L’évolution d’Eugène de Rastignac
Rapports de Stage : L’évolution d’Eugène de Rastignac. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aan70 • 19 Janvier 2013 • 1 531 Mots (7 Pages) • 8 817 Vues
L’évolution d’Eugène de Rastignac
Introduction
Les débuts dans la vie de Rastignac, un jeune étudiant en droit, sont étroitement liés à la fin d’une autre vie celle du père Goriot. L’itinéraire du jeune homme est celui d’un autodidacte ( capable d'apprendre par lui même ) qui observe deux milieux différents :
la pension Vauquer et le grand monde.
Le portrait du héros s’inscrit dans le mouvement de son apprentissage. Nous verrons tout d’abord son évolution morale ensuite son apprentissage pratique.
I- L’évolution morale
1- les valeurs de Rastignac
Il est au départ un jeune provincial, sensible et attaché aux valeurs morales inculquées par sa famille.
a)- les émotions de la famille
L’auteur nous présente un jeune homme ému devant la lettre de sa mère, conscient du sacrifice financier consenti par les siens pour l’aider dans son ambition, celle de devenir un jour membre de la société aristocratique :
« quand Eugène eut achevé cette lettre, il était en pleurs… il voulait renoncer au grand monde, il ne voulait pas prendre cet argent.»
b)-la répulsion instinctive face à Vautrin
Sa méfiance de provincial le sépare d’abord vivement de Vautrin, un homme de quarante ans entouré de mystères. Il ne supporte pas que celui-ci puisse lire dans ses pensées et refuse son aide. Certes il a la patience d’écouter sans intervenir le long discours de son interlocuteur, et son silence semble montrer qu’il ne désapprouve pas les analyses lucides de Vautrin. Mais il n’acceptera pas vraiment la proposition d’un meurtre déguisé en duel (Vautrin lui propose de tuer le frère de Victorine). Il est vrai qu’Eugène reconnaît la justesse d’analyse de ce discours tentateur : « il m’a dit crûment ce que Mme de Beausséant me disait en y mettant les formes », mais il refuse encore d’adopter des opinions et des conseils aussi cyniques et il croit encore possible d’être riche sans se compromettre et de construire son avenir sur le seul mérite : «je veux travailler jour et nuit, ne devoir ma fortune qu’à mon seul labeur. » Avant son entrée dans le monde, Eugène garde intact l’idéale morale de sa jeunesse.
2- Delphine ou la conquête sociale
a)- le rejet de l'Etude
Au début de sa carrière parisienne, Rastignac, bachelier en droit, suit des cours à la faculté de droit qui est la faculté par excellence. Très vite, Rastignac a évolué, il est poussé par la vanité ainsi que par le désir de plaire.
L’étudiant doit fournir un gros travail personnel. Le temps qu’Eugène passe à étudier est à
ce sujet très révélateur « Eugène resta pensif pendant quelques moments avant de se plonger dans ses livres de droit.» (p. 76) Mais ensuite, il reporte ses études « Il s’était fait le raisonnement que se font la plupart des étudiants. Il réservait ses études pour le moment où il s’agirait de passer ses examens; il avait résolu d’entasser ses inscriptions de seconde et de troisième année, puis d’apprendre le droit sérieusement et d’un seul coup au dernier moment».
Eugène est très ambitieux. Il ne veut pas rester dans cet univers misérable, comme cette jeunesse des écoles, concentrée au Quartier latin, qui souffre de conditions de vie et de travail médiocres. Il veut entrer dans le monde. C’est ce qui explique son caractère opportuniste.
Sa résolution de travailler s'évanouit devant les regards admiratifs des femmes lorsqu'il se rend chez sa cousine, Mme de Beauséant pour solliciter l'occasion de rencontrer celle qui doit faciliter sa réussite, Delphine de Nucingen. Sa première démarche envers une femme est celle d' un ambitieux et non d'un sentimental romantique à la recherche d'un premier amour.
b)-la femme gage a de réussite
Rastignac a bien compris l’importance des femmes, si Mme de Beauséant est sa conseillère, Mme de Nucingen est incontestablement celle qui lui permettra de monter dans la société. S'est pour cela qu'il va faire une cour pressante à Delphine dans la loge du théâtre des italiens.
Alors qu'il rentre à pied du spectacle, son examen de la situation débouche sur ce plan d'avenir : «si Mme de Nuncingen s'intéresse à moi, je li apprendrais à gouverner son mari. Ce mari des affaires d'or, qu'il pourra m'aider à ramasser tout d'un coup une fortune ».
Ces deux phrase mettent l'accent sur l'arrivisme et la cupidité d'Eugène. Eugène se sert de Delphine qu’il arbore tel un faire-valoir. Ses nobles sentiments semblent bien loin, puisqu'il est prêt à tirer un profit financier d'une liaison amoureuse.
c)-l'amour et l'argent
Les deux phrases qui termine l'œuvre montre l'amour et l'argent inextricablement liés.
Le fameux défi lancé à Paris : «à nous deux maintenant !» prouve sa réalisation immédiate lorsqu'Eugène décide d'aller
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