La Conception Du Pouvoir Chez Les Carolingiens
Documents Gratuits : La Conception Du Pouvoir Chez Les Carolingiens. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sunshineee51 • 4 Février 2013 • 2 294 Mots (10 Pages) • 2 895 Vues
Les Francs constituent un peuple germanique apparaissant sous la forme d'une confédération de tribus au moment des grandes invasions. Une partie d'entre eux joue un rôle central dans l'histoire de France, des Pays-Bas, de Belgique et d'Allemagne à compter de leur sédentarisation en Gaule romaine. Ils ont donné leur nom à la France et aux Français. La monarchie Franque regroupe deux dynasties différentes ; tout d'abord il y a les Mérovingiens de 481 à 751 et ensuite succède à cette dynastie celle des Carolingiens de 751 à 888. Dès le début du VIIe siècle, la politique est marquée par des querelles sanglantes entre les Francs neustriens (au nord-ouest) et austrasiens (au nord-est). Les derniers rois mérovingiens parviennent difficilement à s'imposer à leur aristocratie car les richesses de la monarchie mérovingienne ont cessé de croître, et cela s'explique par différents facteurs comme l'absence de victoires militaires, détournements, usurpations... etc Et c'est dans ce contexte d'affaiblissement du pouvoir que va commencer l'ascension d'une nouvelle famille : les Pippinides ; ils sont les membres d'une dynastie de la noblesse franque d'Austrasie dont plusieurs se nommèrent Pépin ; ils sont les ancêtres de la future dynastie des Carolingiens. La dynastie des mérovingiens va s'affaiblir avec le règne des rois fainéants en 751, le Maire du Palais (responsable de l'administration du royaume) décide de s'emparer du pouvoir. On constate durant cette période une évolution fondamentale de la fonction de Maire du Palais : à l'origine simple intendant du Palais, il est devenu chef de l'administration en nommant les comtes et les ducs, en agréant les évêques, en correspondant avec les cours étrangères et en décidant de la guerre et de la paix. Par conséquent, les maires du palais étaient les plus hauts dignitaires, après les rois des différents royaumes francs. C'est avec Charles Martel et Pépin le Bref que va vraiment s'installer la dynastie Carolingienne. Le premier roi de cette dynastie fut Pépin le Bref en 751. Nous pouvons dire qu'il est ici question de l'étude du mode de gouvernance chez les Carolingiens car la conception du pouvoir est la façon dont est exercé le pouvoir, et il désigne donc bien le mode de gouvernance car le pouvoir est la façon d'exercer. Le pouvoir politique est l'autorité souveraine, le gouvernement d’un État. C'est la puissance politique qui gouverne un État, autorité à laquelle est soumise chaque citoyen. De plus, le pouvoir est l'ascendant, l'emprise, la domination qui sont exercés sur une personne ou une société toute entière. Il permet à l'individu ou au groupe d'individu qui détient ce pouvoir d'appliquer, de faire exécuter ou d'imposer, éventuellement par la force, des décisions dans des domaines très variés (culture, économie, politique…). Une question peut alors être soulevée : De quelle façon l'empereur carolingien impose -t-il son pouvoir à l'empire ?On verra que le pouvoir chez les carolingiens est entre les mains dans l'empereur ; il représente donc l'autorité hiérarchique suprême (I), avant de s’intéresser aux deux grandes phases que le pouvoir carolingien connaît. (II)
I.L'empereur ; autorité hiérarchique suprême
L’empereur est l’autorité hiérarchique suprême de l’Empire carolingien. Il est celui qui fixe les grandes orientations et les principes directeurs qui vont présider aux destinées de
l’Empire. L’empereur est aussi celui qui exerce la justice en dernier ressort. Il est formellement tout puissant et impose une justice différente de celle des mérovingiens ; la justice carolingienne (a) et d'autre part, son mode de gouvernance repose sur différents principes b)
a) La justice carolingienne.
La justice est considérablement améliorée sous la dynastie des carolingiens, c'est une justice qui se veut unique. On parle d'un droit pyramidal, c'est à dire que la norme impériale a valeur de loi suprême. On peut également dire que les peuple doivent se soumettre à la norme suprême impériale. Le droit et particulièrement la justice ont un caractère archaïque; il s'agit en effet d'une justice primitive c'est à dire qu'ils s'inspirent du droit romain. La vengeance privée qui existait déjà sous la période mérovingienne, se maintient sous les carolingiens. La vengeance exercée par la victime ou sa famille demeure. La vengeance privée quant a elle, est pourtant réglementée. En effet celle ci ne peut aller à l'encontre de la paix du roi. Le premier devoir de l’Empereur est de rendre une justice équitable, et de faire respecter un ordre juste. L’église tient un rôle très important dans l’État à cette période puisqu'il remet les pouvoirs judiciaires aux hommes de l'église bien que ce soit l'empereur qui tienne les reines de ces églises. Ce sont les comtes et les évêques, qui ont pour mission de rendre la justice. Les comtes tiennent environ trois fois par an des assises dans leurs comtés, dites « Mall », ou « Plaid comtal ». Les comtes président ces Plaids, assistés de juges qui ont été d’abord choisis parmi les notables du comté. Le comte est saisi des plaintes, mais ne peut de sa propre autorité déclencher un procès, à moins que les intérêts du souverain soient gravement remis en cause auquel cas le comte joue le rôle qu’on attribuerait aujourd’hui au ministère public. Le souverain édicte des prescriptions, si celles ci ne sont pas respectée, on parle de violation du « ban du souverain », par conséquent, des sanctions tel que les amendes sont données. La justice carolingienne connaît un triple degré de juridiction : Les comtes statuent en première instance ou en appel des sentences prononcées par leurs vicaires et centeniers ; les Missi-dominici peuvent ensuite confirmer ou infirmer un jugement comtal. Ces derniers disposent de la compétence exclusive pour toutes les questions de successions immobilières, affaires très lucratives qui génèrent d’abondants revenus au profit de la Chambre impériale. Enfin, le tribunal royal se prononce en dernier ressort sur tous les jugements prononcés par les comtes et les Missi-dominici qui lui sont déférés par les plaignants. L’empereur préside assez rarement le tribunal royal. Généralement il est assisté (ou même remplacé) par le comte du palais et quelques Grands de l’Empire.
Une administration développée, encadrée, organisée selon un réseau complexe de relations vassaliques assises sur le serment et l’engagement ne saurait cependant
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