Géopolitique « Études marines, Abysses » Claire de MARIGNAN

La conquête, exploitation des abysses est un article de Claire de MARIGNAN issu de l’ouvrage « Études marines, Abysses », il s’agit du numéro 8 paru en Juin 2015. Il résulte du travail de l’auteure au CESM (centre d'études stratégiques de la Marine). Ce titre nous montre donc l’enjeu de l’article et présente « les abysses », fosses sous-marine très profondes. Nous allons donc résumer ce document en reprenant son plan : dans un premier temps la chronologie de l’histoire de la conquête sous-marine avec ensuite les enjeux de cette exploitation et pour finir les limites et les projets en s’appuyant sur des exemples tout au long de la synthèse.

Depuis le XIX siècle, l’homme a élargit sa conquête sous-marine à la conquête des abysses, conquête plus dangereuse car il s’agit d’un milieu restant encore peu connu. De nombreuses opérations ont donc eu lieu comme l’installation du premier câble-sous marin entre la France et l’Angleterre en 1850, au milieu de la révolution industrielle, qui fut dans un premier temps, un échec. Puis il y eut la création de liaisons télégraphiques, le but étant à chaque fois de relier les différents continents. L’auteure explique donc que dès que la technique d’exploitation des abysses fut acquise, les progrès ne cessèrent d’accroître. Le développement des navires ainsi que des réseaux télégraphiques connu un énorme succès si bien que le premier câble transatlantique vit le jour en 1955. Cette évolution technologique a même permis de placer les câbles sous-marins a une place d’exception car ils représentent 95% des communications intercontinentales mondiales. L’offshore profond et la pêche en profondeur commencèrent quant à eux à être exploités dans les années 80 lorsque les ressources cotières commençaient à s’épuiser.

A travers cette explication chronologique l’auteure nous permet de prendre conscience de la rapidité des progrès mit en œuvre pour cette conquête et dévoile donc l’importance de celle-ci en amenant de façon intelligente son développement sur le but de cette exploitation.

En effet, tout cela résulte d’une ambition de puissance économique, technologique mais aussi politique des États. La conquête des océans et des abysses a toujours été perçue comme un défi d’innovation et une grande opportunité. Décrit ici comme « la colonne vertébrale du réseau internet et de l’économie mondiale », les câbles-marins représentent de réels enjeux.

En effet, leur installation demande de lourds investissements et de compétences technologiques mais permet d’avoir une longueur d’avance au niveau politique notamment avec la cyberguerre sous les mers mais aussi en démontrant sa puissance en étendant sa maîtrise des nouvelles technologies. L’auteure insiste, selon moi, trop peu sur cette dimension qui est pourtant une des raisons principales de cette exploration.

Mais il n’y a pas que les GAFAM qui s’intéressent aux abysses, le groupe français Total mais aussi Shell eux aussi s’y intéressent, pour des raisons économiques cette fois-ci. Il s’avère en effet, et l’auteure met d’ailleurs le doigt sur ce point à travers le paragraphe « De l’or noir dans l’or bleu », que les abysses détiennent de nombreuses ressources et notamment pétrolières et cela représente

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