Hiroshima, une source artistique
Documents Gratuits : Hiroshima, une source artistique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 9 Février 2014 • 600 Mots (3 Pages) • 881 Vues
Hiroshima a généré de nombreuses créations dans tous les domaines artistiques tels que le cinéma, la bande dessinée, le théâtre, la danse, la musique ou encore les arts plastiques. Cette catastrophe nucléaire eut un impact mondial sur les sociétés et les traumatismes, les chocs sont retranscrits dans les différentes compositions artistiques. En effet, Une œuvre d’art peut figer ce que la mémoire des souvenirs ne peut conserver intact et permet alors à l’artiste de dénoncer, de s’engager.
Musique contemporaine :
Thrène à la mémoire des victimes d’Hiroshima ( 1959-1961 ) de Krysztof Penderecki, Pologne
Thrène : Chant funèbre accompagné de danses, en l’honneur d’un défunt illustre ( Robert ) Le morceau gagne sa classification comme Thrène de par sa capacité à laisser à l’auditeur une impression à la fois solennelle et catastrophique.
Le jeune Polonais connut le succès dès la parution de cette composition qui suscita un énorme intérêt dans le monde entier. De son premier nom 8’37, soit la durée de l’attaque d’Hiroshima le 6 août 1945, l’œuvre musicale adapte la technique et les rigueurs sonores du contrepoint à un assortiment d’instruments à cordes afin d’apporter un résultat non conventionnel en matière de composition sonore. Selon Krysztof, « [la pièce] n'existait que dans mon imagination de manière assez abstraite. Suite à l'enregistrement de Jan Krenz, quand j'ai pu écouter une interprétation vivante, j'étais frappé par la charge émotionnelle de l'oeuvre et je le trouvais dommage de la condamner à l'anonymat de ces chiffres. J'ai cherché des associations et, finalement, j'ai décidé de le dédier aux victimes d'Hiroshima.[1] »
Le 12 Octobre 1964, Penderecki écrit : « Puisse le Thrène exprimer ma ferme conviction que les sacrifices d’Hiroshima ne soient jamais oubliés et perdus »
Tapisserie :
L’Homme d’Hiroshima, 4,37 x 2,92 m, (1957 ) de Jean Lurçat, France
Dans cette tapisserie qui forme l’une des dix parties de Chant du Monde exposée au musée Jean Lurçat et tapisserie, l’auteur nous expose son interprétation de l’effet d’une bombe atomique sur l’Homme, d’après les catastrophes nucléaires de Nagasaki et Hiroshima. Fortement inspiré par la tenture L’Apocalypse qu’il découvrit à Angers, l’auteur illustre l’anéantissement des idéologies, des systèmes par cette pluie de ruine autour du personnage où tombent fleurs, le livre ( symbole de la connaissance, de la culture, du savoir ), la croix et la faucille ( symboles d’idéologies et de croyances ) et le marteau. La bombe n’épargne personne et détruit toutes les pensées de l’Homme, tout le patrimoine culturel commun. En arrière plan on retrouve la forme du champignon atomique de couleur verte ( symbolisant la mort au Moyen-Age ). De plus, le corps en désintégration semble évoquer l’humanité détruite. Marqué par cette catastrophe, l’artiste pu dénoncer cette dernière à travers cette œuvre, à la suite il fit appel à la suppression de la bombe atomique.
Bande dessinée / Manga :
Gen d’Hiroshima ( Gen aux pieds nus ), 1973-1985, Keiji
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