La Guerre d'Algérie et ses mémoires
Cours : La Guerre d'Algérie et ses mémoires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar manon.lefebvre • 9 Avril 2024 • Cours • 4 094 Mots (17 Pages) • 114 Vues
II. La Guerre d’Algérie et ses mémoires
A. La violence fondatrice du colonialisme
La guerre d’Algérie est une confrontation avec la civilisation la + forte sur le plan matériel et organisationnel qui a imposé 132 ans de colonisation de peuplement.
C’est d’abord la victoire idéologique du parti colonial qui arrive à convaincre les élites et le pouvoir de l’époque que la colonisation est la voie à suivre pour s’élever au rang de grande puissance et rattraper la grande bretagne.
Pourquoi la colonisation ? elle permet un plus grand accès aux ressources, une capacité à produire et exporter les produits, à exploiter la main d’œuvre facile et surtout à régler ses pblm intérieurs en exportant les pop° pauvres dans les colonies. Une solution radicale mais efficace.
C’est aussi une décision qui est intervenue dans un contexte où la France était en proie à des difficultés politique mais c’est avant tout une décision stratégique.
- 16 juin 1830 : le corps expéditionnaire français (37 mille hommes) débarque en Algérie
- 19 juin 1830 (3 jours plus tard) : le cors expéditionnaire français défait près d’Alger les forces ottomanes
- 5 juillet : capitulation et fin de 3 siècles de domination turque (1518 – 1830)
Les première décennies de cette colonisation sont marqués par l’expropriation (= la venue d’européens transformer en colons sur des territoire occupé et cultivé par la population locale.
- 1871 : président de la cour d’Alger déclare que le but d’une loi sur la propriété est de livrer au marché français de la terre indigène.
L’introduction du droit foncier permet l’expropriation en masse de l’absence de détournement de propriété. Dans la société traditionnelle où la terre appartient à Dieu, seul l’usufruit est concédé à la tribu. Les français déclarent ces terres sans propriétaires. Ils les redistribuent aux colons arrivée en masse après l’épidémie qui a décimé les vignes françaises vers 1880. Une nouvelle étape est franchie dans les années 1860 avec un régime civil discriminatoire qui succède à un régime militaire : l’instauration du code de l’indigénat. Le code de l’indigénat introduit le racisme de droit avec la responsabilité collective qui punit toute une tribu pour les agissements d’un individu. Peut prendre 2 formes : soit l’expropriation des terres soit l’éloignement sans jugement (forme d’exil) pour dangerosité. Le plus souvent ces algériens expropriés trouvent refuge dans les montagnes ou deviennent des ouvriers agricoles au service des colons. Juridiquement ce ne sont pas des citoyens mais des sujets français, ce qui indique le rapport d’asservissement.
En France, la loi Jules Ferry en mars 1981, institut l’école primaire obligatoire et gratuite pour tous. En Algérie cette loi n’est pas appliquée, l’école française exclut les indigènes. La scolarisation des indigènes était combattue car les colons percevaient les risques qu’elle comportait : un moyen et long terme à la fois pour la domination et pour la pérennité du système colonial en général. Les communautés européennes ont retenu que « si l’instruction se généralisait, le cri unanime des indigènes serait l’Algérie aux arabes » (Charles Robert Ageron). Le nb d’algériens scolarisés à l’école française est resté très faible jusqu’à la fin du 19ème siècle. En 1871, au moment même où le pays et ses institutions s’effondrent, la société (indigènes) trouve des ressources nécessaires pour préserver 2000 écoles et organiser l’obstruction de 28 mille enfants algériens alors que les écoles françaises accueillaient seulement 1300 élèves en 1870 et 3178 en 1882. En 1854, à la veille de la guerre de libération, l’université d’Alger ne compte que 53 étudiants algériens dont 22 filles seulement sur un total de 5096 étudiants, soit 10%. En Algérie la pop° s’élevait à 10 millions, dont 9 millions d’indigènes et 1 million d’européens.
C’est donc cette violence première fondatrice du colonialisme qui explique la férocité de la résistance algérienne d’abord entre 1830 et 1871 face à l’occupation, puis en de 1854 à 1862 pdt la guerre de libération.
B. Les luttes algériennes : des résistances du 19ème siècle à l’émergence du mouvement national
Lorsque la France débarque en 1830 et fait main basse sur Alger alors que le reste du pays n’avait pas conquis.
Moins de 3 semaines après l’occupation d'Alger, la résistance s’organise : ce sont d’abord les tribus du centre qui décident de lutter contre l’invasion étrangère. 2 ans plus tard, en 1832, c’est autour des tribus de l’ouest de désigner celui qui va s’employer à fédérer le maximum de tribus pour fédérer les français. L’émir Abdelkader a réussi pendant un temps à créer un état algérien moderne dans toute la région de l’ouest de l’Algérie.
→ Tout au long du 19ème, actes de résistances, rébellions contre l’occupation
Pourquoi cette rébellion ? au nom de la mission civilisatrice, les français ont fait plusieurs choses. Ils ont mené une politique de la terre brûlée, pratiqué les enfumades de masse (aversion préindustrielle des chambres à des chambres à gaz), les massacres et détruisent des milliers de villages.
Face à cette guerre à la fois d’extermination et de refoulement, les algériens vont lutter jusqu'à ce qu’ils épuisent toute leurs ressources, càd jusqu’en 1845 lorsque la société est détruite.
La société va ressurgir au début du 20ème siècle sous des formes différentes. Les algériens se tournent alors vers de nouvelles formes d’organisations et d’expressions pacifiques et démocratiques.
C’est d’abord la conscription, l’émigration puis la guerre qui contribuent à la diffusion de valeurs et de comportements modernes chez les colonisés.
Elle joue un rôle de premier plan dans l’armement des algériens, et d'une conscience nationale renouvelée.
C’est d’abord la conscription, l’émigration puis la guerre qui contribuent à la diffusion de valeurs et de comportements modernes chez les colonisés.
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