David Olère, La seule issue

David Olère

La seule issue[pic 1]

"La seule issue"

(1945, Collection privée)

Cette œuvre, DER EINZIGE AUSWEG, montre que notre seule issue, une fois entrés à Auschwitz étaient la mort, les corps brûlés, en flamme dernière étape des Konzentrationlagens, après la mort, quelle qu’elle soit, asphyxie, suicide, torture… Et elle n’épargnait personne comme le montrent les images : femmes, enfants, hommes.

On peut voir le signe SS, décoré de deux têtes de morts, rappelant à ceux qui l’auraient oublié les véritables responsables de ce génocide : les SS et le régime d’Hitler.

En bas à gauche, on peut remarquer la présence d’un véhicule, portant le sigle de la croix rouge. Cependant, ici, tout est empreint de mort puisque ce même bâtiment servait de leurre pour tromper les prisonniers et les assurer qu’ils se rendaient dans un bâtiment de soin alors qu’il transportait en réalité le Zyklon B, destiné à asphyxier ses innocentes victimes. Même cet organisme, destiné à venir en aide aux gens, semble contaminé par cette atmosphère morbide.

Son auteur, David Olère est à même de témoigner puisqu’il se trouvait sur le banc des condamnés, membre des Sonderkommandos, déporté à Auschwitz puis survivant de cet enfer, mais témoin de ce monde d’Horreur. Cet auteur peint aussi et surtout pour se battre contre le négationnisme, la dénégation de la Shoah, dont il a été lui-même témoin, des années durant, voyant ses camarades arracher les dents de leurs frères tués, couper les cheveux de leurs sœurs mortes dans leurs bras, pour fourrer es manteaux des nazis. Lui, David Olère, que seul l’art a sauvé, occupé qu’il était à illustrer les courriers des soldats, oui, ces êtres qui avaient cependant une famille, des hommes normaux en soit, hormis le sang qui tâchait leur main. Mais David Olère n’était pas aveugle et cette œuvre, comme des dizaines d’autres, est son témoignage, témoignage d’un artiste, d’un homme, d’un juif.

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