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Les Espaces Productifs Dans La Mondialisation

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Par   •  22 Avril 2013  •  1 279 Mots (6 Pages)  •  1 294 Vues

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Les dynamiques des espaces productifs dans la mondialisation

Les espaces productifs français ont beaucoup évolué ces trente dernières années. Le recul (voire la disparition) des industries traditionnelles dans le cadre de la nouvelle division internationale du travail a entraîné la reconversion d'anciennes régions industrielles tandis que d'autres activités se développaient en particulier dans les grandes aires urbaines. Les activités économiques françaises se sont donc territorialisées autour des réseaux et carrefours reliant le pays aux grands centres de la mondialisation.

1. Le choix de privilégier les territoires les mieux intégrés à la mondialisation

• La France est un territoire globalement attractif pour les investisseurs internationaux. Du fait d'abord de sa situation géographique privilégiée au cœur du marché européen et de la zone euro, de son excellente connexion aux réseaux mondialisés, mais aussi de sa qualité de vie, du niveau de formation de sa population et de la qualité de ses services publics.

Elle attire ainsi beaucoup d'entreprises et d'investisseurs étrangers. Sa structure de production est différente de celle de ses voisins car elle est plus diversifiée, moins centrée sur un secteur d'activités même si c'est une économie postindustrielle avec un secteur tertiaire qui se développe énormément (elle n'est pas spécialisée dans l'industrie ou la finance comme l'Allemagne et le Royaume-Uni par exemple).

• La répartition des principaux espaces productifs français est globalement calquée sur celle des territoires les mieux connectés à l'Europe et au monde : les interfaces maritimes et terrestres (certaines régions transfrontalières), les grandes métropoles au carrefour des réseaux de communication et tous les territoires qui sont dans la proximité immédiate de ces zones. La politique d'aménagement et de développement de l'État et des collectivités territoriales a également permis la création de pôles de compétitivité et de « territoires de l'innovation ».

• On observe en France une nette tendance à la métropolisation et à la littoralisation des activités. On assiste ainsi à la concentration d'importants espaces productifs dans les métropoles où sont localisées les activités du tertiaire supérieur (métiers de service à haut niveau de qualification et fonctions de commandement, recherche : 1/3 des emplois à Paris) et les services rares (ex. : hôpitaux). À l'inverse, des industries traditionnelles quittent les villes qui connaissent de fait une forte tertiarisation de leur système productif.

• Les littoraux attirent également les activités. Cette littoralisation s'accompagne également d'un phénomène de métropolisation : ce sont les grandes villes portuaires qui sont les plus attractives du fait de leur intégration au système-monde (ce sont des interfaces entre la France et le reste du monde).

Plusieurs types d'activités se développent dans les villes littorales. Lorsque les autorités y ont fait des efforts d'aménagement et de desserte, on voit se constituer de vastes zones industrialo-portuaires : les industries s'installent directement dans la zone portuaire où arrivent les matières premières dont elles ont besoin. Les grands ports étant des plateformes multimodales permettant le transfert des flux d'un mode de transport à une autre, ces industries peuvent facilement exporter leur production (Marseille-Fos, Dunkerque, Saint-Nazaire, le Havre ont de telles ZIP). Mais les grandes villes littorales attirent aussi d'autres activités : le tertiaire supérieur, le tourisme (attractivité des zones ensoleillées et en bord de mer : héliotropisme et thalassotropisme), etc.

2. Le choix de développer des territoires de l'innovation attractifs et de rattraper les retards technologiques

• Le développement des activités de recherche et développement et d'une économie de la connaissance est devenu un objectif majeur pour la France et l'Europe. En effet, l'Europe a un double problème : la concurrence des pays émergents et un retard dans le domaine des technologies et de l'innovation par rapport au Japon et aux États-Unis (les États-Unis sont très actifs pour attirer les cerveaux formés en Europe – brain drain – et racheter les brevets des technologies les plus intéressantes).

L'Union européenne ne peut pas concurrencer la main-d'œuvre à bas salaires des pays émergents : elle

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