Quelles sont les caractéristiques de « l’homme nouveau » que les idéologies fasciste, nazie et stalinienne prétendent créer ?
Documents Gratuits : Quelles sont les caractéristiques de « l’homme nouveau » que les idéologies fasciste, nazie et stalinienne prétendent créer ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar SOUSSI • 30 Décembre 2014 • 650 Mots (3 Pages) • 3 072 Vues
Quelles sont les caractéristiques de « l’homme nouveau » que les idéologies fasciste, nazie et stalinienne prétendent créer ?
A l’origine, il s’agit, selon saint Paul, du chrétien transformé par la foi, mais stalinisme, fascisme et nazisme lui donnent une résonance bien différente, marquée par le développement de la biologie et de ses promesses en cette première partie du XXe siècle : on croit que la science et la technologie pourront créer cette humanité nouvelle. D’abord autour de cette image de l’ « homme idéal », qui prend modèle sur l’art antique, exalte la pratique sportive et les « dieux du stade », en opposition avec toutes les formes d’art s’éloignant de cet idéal anatomique, puis dans un second axe, montrer une époque, qui sut, comme nulle autre, amener des peuples entiers à suivre des leaders qui ont usé et abusé de leurs pouvoirs.
I. Former et mettre en scène l’Homme nouveau
La jeunesse est un pilier fondamental pour ces régimes. Les organisations de jeunesses promeuvent bien évidemment la pratique sportive. Pour encadrer ces jeunes, de nouveaux professeurs de sports sont formés dans des académies créées tout spécialement. Il s’agit de former à la fois des professeurs d’éducation physique, mais aussi des instructeurs de l’idéologie politique. Ils constitueront une élite dans les régimes fasciste et nazi. Pour les jeunes sportifs encadrés par ces professeurs, le « sport est une métaphore des tranchées et une préparation aux guerres futures ». Des heures de pratique sportive sont organisées au sein de ces associations. (Ballilas en Italie et Jugend en Allemagne), mais aussi à l’école (la pratique sportive passe de 2 à 5 heures en Allemagne). Il s’agit de contribuer à la fois à la création d’un homme nouveau, et aussi de le préparer à la conquête. Après les JO de 1936, le gouvernement nazi militarise encore plus l’encadrement et la pratique du sport.
Les totalitarismes italien et allemand donnent au sport le même sens : ce n’est pas seulement une pratique physique, c’est aussi mettre en avant la réussite d’un régime politique par les scores élevés remportés par leurs sportifs. C’est aussi mettre ce même régime en scène lors des spectacles sportifs qui sont avant tout des spectacles politiques (candidatures pour accueillir la coupe du monde de football, organisation des JO).
Hitler aime particulièrement l’architecture romaine, mais les Grecs l’attirent par une soit disant appartenance commune à la race aryenne. Aussi le site olympique de Berlin se veut être la continuité de l’art grec antique, du moins dans son organisation plus que dans son architecture, ce qui plaisait beaucoup au CIO. Les dirigeants allemands manipulent les symboles antiques de façon à leur accorder un double sens, olympiques pour le CIO, nazis pour les Allemands.
Les deux régimes ont réussi à utiliser le sport pour mettre en scène les nouveaux héros de la patrie et le monumentalisme architectural pour servir au prestige national et au façonnement des masses.
II. Le culte du chef
Le régime mussolinien cherche à mener une action en profondeur dans le corps social dans un but de transformation radicale de la société. Mussolini cherche à créer un « Italien nouveau
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