Histoire de la France au XXe siècle
Dissertation : Histoire de la France au XXe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Saytama Ninija • 12 Octobre 2024 • Dissertation • 1 865 Mots (8 Pages) • 67 Vues
Dissertation :Histoire de la France au XXe siècle
L’entre-deux-guerres en France est une période marquante de l’histoire par les nombreux bouleversements qui ont eu lieu à ce moment-là. La France est sortie victorieuse de la Grande Guerre mais non sans conséquence. Après le traité de Versailles en 1919, le pays a plongé dans une crise politique et économique importante. Ainsi, cette période-charnière a été le théâtre de changements politiques radicaux, de polarisation idéologique et de mouvements sociaux d’envergure. Les français veulent le retour à la Belle Époque (1871-1914), un âge d’or en France. Au niveau du contexte politique, cette période débute alors que la France est sous la Troisième république. Mais, à ce moment-là il y a une méfiance des français envers la classe politique en place. De plus, après l’union sacrée durant la guerre qui a permis la coalition politique et sociale en rassemblant divers partis et courant de pensée au sein de la société française, dans le but de faire front face à l’ennemi, on assiste a des divisions idéologiques croissantes. En effet, la guerre a fait beaucoup de dégâts et de pertes ce qui a entraîné une instabilité économique et donc un mécontentement du peuple. Les répercussions de cette crise économique ont été ressenties à tous les niveaux de la société, entraînant des tensions et des mouvements politiques de contestation. Ainsi, il est essentiel de comprendre les dynamiques politique et économique de l’entre-deux-guerres. Mais alors comment malgré la victoire de la France, l’entre-deux-guerres a été une période d’instabilité pour le pays. Nous commencerons par nous pencher sur une France marquée par la guerre (1919-1929) avant d’étudier la France des années 30 dans un contexte de crise.
Tout d’abord, à la sortie de la première Guerre Mondiale (1914-1918) la France sort victorieuse. Le premier armistice est signé le 11 novembre 1918 par l’Allemagne puis un an plus tard le traité de Versailles. En effet, pour essayer de faire disparaître l’humiliation de la proclamation de l’empire allemand le 18 janvier 1871 au château de Versailles, c’est dans ce dernier qu’a eu lieu la signature du traité le 28 juin 1919. La France récupère l’Alsace et la Lorraine, peut exploiter les mines de charbon en territoire allemand et récupérer quelques possessions allemandes notamment en Afrique. Malgré ces avantages, la France sort grandement affaiblie par la guerre. En effet, la guerre a fait beaucoup de victimes. La France a connu un affaiblissement démographique avec 1,4 million de mort de la Grande Guerre. De plus, il y a une faible natalité car le climat de guerre n’y prête pas. De surcroît, il y a une destruction matérielle dans les régions du Nord et de l’Est. Ces destructions demandent de l’argent et de la main-d’œuvre pour la reconstruction alors que la plupart des personnes sont encore marquées physiquement et psychologiquement par la guerre. Puis, un endettement très important. En effet, la France s’est endettée à hauteur de 39 milliards de francs dont la moitié vient des américains. Ainsi, la France est en pleine crise financière. Par ailleurs, outre le coût de la reconstruction et le remboursement de la dette, il y a les pensions de guerre à verser aux veuves et aux invalides. Par exemple, on dénombre 600 000 à 700 000 milles veuves en 1918. Mais la pension annuelle pour un soldat tué sur le champ de bataille est de seulement 563 francs alors que la France connaît une hausse des prix. Le Franc perd de sa valeur, il y a une inflation qui pèse sur les salariés. L’État n’était pas très inquiet car il comptait sur l’argent que l’Allemagne leur devait, cette idée symbolisée par le slogan du Bloc national « L’Allemagne paiera ». Or, entre 1921 et 1924, cette dernière refuse d’acquitter les réparations imposées. Seulement cinq milliards de francs sont donnés par l’Allemagne sur les 85 milliards de francs nécessaires à la reconstruction. A cela vient s’ajouter des grèves dans le pays surtout chez les cheminots avec une grève générale.
Au niveau politique, on assiste à l’établissement du Bloc national, c’est-à-dire une alliance des partis de droite et du centre après la victoire aux législatives de 1919. Par ailleurs, à gauche une partie de la S.F.I.O établie en 1905 par Jean Jaurès se divise. On assiste alors à une lutte entre le P.C.F (parti communiste français) et le S.F.I.O de Léon Blum. Après quoi, en mai 1924, une alliance des partis de gauche se forme à l’exception des communistes. On appelle cette alliance le cartel des gauches. Le président de la république Alexandre Millerand est contraint de démissionner pour laisser la place à Gaston Doumergue. Le gouvernement cherche alors à essayer d’installer un climat de paix à la fois dans le pays mais aussi avec l’Allemagne. Premièrement, des réformes sociales avec la semaine des 40 heures pour les travailleurs de l’industrie et la mise en place des allocations familiales. Nous pouvons aussi citer les réformes éducatives et fiscales. Deuxièmement, au niveau de la politique étrangère le pacte de Locarno a 1925 avait pour but de réduire les tensions avec l’Allemagne et donc essayer de mettre en place ce climat de paix tant souhaité par le Cartel des gauches. Mais, confrontée à la crise financière qui sévissait en France, cette coalition ne survécut pas et s’effondra en 1926. Au total ce n’est pas moins de sept ministres des finances qui se sont succédé entre 1925 et 1926. Malgré tout, à la fin de ces années 20, la France essaye de s’en sortir en effectuant plusieurs opérations. En effet, on assiste à une reprise des exportations car à la dévaluation de la monnaie. Le pays connaît alors une légère prospérité et un essor industriel marqué notamment dans l’industrie automobile. Il y a aussi des points noirs qui se révèlent, une agriculture trop traditionnelle et une industrie qui n’arrive pas à se moderniser.
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