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Un chien Andalou

Commentaire d'oeuvre : Un chien Andalou. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Octobre 2024  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 565 Mots (7 Pages)  •  53 Vues

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Mya Raczynski07.11.22

Analyse : Un Chien Andalou

Contexte

« Un Chien Andalou » réalisé par Luis Buñuel et Salvador Dali en 1929, s’inscrit dans le courant surréaliste, mais pour comprendre ce dernier il faut revenir sur son précurseur : le dadaïsme.

Le dadaïsme apparaît dans un premier temps comme une forme de protestation politique. En effet, le courant se développe à la fin de la première guerre mondial. Il se veut innovateur, choquant et en contradiction avec la norme de l’époque. Prenons le célèbre exemple du readymade de Marcel Duchamp : la fontaine qui est en réalité un pissoir retourné. Tout peut donc être art.

Dans le prolongement de ces idéaux se met en place le courant du surréalisme. Cela est à mettre en parallèle avec le développement de la psychanalyse de Freud. Tous deux cherchent à explorer l’inconscient afin de libéré une certaine créativité.

Un des procédés utilisés que l’on retrouve dans la création d’« Un Chien Andalou » est l’écriture automatique. André Breton, père du surréalisme le définira comme une « dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale ».

Un Chien Andalou

Dans le début du film, on voit un homme, un soir de pleine lune, sur un balcon aiguisant son rasoir qui va lui servir à trancher l’œil d’une jeune femme. Huit ans plus tard, une femme jette son livre par la fenêtre. Celui-ci atterrit sur un cycliste portant une boite dans la rue. Il tombe et la femme le rejoint en l’embrassant. Cette dernière dispose ces vêtements sur le lit et enfin, on retrouve le cycliste debout vers la porte.

La scène que j’analyserai se trouve entre 4’24’’ et 5’52’’.

Le cycliste regarde dans sa main avec la femme, il y a des fourmis qui y rentrent et sortent. Une image d’aisselle apparaît puis celle d’un oursin. La main se retrouve dans la rue entourée de passants. Un jeune homme s’amuse avec celle-ci mais un policier l’arrête et remet la main dans la boîte. Tous se dispersent sauf le jeune homme.

Freud

Dans sa théorie, il soutient que les rêves sont des « actes psychiques » et qu’ils ne sont « au fond qu’une forme particulière de pensée qui permettent les conditions propres à l’état de sommeil ». Il affirme que le rêve est une preuve « de l’existence d’actes psychiques inconscients »

Le travail psychanalytique avec les névrosés et l’étude du rêve conduisent Freud à penser que, chez l’adulte, « le désir représenté dans le rêve est nécessairement infantile ».

Le rêve « parce qu’il provient du système inconscient qui n’a d’autre but que l’accomplissement du désir, qui n’a d’autres forces que celles des impulsions de désir ». Le rêve nous mène dans l’avenir, puisqu’il nous montre nos désirs réalisés ; mais cet avenir, présent pour le rêveur, est modelé, par le désir indestructible, à l’image du passé. »

La théorie du rêve de Freud se compose d’une part de l’inconscient qui contient les pensées du rêve latentes (désirs inconscients), puis le travail du rêve (par condensation, déplacement, formation de symboles, …) nous amène à la partie consciente. Cette dernière est divisée en deux : une partie dans l’ombre censurée contenant le rêve réel (exactement comme on l’a rêvé) et le contenu du rêve manifeste (le rêve comme nous nous le rappelons après l’éveil).

La censure est une barrière défensive entre le conscient et l’inconscient dans le préconscient.

Dans « Un Chien Andalou » la censure n’existe pas. Les désirs de l’inconscient qui se font par succession d’images cauchemardesques sans construction d’un sens commun se reflètent et s’assument avec liberté dans le conscient. C’est pour cela que le spectateur a de la peine à discerner le rêve de la réalité, car au fond ils ne font plus qu’un dans le film.

Symboles

Dans un premier temps, on peut retrouver dans le film une certaine notion d’eros et de thanatos (pulsion de vie et de mort). En effet la main qui est un signe propre à la vie se retrouve démembrée. Cela nous rapproche donc du concept de la mort, de la décomposition, du cauchemar.

Dans la théorie de Freud le ça représente l’inconscient et contient les désirs inavouables, le moi est la partie consciente du sujet et assure la stabilité de la personne et le surmoi est une sorte de loi moral à l’origine inconnue qui permet de canaliser les pulsions.

[pic 1]

Dans ce passage le ça prend le dessus. Le jeune homme est comme dans un état second, il s’amuse avec la main. La pulsion du thanatos est plus forte. Il y a une sorte d’attrait dans la mort. La musique participe aussi à cet effet en s’intensifiant.

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