, un grand nombre de généraux romains sont enfaite des francs. Installés dans des terres réquisitionnées, les francs sont devenus des auxiliaires indispensables aux comtes militaires. En 451, les contingents francs se battent contre Attila : les francs sont plus qu’un corps d’élite, ils sont devenus le dernier rempart contre les barbares.
Après 451, les francs décident de reprendre leur indépendance : Mérovée, le roi franc salien, choisit une capitale qui s’appelle Tournée. A partir de Tournée, il va influencer toute la Gaule. Son fils Childéric a régné en tant que roi de Tournée entre 457 et 481 ; cependant, il a été un roi médiocre et la chose qu’il a réussie dans sa vie est son fils Clovis. Ce dernier succède à son père en 481 : Clovis va accomplir une œuvre politique et militaire incomparable.
2. Clovis et l’unification de la Gaule
Malgré le fait que Childéric ai été un roi médiocre, il a occupé des fonctions officielles dans l’empire romain avant que celui-ci disparaisse, il a aussi été gouverneur militaire de la Belgique en lien avec le comte militaire qui défendait la Gaule.
Clovis va avoir pour ambition de reprendre l’héritage de son père à Rome. Il est en concurrence avec un autre héritier de Rome installé à Soisson nommé Syagrius et qui s’est fait proclamer roi des romains.
Clovis se dit roi de Rome tandis que Syagrius se présente comme l’héritier, ils entrent en conflit : chacun d’eux a une vision différente pour défendre la Gaule, ils n’arrivent pas à s’entendre et cela va donner la Bataille de Soisson en 486 : la bataille de Soisson est favorable à Clovis, grâce à cette victoire, Clovis assure ses positions au nord de la Gaule, son influence s’étend jusqu’à Paris. C’est à l’occasion de cette bataille que Clovis fait comprendre au peuple franc qu’ils vont devoir se comporter de manière différente, il impose aux Francs un changement radical de politique.
L’épisode du vase de Soisson : Vers l’an 486 ; En ce temps-là, beaucoup d’églises furent pillées par l’armée de Clovis parce qu’il était encore enfoncé dans les erreurs du fanatisme. C’est ainsi que les soldats enlevèrent d'un édifice religieux situé dans le diocèse de Reims, avec d’autres ornements liturgiques, un vase liturgique, probablement en argent, d’une taille et d’une beauté extraordinaires. L’évêque Remi envoya un émissaire à Clovis pour lui demander qu’à défaut des autres prises il lui restituât au moins cet objet auquel il tenait précieusement. Le roi invita l’homme à le suivre jusqu’à Soissons où devait avoir lieu le partage du butin en l’assurant que dès que le vase lui serait échu, il donnerait satisfaction à l’évêque.
C’est donc à Soissons que l’armée est rassemblée autour du butin. Le roi demande aux guerriers de lui céder le vase en plus de sa part. Les hommes de bon sens lui répondent : « Tout ce que nous voyons ici est à toi, glorieux roi, et nous sommes nous-mêmes soumis à ton autorité. Agis maintenant comme il te plaira, personne ne peut te résister. » Mais, tout le monde ayant parlé, un soldat - homme léger, envieux et impulsif - à la stupéfaction générale, frappe le vase de sa hache en s’écriant : « Tu ne recevras que ce que le sort t’attribuera vraiment ! »
Clovis avala l’affront mais « garda sa blessure cachée dans son cœur ». L’évêque récupéra quand même son vase, brisé ou cabossé.
Au bout de l’année, ayant convoqué à nouveau l’armée au Champ de Mars, Clovis, passant ses guerriers en revue, reconnut le soldat insolent. Constatant que sa tenue et ses armes laissaient à désirer, il les lui prit et les jeta à terre. Le soldat se baissa pour les ramasser et Clovis en profita pour lui briser le crâne d’un coup de francisque, disant :
« Ainsi as-tu fait au vase à Soissons ! ».
Clovis a obtenu un succès militaire et commence dès 486 une politique systématique de faveur vis-à-vis de l’Eglise de Gaule, flatte les chrétiens
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