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L'enlèvement des sabines

Commentaire d'oeuvre : L'enlèvement des sabines. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  842 Mots (4 Pages)  •  241 Vues

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Nicolas Poussin est un peintre classique français du 17e siècle ayant représenté de nombreuses scènes religieuses, historiques ou mythologiques mais également des paysages et réalisé des tableaux sur commandes. En 1638, il peint L’Enlèvement des Sabines qui est en réalité sa seconde œuvre sur cet événement célèbre de l’histoire romaine. Cette huile sur toile de 159 x 206 cm est aujourd’hui exposée au musée du Louvre à Paris.

C’est dans un décor antique de cité romaine que Poussin installe sa scène. On remarque en arrière plan une architecture travaillée et ciselée qui pose le contexte historique de l’œuvre grâce au temple à gauche et aux bâtiments à colonnades et galeries ainsi qu’au petit Arc de triomphe qui vient s’inscrire entre les deux immenses et imposants autres bâtiments dont l’impression de grandeur est donnée grâce aux personnages qui font échelle par leur petite taille.

Poussin crée des perspectives grâce aux nombreux arcs qui définissent le tableau, notamment dans les voûtes du temple et des bâtiments d’arrière-plan mais aussi grâce au positionnement de la scène qui s’inscrit sur une place vide encadrée par une architecture haute, droite qui ferme l’image sans qu’il ne reste une seule sortie possible d’un côté du tableau. L’œil du spectateur est donc irrémédiablement attiré par la scène des premiers plans, seule vie et action du tableau.

L’œuvre étudiée est coupée par deux diagonales. Celles-ci sont dues aux pentes des toits mais aussi aux mouvements des personnages du 1er plan. En effet, les deux couples de chaque côté s’écartent l’un de l’autre mais pourtant on a l’impression que la jeune femme de gauche comme le romain de droite tendent vers le centre où se trouve le vieillard agenouillé.

Malgré ce parallélisme entre les deux couples du premier plan, le désordre et le tumulte sont maîtres du tableau. Notre œil se perd partout à cause de la multitude de personnages tous en mouvements mais à cause aussi de l’action violente qui se semble avoir lieu au sein de cette cité antique.

La présence des chevaux qui ne semblent presque pas maîtrisés ajoute aussi au chaos de la scène. Cet ensemble devient alors anxiogène pour le spectateur et l’effet d’angoisse, de piège se trouve alors amplifié par la grandeur du cadre architecturale de la scène qui laisse très peu de place au ciel et donc à la lumière puisque la scène est en extérieur et de jour, la seule lumière peut provenir du Soleil mais ici elle se trouve filtrée par les bâtiments mais aussi par les nuages noirs sur le ciel bleu teinté de jaune qui rappelle une fin d’aube.

La couleur des bâtiments, très sombre, ainsi que le sol terreux ajoutent au désespoir et au négatif de la scène dont seul l’arrière plan, vide et inerte, est ordonné.

Cependant, Poussin ne peint pas ici un décor de cité romaine mais une scène ayant marqué l’histoire de Rome dans sa fondation. C’est pourquoi les personnages sont très importants. Tout comme pour la ville derrière, le peintre a respecté les codes antiques puisque les personnages sont vêtus de toges féminines, de cuirasses et de sandales romaines.

Ces personnages présents du premier à l’avant dernier plan se mêlent dans une foule où l’on ne les distingue

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