LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Quelles adaptations réalise l’Eglise chrétienne occidentale face aux mutations de l’essor urbain du XIème au XIIIème siècle ?

Documents Gratuits : Quelles adaptations réalise l’Eglise chrétienne occidentale face aux mutations de l’essor urbain du XIème au XIIIème siècle ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Mai 2014  •  3 494 Mots (14 Pages)  •  1 767 Vues

Page 1 sur 14

Introduction du cours:

Aux XI-XIIIème siècle, l’Eglise encadre la société du berceau à la fin de vie. A cette époque, la croissance des villes prend de l’ampleur. La population urbaine, diverse nécessite un encadrement plus spécifique en rapport avec les activités qui s’y déroulent comme le commerce ou l’artisanat. Naissent alors les ordres mendiants qui diffusent leur bonne parole dans les villes. Ils sont là pour intégrer la société urbaine mais aussi pour protéger l’église des déviances.

Problématique au choix :

Quelles adaptations réalise l’Eglise chrétienne occidentale face aux mutations de l’essor urbain du XIème au XIIIème siècle ?

Comment l’Eglise s’insère-t-elle dans ce monde urbain en croissance ? Comment intègre-t-elle et exclut-elle ?

I- Un monde urbain en mutation… (3 heures)

Cette première partie est associée à l’étude de documents de Paris travaillée par les élèves avant le début du cours à l’aide d’un tableau à remplir (annexes 1 et 2).

A Des changements importants dans la ville des XI- XIII° siècles…

(plan de Paris+ document n°5 manuel Le Quintrec Nathan page 139 sur l’animation des ponts de Paris) .

1) Un essor urbain qui se lit dans l’organisation de la ville

► Organisation de la ville (cf. description dans J. Baschet p 202 La Civilisation féodale de l’an mil à la colonisation de l’Amérique, Flammarion coll. Champs, 2006)

« Au regard s’impose cependant la rue étroite et mal éclairée, avec ses maisons à étages et ses échoppes surchargées de produits divers, ses immondices difficiles à éliminer et ses cochons faisant office d’éboueurs […]. Il faut tout autant évoquer la place publique où se dressent l’hôtel de ville et le beffroi, des tavernes en nombre, les « bains publics » et autres lieux où les autorités municipales de la fin du Moyen Age s’emploient à organiser la prostitution, tenue pour un « service commun » utile à la paix publique. »

► Renouveau urbain après l’an mille

• Centre commercial, vente des excédents agricoles.

Création de villes aux débouchés de grandes routes commerciales ou des carrefours de commerce (carte sur les villes en Europe p 132-134). Au XIIIème siècle, les villes d’Italie du nord dominent (Milan 200 000 habitants, Florence, Venise, Gênes 100 000). Au nord de l’Europe, dans les Flandres, Gand, Bruges n’atteignent que 50 000 habitants. Paris connait une forte croissance et atteint 150 000 habitants.

• Besoins nouveaux apparaissent en raison d’un enrichissement.

Renaissance d’anciennes villes (doc. n° 1 p 134). Ce développement se voit par l’observation des murailles et des Bourgs. Apparition de noyaux urbains secondaires en périphérie des centres urbains anciens.

Les nouveaux habitants s’installent hors des limites des murailles dans les faux- bourgs, certains viennent des campagnes. Un exode rural s’observe.

►Une société urbaine hiérarchisée

Utilisation de deux documents présentés en annexe 1 :

- Texte sur l’accord entre Philippe Auguste et l’évêque de Paris 1222 (document n° 2 annexe 1)

- Charte des coutumes des bouchers de la grande boucherie de Paris (document n° 4 annexe 1)

• Mise en évidence de la hiérarchie sociale fondée sur la richesse et des bourgeois qui acquièrent des privilèges.

• Ces textes permettent de voir la hiérarchie urbaine (importance des métiers, lien avec l’élite rurale, rapports de vassalité…) :

Seigneur (comte, évêque)

Aristocratie + métiers plus influents

Autres métiers

Les seigneurs ecclésiastiques ou laïcs sont aussi présents en ville : ils perçoivent des banalités et des taxes. La féodalité est au cœur de la ville.

• Le dynamisme urbain repose sur les marchands et les changeurs qui assurent le transfert des monnaies de provenances diverses ; les artisans sont organisés en métiers ou corporations qui limitent la concurrence.

On retrouve dans ces villes, des avocats, des notaires mais aussi toute une foule de marginaux qui y trouve refuge. Les lépreux sont souvent mis à l’écart dans des léproseries à la périphérie des villes. Les juifs parisiens sont bannis en 1182 mais contribuant à la prospérité de la ville, ils sont rappelés 17 ans plus tard.

► Une ville en lien avec le monde rural

• La ville garde un aspect champêtre avec des espaces non bâtis (jardins, voire champs).

• Les bourgeois possèdent des terres dans la campagne environnante. Les paysans sont présents en ville (cf. vitraux et tympans des cathédrales sur les travaux des douze mois).

2) L’émergence d’une autonomie pour les bourgeois

► Libertés politiques et mouvement communal

• Confirmation des coutumes sous forme de droits (cf. texte de la charte des bouchers de Paris, document 4 annexe 1)

• Les bourgeois cherchent à s’émanciper de la tutelle seigneuriale (doc. 7 p 142 Manuel Nathan Le Quintrec). Vers 1070-1150, des communes (association de citadins liée par un serment) se soulèvent en Flandres, dans le nord de la France ou en Italie : obtiennent des privilèges garantis par des chartes de franchises (souvent des accords négociés entre autorité comtale, et marchands (doc. 2 p 145 du manuel

...

Télécharger au format  txt (20.9 Kb)   pdf (192.7 Kb)   docx (18.5 Kb)  
Voir 13 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com