Dénouement Machine Infernale Cocteau

Objet d’étude : théâtre et représentation

LA 2 : Dénouement de «La Machine Infernale », acte IV, Jean Cocteau (1932)

Q Possibles : Que ressentez-vous à cette scène ? Ce dénouement est-il tragique ?

I Composantes d’une tragédie

- l13 « ta mère est morte pendue Œdipe » : registre de la mort très présent, prononce son prénom pour mettre en évidence sa culpabilité

- l16 « ma mère » exclamation lors de la révélation (alors qu’il savait déjà) = choc, surprise, désarroi face à révélation affreuse

- l32 « je ne veux pas » répétition d’Antigone : refuse sa propre situation, le destin s’abat sur elle, pas maître de ce qui lui arrive = tragédie mais a du mal à s’y plier, veut contrôler sa vie

- l61 « cette méchante écharpe et cette affreuse broche » : Jocaste fait preuve d’ironie tragique : parle des objets alors qu’on sait que dans le mythe : elle se pend avec l’écharpe et Œdipe se crève les yeux avec la broche

II Scène déchirante, aspect pathétique

- l2 « Jocaste ! Toi ! Vivante ! » apostrophes en début de scène, Œdipe est perdu en « voyant » sa mère vivante = perd ses repères et ne sait que penser

- l58 « abandonné » didascalie : seul, pitié pour Œdipe, aspect pathétique, déchirement pour le lecteur

- l26 « il parle avec des fantômes » : dénonce Œdipe fait preuve de folie avec l’accumulation qui suit, pas clair dans sa tête

III Réadaptation de Cocteau beaucoup plus douce

- l57 « je te panserai » utilisation futur, Jocaste promet un futur commun à Œdipe où elle prendra soin de lui = ni elle ni Œdipe ne finiront seuls

- l70 « aux peuples, aux poètes, aux cœurs purs » énumération de Tirésias : les éléments nobles sont mtn dignes du pouvoir partagé, Créon est retiré de ses pleins pouvoirs

- l72 « n’aie pas peur » Jocaste se monstre rassurante, paroles maternelles, on a presque à faire à une famille

- l75 « petit père » adj affectif : Antigone aime son père malgré tout

- on passe au-delà de la tragédie grâce au caractère familial et sécurisant

...