Vouloir assister les pauvres, Malthus
Commentaire de texte : Vouloir assister les pauvres, Malthus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anto Greco • 28 Mars 2023 • Commentaire de texte • 3 777 Mots (16 Pages) • 175 Vues
Antony Greco « Vouloir assister les pauvres », Malthus TD3
La Chine, avec ces 1.4 milliards d’habitants, est confronté à un réel problème démographique malgré ses ressources et ses innovations technologiques. Afin de résoudre ce problème, le pays applique une politique très stricte de contrôle de naissance, pour que la croissance démographique ne dépasse pas la croissance des richesses. Cette forme de politique de restrictions volontaires des naissances sont qualifiés de doctrines malthusiennes, des doctrines inspirés des travaux de l’économiste britannique Malthus.
Thomas Malthus (1766-1834), est un pasteur anglican et un économiste anglais issue du mouvement libérale. Ce mouvement prend son origine dans la période des Lumières qui naît en Europe à partir du XVIIIe siècle. Le mouvement des Lumières prône le rationalisme, l’individualisme et les libertés, la liberté politique allant de pair avec la liberté économique. Dans la même période, l’économie politique est fondée et des penseurs libéralistes émerge avec ce courant. Malthus est connu pour sa théorie démographique sur la surpopulation qui à formuler à travers son œuvre Essai sur le principe de population, paru en 1798. Le but de cette théorie est d’alerté les têtes gouvernantes du pays sur des futurs problèmes de surpopulation et des pénuries de ressources, qui risque d’entrainer des famines et donc des révoltes. Dans le texte il traite plus particulièrement de l’assistance envers les pauvres et cherche à montrer en quoi cet assistanat est inefficace pour résoudre le problème de la pauvreté qui a un lien étroit avec celui de surpopulation.
Dans l’ancien régime, la société est une société d’ordre, séparée en trois catégories plus ou moins privilégiés, le clergé, la noblesse et le tiers état, ce dernier ayant une situation très inégalitaire par rapport aux autres. Le tiers état est essentiellement composé de paysan, très pauvres, il s’agit du groupe qui subit le plus les conséquences des crises et disettes. L’éclatement du système féodal a conduit à de nombreuses conséquences sociales. Les nouveaux propriétaires s’enrichissent, aux détriments des ouvriers agricoles et des petits paysans exclus ou expropriés. A la fin du XVIIIe siècle, à la suite de différente crises économiques, augmentant notamment le prix du pain, les classes les plus basses de la société, conscient et mécontent de leur situation, réclame plus de droits et de libertés dans cette société d’ordre. Les idées révolutionnaires commencent sérieusement à émerger en Europe, et la France subit sa révolution en 1789. Tout le système est sujet à un changement, les privilèges sont abolis la même année, l’autorité de droit divin est supprimée et la puissance de l’Eglise est limité. La nouvelle assemblée nationale française se réunit afin de discuter de la question sur la mendicité. D’une part elle prône une obligation de bienfaisance national, dénigrant la charité chrétienne jugé inefficace, d’une autre elle accentue la nécessité de fournir du travail au plus pauvres, ainsi ils subviendront à leurs besoins. L’Angleterre réagit rapidement, le modèle de la Révolution française de la terreur et exempt de toute morale religieuse ne séduit pas et inquiète le gouvernement. Les économistes anglais réfléchissent à leurs tours sur la question de la pauvreté et les lois d’assistances sur les pauvres commencent à être discuté. Dans cette même période, la population européenne ne subissant de moins en moins de grande guerres, famines ou maladies commence à sérieusement augmenter. C’est dans ce contexte que Malthus théorise le principe de population et s’inquiète sur son accroissement, il tente de trouver une solution pendant cette période de révoltes.
Dans cet extrait de son ouvrage, Malthus veut montrer en quoi l’assistance envers les pauvres est inefficace et irréalisable. Il prône une nécessité de revoir ce système et de sensibiliser les masses fasse à la croissance fulgurante de la population. Grace à cette sensibilisation il cherche aussi éviter toute forme de révolution en Angleterre. Pour finir il tente d’amorcer quelques réformes de lois pour résoudre le problème de population.
Ainsi nous pouvons nous demander, dans quelles mesures Malthus de par sa vision libérale et religieuse, explique que l’assistanat des pauvres ne permet pas de résoudre véritablement le problème de pauvreté et de surpopulation qui plane et quelles sont les solutions qu’ils proposent ?
Afin de répondre à cette question dans un premier temps nous allons montrer quelles formes prends le principe de population dans le texte et en quoi il est étroitement lié aux classes les plus pauvres. Puis nous allons définir l’image du pauvre que présente Malthus, qu’il considère comme une menace sociale. Pour finir nous traiterons des solutions qu’ils proposent notamment, l’éducations de ces classes basses fasse à leurs situations et les différentes lois qui accompagne cette sensibilisation.
Tout d’abord, Malthus remet en question la volonté d’aider les pauvres car les moyens pour assister ces derniers sont limité. Il suggère que « Vouloir assister les pauvres de manière à leur permettre de se marier aussi précocement qu’ils le voudront et d’élever une nombreuse famille, abouti à une impossibilité mathématique » (l.1-3). L’impossibilité mathématique que Malthus théorise s’agit d’une asymétrie entre les moyens de subsistances, qui augmentent arithmétiquement (1,2,3, 4, 5, 6 …), là où la population croit géométriquement (1,2,4,8, 16, 32 …). A cette époque la révolution industrielle n’a pas eu encore l’effet de décupler les ressources, l’économie et le monde reste encore principalement rurale et agraire. Les ressources sont donc basées majoritairement sur l’agriculture et l’élevage, qui sont des sources très limités et dont le rendement reste souvent imprédictible. Au même moment, la situation démographique de l’Europe commence à changer, les conditions de vies s’améliorent, notamment au niveau de la santé et de l’hygiène public. La dernière grande épidémie en Angleterre remonte en 1665 à Londres qui avait réduit une grande partie de la population londonienne. La mortalité extraordinaire tend à se limiter, moins d’épidémies, moins de famines, la croissance démographique augmente drastiquement. Malthus s’inquiète donc de l’écart conséquent entre ressources disponibles et ressources nécessaires qui ne cesse d’augmenter et dont les conséquences, en parties des grandes famines, qui sont inévitables selon lui. C’est la théorie de la surpopulation selon Malthus.
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