Texte de la chanson, rédigé à la 1ère personne, est unelettree

texte de la chanson, rédigé à la 1ère personne, est unelettree

En effet, on reconnaît un terme d'adresse : «Ma très chère Augustine » et il dit clairement : « Je t'écris sans tarder.». Le narrateur y exprime ses sentiments amoureux, puis évoque les conditions de vie des soldats et la peur croissante, qui devient une certitude, qu’il ne reviendra pas de la guerre.

Cette lettre est avant tout une lettre d’amour. Le soldat déclare sa flamme à une certaine Augustine, à l’aide du champ lexical de l'amour, comme « je t'aime » Tous deux ont fait des projets pour l’avenir : «Nos enfants rêvés. »

Il tient à la rassurer et envisage d’abord avec optimisme un retour rapide de la guerre, d’où l’emploi du futur et de l’adverbe de temps bientôt : «Je serai là bientôt »

Mais les conditions de vie, dans les tranchées, sont de plus en plus difficiles. Il évoque le froid, la boue, les rats. Les difficultés sont soulignées par les allitérations rudes du troisième vers : « Le froid pique et me glace et j’ai peur de tomber » ainsi que la répétition de la conjonction de coordination « et ».

Au fur et à mesure que l’on avance dans le texte, on sent s’accroître la peur du soldat qui acquiert peu à peu la certitude qu’il ne reviendra pas de la guerre et qu’il va mourir. Cette progression est soulignée par l’anaphore « A l’heure où.. » qui introduit la gradation « nuit, guerre, mort ».

Le futur des deux premières strophes disparaît de son discours. Le soldat ne parvient plus à se projeter dans l’avenir comme l’atteste l’emploi du verbe essayerdans la troisième strophe : « J'essaie d'imaginer » Il perd pied « Tout tourne autour de moi »et, dans un cri de désespoir, se tourne vers Dieu : « Mon Dieu, sors moi de là ».

Son amour pour Augustine appartient désormais au passé: il emploie pour l’évoquer le terme «souvenirs» et il emploie le verbe « aimer » au au passé composé.

La clôture de sa lettre sonne de manière définitive avec la formule : «Je t’aime une dernière fois. » et surtout le vers « Non , je ne reviendrai pas ». C’est le seul verbe des deux dernières strophes conjugué au futur mais il est employé dans une phrase négative. De plus, l’adverbe de négation « NON » est mis en valeur par la musique :

L’emploi de l’imparfait dans l’avant-dernier vers : « Je n’étais qu’un soldat » suggère la mort imminente du personnage, ce que souligne la bande son où l’on entend retentir le glas et un roulement de tambour qui évoque les honneurs militaires rendus aux soldats tombés pour leur patrie. La lettre devient ainsi une lettre d’adieu

Cette chanson est donc bien un texte lyrique puisqu’elle évoque les sentiments d’un personnage qui exprime son amour et sa peur de la mort. Les paroles, très sombres, contrastent avec la musique enlevée, plutôt gaie : une valse. Cependant, le tourbillon de la valse peut évoquer le tourbillon de la vie : le narrateur va être emporté, il va perdre pied, ne contrôle plus rien et va finir par être balayé…

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