La guerre civile en Espagne

Eglantine                                        Histoire                                         21/10/2022

Boyer

TC

        En 1936, une guerre civile commence en Espagne suite à la victoire du Frente Popular aux élections législatives de 1936, divisant le pays en deux : les nationalistes d’un côté, qui n’acceptent pas cette victoire et les républicains de l’autre, qui eux soutiennent le Frente Popular. Ces derniers ont d’ailleurs reçu de l’aide de nombreux acteurs internationaux comme le témoigne cet article de journal de guerre destiné aux lecteurs de Libertaire et écrit par Charles Ridel et François Carpentier, deux militants de l’Union Anarchiste que se sont engagés volontairement dans la colonne DURRUTI. En le publiant en 1936, les auteurs ont pour objectif de dénoncer le fascisme, éventuellement recruter des militants, mais surtout montrer la situation sur le terrain et la façon dont la guerre s’internationalise. Nous pouvons donc nous demander en quoi l’article de journal témoigne de l’internationalisation de la guerre civile en Espagne. Avant de s’internationaliser, la guerre d’Espagne était donc une guerre civile, durant laquelle les Nationalistes ont reçu du soutien d’acteurs étrangers, tout comme les Républicains.

        La guerre civile d’Espagne a commencé suites aux élections législatives de 1936, divisant le territoire espagnol en deux.

        Le 16 février 1936, des élections législatives sont organisées en Espagne pour élire les représentants du Parlement de la IIè République. C’est la coalition de gauche qui arrive en tête : le Frente Popular. Cette victoire n’est pas acceptée par les Nationalistes et ce groupe « rebelle » (ligne 5), en particulier les généraux dont Francisco Franco, va organiser, dès le lendemain de l’élection, des complots contre le Frente Popular. Quelques mois plus tard, le 17 et 18 juillet 1936, les troupes militaires dirigées par le Général Franco vont tenter et réussir un coup d’État, à l’origine de la guerre civile. Cette guerre va durer trois ans, trois ans durant lesquels les républicains et les nationalistes vont durement s’affronter jusqu’à la victoire de ces derniers. Franco devient alors officiellement le Chef d’État, mais cette prise de pouvoir forcée ne permet pas de réunir à nouveau le pays.

        En effet, durant toute la guerre civile, la population n’est pas la seule à être divisée en deux parties : le territoire espagnol l’est aussi. Chaque parti élit une capitale : Burgos pour les nationalistes et successivement Madrid, Valence et Barcelone pour les républicains. Les premiers territoires pris par les Nationalistes en juillet 1936 s’étendent du Nord Ouest de l’Espagne jusqu’à la ville de « Saragosse » (ligne 1) mais ils ne possèdent pas encore Madrid. Ils vont ainsi petit à petit agrandir ce territoire jusqu’au mois de juillet 1938, moment où la bataille de l’Ebre précipita la fin de la guerre. En effet, entre 25 juillet et le 16 novembre 1938 dans la vallée de l’Ebre se déroulait le plus vaste combat de la guerre civile, qui se termina sur une défaite des Républicains. La ville de « Barcelone » (ligne 1) tombe entre les mains de Nationalistes, qui vont donc gagner cette guerre en mars 1939. Mais cette victoire n’aurait sûrement pas été possible sans le soutien d’acteurs étrangers qu’a reçu ce parti au cours de ces trois ans de guerres.

        Entre 1936 et 1939, les Nationalistes n’ont pas combattus seuls face aux Républicains, mais ils ont reçu un soutient de l’Allemagne et de l’Italie qui combattaient pour leurs idéologie en fournissant des aides militaires notamment.

        Durant la guerre civile espagnole, l’Italie fasciste a joué un rôle très important aux côtés des Nationalistes. Les soldats italiens représentaient alors une « férocité fasciste » (ligne 3), un adversaire de taille pour les Républicains. En participant à cette guerre initialement civile, l’Italie avait pour but de défendre son idéologie : le fascisme. Cette idéologie est une forme de totalitarisme fondé sur la dictature d’un parti unique et d’un guide, Mussolini, surnommé Duce, cherchant à soumettre et à guider la population à travers l’exaltation de la nation italienne. En effet, Mussolini souhaitait montrer la supériorité italienne en faisant référence à l’Empire Romain et en voulant le reformer. Mais l’Italie n’est pas le seul pays à défendre son idéologie. Le dictateur de l’Allemagne nazie, Hitler, insiste pour aider les Nationalistes espagnols par peur de se prit en étau entre deux gros blocs communistes : l’Espagne et la France d’un côté, l’URSS de l’autre. Ainsi, les deux pays vont combattre aux côtés des Nationalistes pour leurs idéologies, en apportant un soutien concret.

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