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Histoire pré-coloniale de la Côte d'Ivoire

Note de Recherches : Histoire pré-coloniale de la Côte d'Ivoire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Avril 2013  •  2 348 Mots (10 Pages)  •  2 077 Vues

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Histoire pré-coloniale

Article détaillé : Histoire pré-coloniale de la Côte d'Ivoire.

Femme fétiche des Croumanes, vers 1869.

Le peuplement du sud est attesté dès le seuil de notre ère même si la recherche est rendue difficile par l'humidité du climat. Le territoire fut parsemé par des peuples de langues soudanaises, divisés en de nombreuses chefferies. Parmi les populations les plus anciennes on compte les Krus au Sud-Ouest, (venus de l'actuel Liberia) ainsi que les Sénoufos au Nord-Est (venus de l'actuel Mali). Le nord du pays sera sous l'influence des royaumes sahéliens (Songhai, Ghana). C'est dans ce contexte que s'implantera l'Islam, répandu soit par des commerçants, notamment des colporteurs dioula, soit par le djihad mené par des armées à cheval. Des villes commerçantes comme Kong ou Bondoukou deviendront par la suite de véritables cités-États, liens entre la savane et la forêt. Toutefois les populations ne connaissaient pas la propriété privée et ne cherchaient pas à délimiter leur territoire. Leurs cultures étaient marquées par une tradition théâtrale, orale, musicale, de danse et la croyance à la magie.

[modifier]L'entrée des Européens

Les premiers Européens à pénétrer le pays sont les navigateurs portugais, longeant les côtes africaines, à la recherche de la route vers l'Inde. Ils baptisent le pays "Côte des méchants hommes" ou "Côte d'Ivoire" selon l'accueil fait par les populations. Les européens sont d'abord frappés par la force démographique des Noirs.

Le commerce de l'ivoire, des fusils et la traite des Noirs se mettent vite en place. Les ports de San-Pédro, Sassandra ou encore Fresco ont conservé les noms de marins ou de vaisseaux portugais. Les négriers britanniques sont également présents. Le premier contact avec la France date de 1637, lorsque des missionnairesdébarquent à Assinie, près de la Côte-de-l'Or (actuel Ghana).

En 1687, deux ans après le code noir, des missionnaires et des commerçants français s'installent à nouveau sur le site d'Assinie, à l'extrémité est du littoral, vers la Côte de l'or, mais ils repartent en 1705 après avoir construit et occupé le fort Saint-Louis, de 1701 à 1704, car le commerce des esclaves contre des céréales ne rapporte pas assez1. Parmi eux, le chevalier d'Amon et l'amiral Jean-Baptiste du Casse, directeur de la Compagnie du Sénégal, principale société esclavagiste française, débarquent, intéressés par le trafic de l'or, et sont reçus à la cour du roi Zéna. Ils ramèneront en France le jeune « prince » Aniaba et son cousin Banga, lesquels seront présentés au roi de France Louis XIV et se convertiront au catholicisme (Aniaba sera baptisé par Bossuet, évêque de Meaux). Ils deviendront officiers dans le Régiment du Roi, avant de retourner à Issiny vers 1700. Aniaba serait devenu en 1704 conseiller du roi de Quita (actuel Togo), se faisant appeler Hannibal.

[modifier]XIXe siècle

Article détaillé : Histoire de la Côte d'Ivoire au XIXe siècle.

Au XVIIIe siècle la région est envahie par deux ethnies appartenant au groupe des "Akans" : les Agnis dans le sud-est et les Baoulés dans le centre. Les explorateurs, missionnaires, commerçants et soldats étendirent progressivement le territoire sous contrôle français à partir de la région de la lagune. Cependant la colonisation ne fut pas achevée avant 1915.

[modifier]Une carte de la région à l'aube de la colonisation

Le territoire de l'actuelle Côte d'Ivoire et environs, tel qu'ils étaient connus en 1889

Sur cette carte allemande de 1889 (cliquer pour agrandir), où la région est considérée comme faisant partie de l'« Ober Guinea » (Haute-Guinée, s'étendant du Liberia au Cameroun), on remarque combien l'intérieur des terres restait à l'époque « terra incognita » des géographes. Les établissements français se limitent à une étroite bande de terre, entre Lahou et Assinie, avec Grand-Bassam au centre (et Fort Nemours, construit en 1843). Les légendaires Monts de Kong, dont Binger démontra l'inexistence, y apparaissent encore (avec un point d'interrogation). En dehors de quelques localités comme Krindjabo, Bondoukou, Kong, Tingrela, la carte de l'intérieur du pays est quasiment vide.

[modifier]Colonisation française

La Côte-d'Ivoire devient officiellement une colonie française le 10 mars 1893. Le capitaine Binger, qui partit de Dakar pour rallier Kong, où il rencontra Louis Marie Marcel Treich-Laplène (un commis d'Arthur Verdier), fut le premier gouverneur. La capitale était à Grand-Bassam. Il négocia des traités frontaliers avec le Royaume-Uni (pour le Liberia) et plus tard commença une campagne qui dura jusqu'en 1898 contre Samory Touré, un chef guerrier malinké guinéen.

De 1904 à 1958, le pays est inclus dans la Fédération de l'ouest africain français appelée Afrique-Occidentale française (AOF). C'était une colonie et un territoire d'outre-mer pendant la Troisième République. Jusqu'à la période suivant la Seconde Guerre mondiale, les affaires gouvernementales sont caractérisées par l'association qui faisait des habitants des colonies des sujets français sans droit de représentation. Sa capitale estBingerville jusqu'en 1933, puis Abidjan.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Régime de Vichy garde le contrôle du territoire jusqu'à la fin 1942 : l'AOF se rallie ensuite à l'exécutif d'Alger, et passe l'année suivante sous l'autorité du Comité français de Libération nationale. La conférence de Brazzaville en 1944, la première assemblée constituante de 1946 et la gratitude de la France pour la loyauté des Africains poussèrent à des réformes à partir de 1946. La citoyenneté française fut accordée aux sujets africains, le droit de s'organiser politiquement leur fut reconnu, et le travail forcé fut aboli par la loi du11 avril 1946, proposée par Félix Houphouët-Boigny.

En 1956, la loi-cadre de réforme de l'outremer décida du transfert de nombreux pouvoirs de Paris vers des autorités locales et d'une plus grande uniformisation des conditions de vote.

[modifier]L'indépendance

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