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Les Facteurs De réussite De Hong Kong

Note de Recherches : Les Facteurs De réussite De Hong Kong. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2014  •  3 661 Mots (15 Pages)  •  866 Vues

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Alors que l’île de Hong Kong est cédée en 1842 à perpétuité à la reine Victoria par la signature du traité de Nankin, elle n’est perçue alors par les britanniques que comme « un rocher stérile et quasi inhabité ». Se trouvant à l’embouchure de la rivière des perles dans la mer de Chine méridionale, le site présente cependant une situation stratégique et les conditions idéales pour permettre le mouillage des navires. Mais il semble nullement promis à un brillant avenir d’autant plus qu’il devient le refuge de trafiquants d’opium et de pirates. A ses 46 km2 s’ajoute l’acquisition de la péninsule de Kowloon et les Nouveaux Territoires obtenus pour un bail de 99 ans.

Néanmoins Hong Kong présente un visage aux multiples paradoxes : son territoire minuscule abrite aujourd’hui une des plus fortes densités de population au monde, il est devenu un des acteurs incontournables de la mondialisation et surtout cette entité est le point de rencontre problématique entre le monde occidental et oriental, expérimentant deux systèmes antagonistes. Ce qui nous amène à nous demander quels ont alors été les facteurs de la réussite fulgurante de Hong Kong ? Nous tâcherons tout d’abord d’étudier sa politique urbaine performante. Ensuite nous considèrerons cette entité comme un véritable modèle de développement. Et enfin nous allons montrer qu’elle constitue un laboratoire de modernité pour la Chine.

A première vue, avec une superficie totale de 1096 km2, le territoire de Hong Kong semble insuffisant pour permettre son développement. Cette exiguïté est accentuée par l’éclatement en îles de tailles variées.

Majoritairement constituée de collines très pentues et protégées en tant que parcs naturels, seulement 20% de sa surface est facilement utilisable. Autant de contraintes spatiales auxquelles le gouvernement a dû faire face.

En juillet 2010, Hong Kong compte 7.069 millions d’habitants. Avec une densité de 6 688 personnes par km2, elle constitue l’une des plus fortes concentrations humaines du monde. Cependant le manque d’espace a été un problème récurrent dans son histoire, puisqu’ à chaque vague d’émigration, il a fallu loger rapidement les chinois fuyant le régime communiste ou en quête d’un travail.

Dès les années 50 l’administration coloniale n’eut d’autre choix que de construire des polders : « à l’époque nous faisions face à un déluge de réfugiés en provenance de chine». La poldérisation est encore la solution utilisée aujourd’hui car cela reste moins coûteux que d’abattre la montagne. Depuis 1945 Hong Kong s’est vu ajouter plus 3600 hectares de terrains artificiels. La poldérisation présente de multiples avantages : elle permet d’améliorer les conditions de vie dans les vieux quartiers, d’aménager de meilleures voies d’accès et enfin de dégager de la place pour construire de nouveaux logements. Depuis les années 60, des villes nouvelles sont construites dans les Nouveaux territoires. Neuf en tout ont été planifié pour accueillir près de 4.5 millions de personnes. Des villages, tels que Shantin, Kwai Tsing, Tuen Mun près de la frontière chinoise, sont transformés en zone résidentielles. Cette redistribution de la croissance urbaine semble efficace puisque dans le début des années 1980, Kowloon se dépeuple au profit de celles-ci et la population de l'île de Hong Kong reste à peu près stable.

En tout le territoire compterait près de 900 000 HLM, composés de modestes appartements dans des tours de vingt à trente étages où règne la convivialité. Cependant l’organisme indépendant chargé de l’attribution de logement public – the housing authority - reconnaît qu’à l’échelle du territoire 620 000 personnes vivent encore dans des squats.

Les autorités de Hong Kong ont, très tôt, accordé une importance majeure aux infrastructures comme mode d’organisation de l’espace. Son réseau routier est l'un des plus denses du monde (270 véhicules au kilomètre). Avec plus de 10 millions de voyageurs par jour, le système de transport multimodal se doit d'être très performant :

Le métro (Mass Transit Railway) relie la côte nord de l'île de Hong Kong aux Nouveaux Territoires en traversant la baie et Kowloon. Une ligne de chemin de fer relie Kowloon à Guangzhou (Canton), et deux autres desservent les villes nouvelles situées à l'ouest et à l'est des Nouveaux Territoires. Une voie ferrée, un tunnel sous la baie, des ponts suspendus et une autoroute à six voies relient le nouvel aéroport, Chek Lap Kok, situé sur l'île de Lantau, à Central, sur l'île de Hong Kong. Un tramway ne fonctionne que sur l'île de Hong Kong. Un funiculaire relie Central au pic Victoria. Des ferries traversent la baie, rejoignent les îles, et relient le nouvel aéroport à Tuen Mun, sur les Nouveaux Territoires.

Le port qui s'étend sur le littoral nord de l'île de Hong Kong et sur la rive méridionale de la presqu'île de Kowloon (trafic de 170 millions de tonnes de fret et de 18 millions de passagers en 1998) est le premier au monde pour le transport de conteneurs. 370 000 mouvements maritimes sont enregistrés chaque année. Le port de a toujours été le poumon économique de Hong Kong, pour garantir son efficacité, il est géré par trois sociétés privées et bénéficie régulièrement d’investissements du gouvernement.

Hong Kong dispose ainsi des infrastructures de transports terrestres les plus utilisées et les plus performantes de la planète.

Ces gratte-ciel qui avancent sur la mer font partie intégrante du paysage urbain et constitue même l’une des fiertés de Hong Kong, en tout il en sortirait plus de deux cents de terres chaque année.

Le quartier des affaires, Central, avec la plus forte concentration d’établissements bancaires au monde, prend des allures de « Manhattan oriental ». Tout le long de la baie des buildings vertigineux et ultramodernes, pouvant résister aux typhons et séismes, offrent un étonant spectacle architectural. Deux silhouettes dominent particulièrement : tout d’abord le prisme dissymétrique bleuté de la « Bank Of China » qui incarne le symbole de la puissance chinoise avec ses 368 mètres de haut (70 étages) conçue par Ieoh Ming Pei (l’architecte sino-américain ayant également réalisé la pyramide du Louvre). Ainsi que la tour futuriste de Sir Norman Foster réalisée pour le siège de « Hongkong & Shanghai Banking », la quatrième place financière du monde, qui compte 81 étages.

L’autre infrastructure qui participe au succès de Hong Kong est bien sur son aéroport. Celui de Tai Tak faisait déjà parti des mieux classés que ce soit par le nombre de passagers

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