Analyse de carte répartition des internautes

Intro : A l’heure où nous comptons 4 milliards d’internautes, il est intéressant de voir en quoi l’étude du  développement d’Internet peut permettre de comprendre l’organisation du monde.

Le document est une carte du type Mercator datant de 2012 et dont la source est L’atlas du monde diplomatique, Monde émergents. Le thème de cette carte est les utilisateurs d’Internet dans le monde en 2010 en pourcentage, en valeur relative à chaque pays.

Nous constatons que le dégradé de couleurs dans légende permet de hiérarchiser la part des internautes dans la population par pays en pourcentage. Nous trouvons aussi le tracé de la limite Nord/Sud.

Nous nous demanderons en quoi ce document rend compte de la complexité du monde à travers certaines inégalités, ainsi que les limites de cette carte.

I/ Tout d’abord, cette carte nous présente une lecture géoéconomique, voire géoculturelle du monde, en illustrant l'inégale utilisation d'Internet dans le monde. La lecture géoculturelle permet une analyse territoriale des phénomènes culturels, de leur affrontement dans l’espace et de leur diffusion géographique. En se référant à la population d'internautes par pays, cette carte rend compte d'un monde fracturé entre le Nord et le Sud.

 En effet, au Nord apparaissent les pôles traditionnels tels l'Amérique du Nord, l'UE et le Japon qui forment la Triade avec tous plus ou moins de 75 % de la population connectée à Internet.

Puis, au Sud, nous constatons que l'Afrique tout comme la majeure partie de l'Asie du Sud (sauf l'Inde) présentent de faibles taux de connexion à Internet, voire parfois aucune données. Il faut dire que ces régions correspondent aux états les moins développés, soit les PMA (Pays les Moins Avancés). Il y a donc bien une « fracture numérique » dans le monde.

Cependant, Il faut dire que le poids de pays émergents appartenant aux BRICS apparaît clairement sur le document, comme le Brésil qui compte plus de 36% de sa population connectée à Internet, l’Inde et la Chine qui n’ont pas de très hauts pourcentages mais qui sont les deux pays les plus peuplés et qui vont quand même compter énormément d’internautes.

Transition : Nous avons vu que le document rend compte de la domination du Nord et de la marginalité de certaines régions du Sud, mais qu’il est aussi important de noter le poids des BRICS. Intéressons-nous maintenant aux limites de ce document.

II/ Pour commencer, la date pose un problème car le taux de connexion à Internet est une donnée qui évolue très vite.

Puis, cette carte propose une analyse pays par pays, ce qui ne montre pas les contrastes qui peuvent existés au sein même des états. Il faut à chaque fois relativiser ces pourcentages d’accès à Internet à la population totale du pays. Par exemple on trouvera plus d’internautes en Chine qu’en France, mais la France avec un taux d’internautes plus élevé présentera une meilleure diffusion d’Internet.

Il aurait été intéressant de se pencher sur les spécificités culturelles de certaines régions du monde, où nous trouvons de nombreux états qui pratiquent de la cyber-censure, comme la Chine ou l’Arabie Saoudite.

Conclusion : Pour conclure, cette carte est un bon outil pour analyser une certaine inégalité entre le Nord et le Sud. Si Internet est souvent associé à la mondialisation, aux réseaux, flux d'informations et à la connexion des territoires, il n'en demeure pas moins qu'il hiérarchise aussi les territoires.

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