La Seconde Guerre mondiale : une guerre d'anéantissement.

Sujet La Seconde Guerre mondiale : une guerre d'anéantissement.

BROUILLON

où : l'espace mondial         quand:le début du conflit (invasion de la Pologne par Hitler le 1 septembre 1939) et sa fin (capitulation du Japon le 2 septembre 1945, après celle de l'Allemagne le 8 mai 1945). notion centrale : « guerre d'anéantissement » = un conflit qui vise à faire disparaître l'adversaire par tous les moyens possibles, de façon à empêcher sa possible renaissance.

? : spécificité de la Seconde G M

bilan humain de près de 60 millions de victimes (soit six fois / 1ère G M), le plus meurtrier de toute l'Histoire, et pour la première fois, le nombre de victimes civiles a dépassé le nombre de victimes militaires.

En quoi la Seconde G M peut être qualifiée de guerre d'anéantissement ?

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INTRODUCTION

Le 1er septembre 1939, l'invasion de la Pologne par les troupes d'Hitler marque le début de la Seconde Guerre mondiale. Le conflit, qui s'étend de 1941 à 1942 à toute la planète, oppose les forces de l'Axe (avec à leur tête l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste et le Japon) à la Grande Alliance formée par la France libre (De gaulle), le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Union soviétique à partir de juin 1941. Au terme de six années marquées par un déchaînement de violence inouïe, jusqu'à la capitulation de l'Allemagne (8 mai 1945), puis du Japon (2 septembre 1945), le conflit s'achève enfin, sur un bilan humain d'une ampleur sans précédent : près de 60 millions de victimes, dont plus de la moitié de civils. Car le conflit a été un conflit d'un genre inédit, visant (en premier lieu pour les puissances de l'Axe) à faire littéralement disparaître l'adversaire par tous les moyens possibles, de façon à empêcher sa possible renaissance.

En quoi la Seconde Guerre mondiale peut être qualifiée de guerre d'anéantissement ?

[I - La Seconde Guerre mondiale ; une guerre idéologique]

A) Anéantir « l'ennemi»

Le Troisième Reich hitlérien, l'Italie de Mussolini et le Japon sont des dictatures , fondées sur une idéologie raciste, le désir de conquête et la volonté d'imposer « un ordre nouveau ». L'ennemi est diabolisé, déshumanisé. À l'inverse, les Alliés défendent les droits de l'Homme et les valeurs de démocratie, de justice et de liberté (comme le rappelle la Charte de l'Atlantique de 1941). La victoire, et plus encore l'anéantissement de l'ennemi, sont justifié.

B) Une vision positive de la guerre.

la Première Guerre mondiale a généré chez les soldats une forme d'accoutumance à la violence extrême.

La mise en œuvre des stratégies d'anéantissement de l'adversaire passe par l'utilisation de la propagande, qui contribue à véhiculer les valeurs, les idées et les stéréotypes sur l'ennemi construits par les régimes politiques. Ces dernières sont d'autant plus efficaces qu'elles s'appuient sur des armes de destruction massive toujours plus perfectionnées (fusées explosives V1 et V2, bombe atomique... ).

[II Les populations civiles au coeur de la violence de guerre]

La Seconde Guerre mondiale se distingue de la Première par le fait que plus de la moitié des victimes sont des civils.

Tout au long de la guerre, les populations civiles sont prises comme des cibles stratégiques Lors des opérations d'invasion, des occupations de territoires ou au moment des retraites militaires, les populations sont soumises à des violences effroyables, au mépris de toutes les conventions. Ainsi, lors de l'opération Barbarossa qui commence en juin 1941, où des dizaines de milliers de villages en URSS sont rasés de la carte. Le siège de la ville de Stalingrad voit mourir un million de personnes de froid et de faim.

Toute forme d'opposition de la part des mouvements de résistants se solde par des représailles sanglantes. Le massacre commis dans le petit village français d'Oradour-sur-Glane en juin 1944 où six personnes survivront à la tuerie.

Mais ce qui cause le plus de victimes, ce sont les bombardements massifs, utilisés par les armées pour semer la terreur chez les civils, briser la résistance et économiser des soldats. C'est le cas par exemple des attaques aériennes incessantes de l'aviation allemande contre les villes anglaises à partir de 1940. Les forces anglo-américaines, les 14 et 15 février 1945, la ville de Dresde est noyée sous un déluge de bombes incendiaires qui fait 70 000 morts. La décision prise par le président Truman de lancer la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945 causera la mort de 150 000 personnes et provoquera un choc psychologique immense.

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