L'impact géopolitique du printemps arabe sur les pays du Maghreb
Cours : L'impact géopolitique du printemps arabe sur les pays du Maghreb. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sbelghmi1 • 8 Mars 2013 • Cours • 1 529 Mots (7 Pages) • 1 230 Vues
L’IMPACT GEOPOLITIQUE DU PRINTEMPS ARABE
SUR LES PAYS DU MAGHREB
Introduction
Depuis le 14 janvier 2011, une rupture historique a été enregistrée dans le panorama géopolitique du monde arabe et particulièrement du Maghreb qui a été marqué par la première insurrection en Tunisie. Cette révolte qui se propagera si tôt dans d’autres pays tels que l’Egypte, Yemen, Bahrein, Lybie, Syrie. Elle a touché également le Maroc, l’Algérie et la Jordanie mais à travers de simples revendications visant un changement politique et social parfois radicaux, poussant les régimes dictatoriaux ou autoritaires à remettre en question leur façon de gouverner. C’est l’impact de ces insurrections appelées « printemps arabe » sur le Maghreb que nous essayons de présenter.
Mais avant de parler impact, essayons d’abord de mettre en exergue les raisons de qui ont précédé ces changements brusques.
Ainsi notre exposé comptera deux principales parties :
- Les raisons des révoltes au Maghreb,
- L’impact géopolitique des révoltes sur les pays du Maghreb.
PREMIRE PARTIE : LES RAISONS DES REVOLTES
Les révoltes enregistrées dans le monde arabe sont de deux sortes :
- Celles qui ont émergé dans des pays gouvernés par des dictatures ou des régimes autoritaires qui ont bâti leur stabilité à l’aide d’un pouvoir peu démocratique et rigide, responsable d’une injustice sociale. C’est le cas de la Tunisie qui a été le fer de lance de ces insurrections quand les habitants de Sidi Bouzid se sont élevés contre le pouvoir en soutien à BOUAZIZI qui s’est immolé en protestant contre cette injustice. Mais, avant cet évènement, la société tunisienne vivait dans la nécessité à cause du chômage des jeunes, la mauvaise gouvernance, la corruption, la mainmise de certaines familles sur les richesses du pays, la distribution inéquitable des revenus, l’inégalité des chances, l’hégémonie du parti du président, l’exclusion des autres parties de la seine politique... bref, l’absence de démocratie.
Ces mêmes facteurs et causes, nous les retrouvons dans d’autres pays du Maghreb comme le Maroc.
- Celles qui se sont produites dans des pays possédant des ressources d’hydrocarbures et donc riches mais souffrant de manque de démocratie, d’une mauvaise distribution de revenus. C’est l’exemple de la Lybie qui a souffert depuis 1979 sous le régime d’un despote et le cas de l’algérie qui est gouvernée dans les coulisses par une junte militaire qui ne voit que ses intérêts au détriment d’une population en dérive. C’est également le cas du royaume de BAHREIN qui malgré ses grandes richesses, sa petite population n’en profite pas. Néanmoins, il faut signaler que le problème de BAHREIN n’est pas lié uniquement à une absence de démocratie et à une mauvaise distribution des revenus, mais il est du apparemment à des querelles religieuses entre sunnites (famille royale et majorité de la population) et chiites influencés par l’IRAN.
Cette instabilité a conduit à :
- la chute et la fuite de BEN ALI et de la famille TRABELSI en Tunisie le 14 JANVIER 2011,
- une guerre armée entre les frères libyens depuis le 17 février 2011 et qui risque de durer encore en raison des divisions ethniques en LYBIE,
- l’émergence du Mouvement du 20 Février au Maroc qui réclame une monarchie parlementaire où le roi règne et ne gouverne pas,
- des manifestations répétées en Algérie qui ont été réprimées.
En guise de conclusions à cette partie, il convient de signaler que les grandes puissances occidentales ont contribué à cette instabilité qui a conduit à l’explosion des peuples arabes après une accumulation historique des marasmes sociaux économiques, conjuguée à la politique de soutien par ces puissances aux dictateurs et aux royautés et principautés arabes dans leur politique.
Après avoir mis en exergue les principales causes de ce printemps arabe, il convient d’examiner son impact sur les pays du Maghreb.
DEUXIEME PARTIE : L’IMPACT GEOPOLITIQUE DES REVOLTES SUR LES PAYS DU MAGHREB
L’éveil des peuples arabes déclenché depuis le début de l’année 2011 impactera sûrement les pays du Maghreb à court terme et à long terme, tant sur le plan politique qu’économique et social.
Impact politique :
La première revendication des populations révoltées consiste en un changement des régimes archaïques et autoritaires par des systèmes politiques démocratiques prônant la justice, l’égalité.
C’est ainsi que les tunisiens ont réclamé, dès le début, le départ de BEN ALI et la dissolution des structures policières de son régime (dissolution de l’assemblée nationale, du parti du président, de la sécurité et disgrâce des collaborateurs du régime).
En Lybie, le colonel KADDAFI qui avait condamné ouvertement la révolution tunisienne n’avait pas estimé l’ampleur
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