Les inégalités de santé

Les inégalités de santé

Le système français est marqué par des profondes inégalités de santé, ainsi, quels que soient les indicateurs de santé considérés : mortalité, morbidité, incapacités, santé perçue ou qualité de vie, apparaissent d’importants gradients selon les milieux sociaux.

A- Comment évoluent les inégalités dans le domaine de la santé ?

I- Des inégalités sociale et territoriales de santé

     La France est à la fois un des pays où l’espérance de vie chez les femmes et une des plus élevées du monde, mais paradoxalement un des pays d’Europe où le taux de mortalité prématurée est la plus forte, notamment chez les hommes. La mortalité est la conséquence avant tout du niveau de vie et des habitudes de vie à risques telles que le tabagisme ou la consommation excessive d’alcools.

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Le graphique montre l’impact que peut avoir le niveau de vie sur la santé. L’espérance de vie augmente très rapidement avec le revenu jusqu’à 2500 € mensuels. L’écart entre les femmes et les hommes est de 8 ans pour les moins aisés mais, se réduit de moitié en haut de l’échelle des revenus. Les femmes les plus pauvres ont une espérance de vie presque équivalente au niveau du tiers le plus aisés des hommes.

De plus, l'éducation joue un rôle essentiel dans les inégalités de santé. Les individus ayant un faible niveau d'éducation ont souvent moins de connaissances sur la santé, une moindre capacité à prendre des décisions éclairées concernant leur bien-être et une plus faible probabilité d'adopter des comportements favorables à la santé. Par conséquent, ils sont plus susceptibles d'avoir des comportements à risque tels que la consommation excessive d'alcool, le tabagisme et une alimentation déséquilibrée.

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Le revenu a donc un effet, indépendamment des autres facteurs. Pour certains soins, le reste à charge pour les patients demeure élevé. Les plus aisés ont la possibilité de payer plus cher (dépassements d’honoraires) pour accéder plus vite à des soins de meilleure qualité. L’Insee rappelle que 11 % du cinquième de la population le plus modeste dit avoir renoncé aux soins au cours de l’année, selon l’enquête Santé et protection sociale de 2014, contre seulement 1 % du cinquième de la population le plus aisé.
Enfin, le lieu de résidence peut également influencer les inégalités de santé. Les quartiers défavorisés sont souvent caractérisés par des conditions de vie précaires, une exposition accrue à la pollution environnementale, une disponibilité limitée d'infrastructures de santé et un manque d'accès à des services de qualité. Par conséquent, les habitants de ces quartiers sont confrontés à des risques plus élevés de maladies infectieuses, de maladies respiratoires et de problèmes de santé mentale.

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II- Des actions pour réduire ces inégalités de santé

     La réduction des inégalités de santé est une préoccupation majeure en France, et plusieurs mesures ont été prises pour lutter contre ce problème.Tout d'abord, des politiques de prévention et de promotion de la santé ont été mises en place pour sensibiliser la population aux facteurs de risque et encourager l'adoption de comportements favorables à la santé. Cela comprend des campagnes de prévention contre le tabagisme, l'alcoolisme et l'obésité, ainsi que des initiatives visant à promouvoir une alimentation équilibrée et l'activité physique.

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