L'Arctique , enjeu géopolitique

L'Arctique est un milieu polaire et hostile. 54 % de ses 27 millions de km² sont constitués d'eau recouverte globalement par la banquise, et 46 % correspondent aux terres, comme les glaces continentales, la toundra, ou bien encore les sols nus. Ces régions polaires n'offrent donc aucune terre exploitable ou cultivable. De plus, ce n'est que 4 millions d'habitants qui y résident, vivant principalement sur les côtes.

Par définition , L'Arctique correspond à la zone incluse à l'intérieur du cercle polaire arctique. C'est également dans cette zone que les températures moyennes ne dépassent jamais 10°C pendant le mois le plus chaud de l'année. C'est un espace également immense : il englobe l'ensemble du Groenland, ainsi que certaines régions Scandinaves, de la Russie, du Canada ainsi que de l'Alaska. Enfin, c'est aussi le lieu où les arbres n'ont plus la capacité de pousser.

Mais aujourd'hui, l'Arctique est un territoire désiré ardemment par des groupes de personnes qui cherchent à se l'approprier pour diverses raisons ; ce qui en vient à des disputes inévitables. L’Arctique est donc aux cœurs des conflits, que ce soit pour des enjeux politiques ou géopolitiques.

L'extrait de l'article de A. Denis « Arctique : la conquête glaciale » et le planisphère des frontières, négociées revendiquées et potentielles dans l'Arctique le soulignent tout particulièrement.

Pourquoi l’Arctique est-il devenu l'un des territoires les plus convoités aujourd'hui ?

Dans un première partie nous mettrons en évidence que cette région du globe vient juste de s'ouvrir au monde, puis nous expliquerons en quoi cet espace est le lieu d'enjeux économiques, mais également d'enjeux géopolitiques, que nous évoquerons dans une dernière partie.

L'Arctique est une région du monde particulièrement sensible au réchauffement climatique qui entraîne principalement un recul des glaciers et de la banquise. De ce fait, la surface minimale de la banquise s'est réduite en septembre 2012 à 3,4 millions de km², ce qui équivaut à la moitié de l'espace qu'elle occupait de 1979 aux années 2000. Cette disparition progressive de la glace ouvre des nouvelles voies de circulation maritime. On peut désormais avec l'amélioration des moyens de communication et de transports facilement accéder à cet espace. La fin de la guerre froide débloque aussi l'accès à cette partie du globe, qu'elle verrouillait complètement. De plus, les progrès techniques accomplis dans le domaine de l’extraction des ressources rendent L’Arctique d'autant plus intéressant.

Cette ouverture provoque aussi un intérêt un peu plus signifiant vis à vis des populations autochtones qui y résident. Leur culture extrêmement différente des pays occidentaux commence à se perdre à cause de leur faible nombre : ils ne représentent que 10 % de la population de l’Arctique. La fonte croissante des glaces, la pollution, le climat et l'énorme attrait que subit ce territoire pousse également les États riverains à partir un peu plus vers la protection des écosystèmes qui y vivent (ours polaires, rennes), ainsi qu'à préserver cet espace, même si leurs priorités restent leurs intérêts personnels.

L’Arctique est une nouvelle terre pleine de promesses et depuis peu accessible, mais fragile et qui demande une exploitation équilibrée de ses ressources.

Avec le réchauffement climatique et la fonte de la calotte glacière, le monde découvre en Arctique un espace plein de ressources. En effet, L'Arctique est devenue un véritable Eldorado avec ses nombreuses richesses maintenant devenues exploitables : il constitue 30 % des réserves mondiales en gaz, ainsi que 10 % des réserves de pétrole. De plus, on compte un nombre incalculable de minerais rares comme le fer, l'or, le zinc, ou encore les diamants. Les zones de pêche sont aussi extrêmement convoitées, car elle sont très riches en espèces vivantes dans cette région. Les routes maritimes que débloque la fonte de la banquise permettraient également des échanges commerciaux plus performants entre les pays passant aux alentours. Il y a pareillement le tourisme, que voudraient

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