Divinisation royale diadoques
Résumé : Divinisation royale diadoques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ghhgkjhgfghjk • 30 Novembre 2020 • Résumé • 401 Mots (2 Pages) • 581 Vues
La divinisation royale est différente pour la royauté macédonienne et pour la royauté héllenistique d’Orient. En effet, la dynastie ptolémaïque bénéficie d’une double divinisation; d’une part pharaonique, héritée de la tradition égyptienne, et d’autre part héllénistique, plus conséquente, accentuée par la présence de grecs en Egypte et l’origine gréco-macédonienne des Ptolémées. Les Séleucides, quant à eux, ne retirent aucune assimilation à des divinités de la part des anciens rois orientaux. En réalité, la divinisation des rois hellénistiques d’Orient tire ses racines de facteurs grecs.
Le culte royal apparaît durant l’époque héllenistique. En effet, Eumène de Cardia renforce la sacralité d’Alexandre Le Grand en 318 en instaurant un cérémonial à caractère divin autour du trône et autres biens symboliques de ce dernier, à des fins militaires. Si ce cérémonial est par la suite abandonné, il marque néanmoins le début du processus de divinisation des Diadoques envers Alexandre. En réalité, cette divinisation se cristallise autours d’un symbole, son tombeau, en Egypte. La présence du corps en Egypte révèle deux cultes distincts ; Alexandre devient, d’un côté, cultuellement le fondateur de la nouvelle capitale d’Egypte, et de l’autre la divinité emblématique de la dynastie lagide.
Cette divinisation ne se limite pas aux Ptolémées ; en effet, les cultes dynastiques hellénistiques tirent également leurs origines des relations d’Alexandre puis des Diadoques avec les cités grecques. Au IVe siècle avant Jésus-Christ, les Athéniens font l’éloge de la royauté macédonienne après l’aide apportée à la cité par Antigonos et son fils. Un culte leur est alors voué, dans lequel les souverains macédoniens se substituent aux dieux, jugés inefficaces à la protection de la cité. Effectivement, déplacer la sacralité destinée aux dieux vers les rois permet de s’assurer sécurité et appui pour les Athéniens, la royauté étant politiquement efficiente et militairement redoutable. Malgré l’inclinaison des Athéniens au rejet du fait monarchique, ils sacralisent la royauté macédonienne, estimée compétente pour régler les problèmes des cités grecques, qui s’épuisent dans de continuelles guerres. Le culte accordé à ces souverains est alors moins religieux que politiquement nécessaire. De plus, ce phénomène se vérifie au-delà d’Athènes. Le culte monarchique se tient en premier lieu dans les cités grecques, où les rois deviennent des divinités tutélaires, parfois placées dans la continuité d’Alexandre et sa sacralité. Les souverains supplantent alors les dieux du culte civique grec dans un contexte politique instable, dans lequel se placer sous l’égide des nouveaux kyrioi devient la seule alternative viable.
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