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Histoire Du Bénin

Fiche de lecture : Histoire Du Bénin. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2015  •  Fiche de lecture  •  1 941 Mots (8 Pages)  •  771 Vues

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Aux origines, la terre de l’actuel Bénin était occupée par plusieurs royaumes. Les plus en vue s’appelaient Danhomé (Abomey), Xogbonou (Porto-Novo), Allada, Nikki, Kouandé, Kandi… Les premiers souverains d’Abomey et de Porto-Novo sont issus de la migration Adja-Fon, venue du Togo voisin (Tado). Les autres peuples proviennent de l’actuel Nigéria, Niger ou Burkina-Faso. Ainsi, le pays était jadis un foyer de civilisations anciennes et brillantes, bâties autour de ces royaumes : des cités-Etats. Ces entités politiques, bien structurées, étaient pourvues de centres urbains fonctionnels. Elles avaient développé un commerce local, basé dès le XVIIe siècle sur la traite des esclaves, puis sur celle du palmier à huile, après l’abolition du commerce négrier, en 1807.

Cette économie de traite a favorisé l’installation, le long de la côte (surnommée « côte des esclaves« ), de comptoirs commerciaux contrôlés par les Anglais, les Danois, les Portugais et quelques Français. En 1704, la France est autorisée à construire un port à Ouidah, tandis qu’en 1752 les portugais découvraient Porto-Novo.

En 1863, le premier protectorat français est établi avec le roi Toffa de Porto-Novo qui recherche de l’aide face aux prétentions du roi d’Abomey et attaques des anglais implantés à Lagos. La même année, Glèlè, roi d’Abomey autorise les Français à s’établir à Cotonou. En 1882, le souverain du royaume de Porto-Novo signe un nouvel accord de protectorat avec la France qui envoie un « résident français » chargé d’assister le roi.

En 1894, les Français, vainqueurs des rois locaux, ont créé la colonie du Dahomey et dépendances. Le territoire prend le nom du royaume le plus prépondérant et le plus résistant à l’occupation étrangère : Danhomé avec son légendaire roi Béhanzin.

Proclamée République le 4 décembre 1958, le Bénin a accédé à la souveraineté internationale le 1er Août 1960, sous le nom Dahomey. Le pays est connu pour « l’exemplarité » de son processus démocratique entamé en février 1990, suite à la Conférence nationale des forces vives de la Nation. Depuis lors, plusieurs élections présidentielles, législatives et locales ont sanctionné la dévolution du pouvoir politique. En quinze ans, le libéralisme politique a généré trois alternances au faîte de l’Etat.

Il a connu véritablement deux vagues de démocratisation, couronnées d’élections dont sont issus les gouvernants. La première remonte à l’aube de l’indépendance avec les élections générales de décembre 1960. Cette période reste marquée par l’inachèvement du mandat du président de la République, balayé par un coup d’Etat militaire en 1963. En outre, la vie politique souffrait du monolithisme, car très rapidement le nouveau président a inspiré la fusion des partis politiques en un seul officiel : le Parti Dahoméen de l’Unité (PDU). La deuxième vague de démocratisation est en cours, depuis février 1990. Sa spécificité est qu’elle s’inscrit dans la durée et permet une stabilité des institutions démocratiques.

Plus globalement, l’histoire politique contemporaine du pays peut être séquencée en trois temps majeurs : le temps de l’instabilité politique, le temps militaro-marxiste et le temps du Renouveau démocratique.

Le temps de l’instabilité politique marqua les douze premières années de l’indépendance. Une série de coups d’Etat se suivaient jusqu’en 1970, valant au pays le nom « d’enfant malade de l’Afrique ». L’acte fondateur de cette instabilité est le putsch du colonel Christophe Soglo qui renversa le 28 octobre 1963 le père de l’indépendance : Hubert Maga, démocratiquement élu.

En effet, avec la nouvelle Constitution adoptée en novembre 1960, les élections générales, tenues le 11 décembre suivant, ont consacré le maintien d’Hubert Maga au pouvoir. Mais profitant des troubles sociaux dans le pays, l’armée prit le pouvoir en 1963. Trois mois après, la gestion du pays est confiée à un gouvernement civil.

Plus globalement, l’histoire politique contemporaine du pays peut être séquencée en trois temps majeurs : le temps de l’instabilité politique, le temps militaro-marxiste et le temps du Renouveau démocratique.

Le temps de l’instabilité politique marqua les douze premières années de l’indépendance. Une série de coups d’Etat se suivaient jusqu’en 1970, valant au pays le nom « d’enfant malade de l’Afrique ». L’acte fondateur de cette instabilité est le putsch du colonel Christophe Soglo qui renversa le 28 octobre 1963 le père de l’indépendance : Hubert Maga, démocratiquement élu.

En effet, avec la nouvelle Constitution adoptée en novembre 1960, les élections générales, tenues le 11 décembre suivant, ont consacré le maintien d’Hubert Maga au pouvoir. Mais profitant des troubles sociaux dans le pays, l’armée prit le pouvoir en 1963. Trois mois après, la gestion du pays est confiée à un gouvernement civil.

Sourou Migan Apithy devenait président de la République et Justin Ahomadégbé son Premier ministre et Vice-président. Une nouvelle Constitution fut adoptée par référendum le 5 janvier 1964. Mais ces deux dirigeants du gouvernement n’arrivaient pas à accorder leurs violons. Le 1er décembre 1965, l’armée les força à démissionner. Pour autant, les civils conservaient le pouvoir. Il échut au président de l’Assemblée nationale, Taïrou Congacou. Peu satisfait de sa gouvernance, Christophe Soglo, devenu général, propulsa à nouveau l’armée au devant de la scène.

Le 22 décembre 1965, il se proclama président de la République, de facto. Il fut renversé à son tour par les jeunes officiers militaires le 17 décembre 1967.

Le Commandant Maurice Kouandété, cerveau du coup d’Etat, confia trois jours après les destinées du pays au chef de l’armée, le lieutenant-colonel Alphonse Alley. En mai 1968, des élections présidentielles sont organisées par les officiers afin de remettre à nouveau le sceptre du Dahomey à une autorité civile. Cependant, les trois leaders politiques traditionnels du pays qu’étaient Hubert Maga, Sourou Migan Apithy et Justin Ahomadégbé ne sont pas autorisés à se présenter. Ils appelaient alors au boycott de ces élections.

En leur absence, un inconnu fut porté par le peuple. Seulement, le candidat élu, le docteur Basile Adjou Moumouni donnait du grain à moudre aux militaires. Fonctionnaire international de l’OMS en poste à Brazzaville, le chef de l’Etat élu n’était pas du sérail politique et ne rassurait pas les militaires. Ces derniers nourrissaient certainement

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