Apartheid En Afrique Du Sud
Dissertation : Apartheid En Afrique Du Sud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Avril 2013 • Dissertation • 3 861 Mots (16 Pages) • 3 043 Vues
A
ujourd’hui, l’Afrique du Sud est la première puissance africaine et apparaît pour certains comme un modèle pour ses voisins. Cependant, celle-ci a un lourd passé lier à diverses colonisations, des conflits entre peuples et du racisme, qui conduit le pays dans une forte ségrégation raciale… Le 30 Juin prochain, l’Afrique du sud célèbrera les 22 ans de l’abolition officielle de l’Apartheid. En effet, la nation « arc-en-ciel », a été victime de 1948 à 1991 d’un système légal de séparation totale entre sa population blanche minoritaire et ses populations de couleur soumises. Cette ségrégation s’explique par une montée en puissance du parti nationaliste afrikaner, mais aussi l’histoire d’une colonisation pas comme les autres.
Les Hollandais sont les premiers à coloniser l’Afrique du Sud, ils s’y installent auprès de La Compagnie Hollandaise des Indes Orientales et deviennent peu à peu des fermiers et citoyens libres appelés boers. (« Paysans » en néerlandais). Cependant la ségrégation raciale n’est pas employée entres les boers et leurs serviteurs, réduits en esclavage ou refoulés. Quelques années plus tard, après la première guerre entre les bantous et les paysans Hollandais, se forme un groupe particulier d’afrikaner, qui possède une constitution propre à leur valeur.
Alors, Comment la société sud-africaine a-t-elle mis en place un système de ségrégation ? Et comment celui-ci a-t-il été aboli?
Voici les questions auxquelles nous répondrons, à travers ce numéro spécial Afrique du sud : Une histoire séparée. Dans un premier temps, nous expliquerons la mise en place de l’apartheid, puis les différentes réactions des Sud-Africains et enfin l’abolition de l’apartheid et ses conséquences.
I Mise en place de l’Apartheid
*Les Afrikaners au pouvoir
Comme on l’a vu précédemment, il existait déjà une ségrégation bien avant l’apartheid. Après le décès de Botha en 1919, c’est James Herzog, fondateur et dirigeant du Parti National, mouvement nationaliste afrikaner défendant la suprématie blanche, qui prend la place de premier ministre de 1924 à 1939. Pendant ces années, l’afrikaans s’impose de plus en plus dans la presse, à l’école, l’église, dans tous les lieux publics…et devient la première langue officielle, l’anglais demeurant la seconde.Toutes les autres langues parlées par plus de 75% de la population étaient alors complètement oubliées par l’administration. Aucun effort administratif n’était fait pour sauver les langues africaines ou même pour les enseigner aux communautés. Tout le système était alors conçu pour faciliter la transition vers l’anglais ou l’afrikaans. Les Afrikaners au pouvoir, poursuivent leur démarche de ségrégation sociale en imposant un passeport intérieur, en 1923 qui limitait la libre circulation des personnes de couleurs dans le territoire. Par conséquent, les personnes de couleurs étaient tenues de rester à l’écart des zones habitées par les blancs. Le nationalisme afrikaner représenter en 1933, par Daniel Malan ne se montre pas susceptible envers la thèse raciale développée en Allemagne et auxquelles adhèrent en masse les colons allemands du Sud-ouest africain. Durant la seconde guerre mondiale, la « cohabitation » entre anglais et afrikaners est rompu.
En 1948 le parti nationaliste dirigé par Daniel Malan, qui afin de séduire un électorat anglophone conservateur, met en place un programme fondé sur le concept de l’apartheid, un développement séparé, qui regroupe plusieurs lois raciales. Cette ségrégation devient un système politique et social officiel.
Ce rapport insensé démontre le but de l’apartheid affirmé par le parti National, qui est d’assurer une identité aux différents groupes ethniques, en créant des « ensembles nationaux autonomes » appeler Homeland ou Bantoustans. Cependant le véritable but de l’apartheid est de préservé le contrôle des blancs dans un pays où ils sont minoritaires et concentré les pouvoirs, les ressources minières et les richesses pour eux.
La première loi, prise en 1911, stipulait que les emplois spécialisés étaient interdits aux non-blancs. En 1913 venait s’ajouter la Loi de la propriété foncière par laquelle les dirigeants consacraient 93% des territoires à la minorité blanche. Puis, des mesures linguistiques vinrent un peu plus tard afin de de favoriser l’afrikaans. Voyons, à présent les autres lois qui définissent l’apartheid et qui rythme la vie des Bantous (noirs), les « coloured » (métisse) et les indiens.
*Les lois de l’Apartheid
L’Afrique du sud a mis en place de nombreuses lois qui amplifient la ségrégation entre les noirs et les blancs.
Tous les lieux publics étaient soumis à une séparation strictement définie par la loi. Les hôpitaux, les tribunaux, les prisons, les bâtiments administratifs, les transports, les stades, les plages…etc étaient spécifiquement réservés à l’une ou l’autre des prétendues « races » ou soient disposaient d’entrées spécifiques, de places assises spécifiques, de gradins spécifiques. Même les toilettes et les fontaines à eau étaient séparées. Aussi, les relations sexuelles et le mariage entre « races » étaient des crimes, définis par une loi sur l’immoralité.
Le gouvernement de Botha a aussi mis en évidence des lois socio-historiques, telle que le laissé-passé en 1952 qui oblige les noirs de plus de seize ans à posséder un passeport du gouvernement leur permettant de circuler librement dans les quartiers publics. Au cœur de nombreuses lois civiles on distingue des lois qui entravent la scolarité des jeunes, des lois sur l’éducation bantoue qui modifient le contenu du programme scolaire des noirs dans les écoles ainsi que d’autre lois qui impactent directement sur le travail des noirs ; ils n’avaient pas le droit de faire grève. De plus, le gouvernement va aussi mettre en place un décret sur l’afrikaans c'est-à-dire que toutes les écoles, mêmes celles des noirs, doivent dispenser les cours de maths, sciences sociales, histoire ainsi que la géographie pour
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