Comment les ouvriers ont réussi à améliorer leur condition de travail et leur salaires au 19e siècle ?

Au XIXème siècle des ouvriers, femmes, enfants et hommes travaillaient dans des usines, ateliers,etc… Les conditions de travail des ouvriers étaient déplorables et insalubres, et parfois même dangereuses et tout cela pour un salaire très faible, et ces inconvénients nous font parvenir à la problématique suivante: Comment les ouvriers ont réussi à améliorer leur condition de travail et leur salaires au 19e siècle ? Tout d'abord nous analyserons quelles étaient les conditions de travail des ouvriers, leurs problèmes au 19e siècle et nous verrons par la suite ce qui a permis le droit de grève et ce qu’il apporte aux ouvriers.

Au 19e siècle, l’industrie ayant le plus besoin de main-d’œuvre est l’industrie textile, travaillant le coton et la laine. Dans ces industries mécanisées, les femmes sont nombreuses mais beaucoup d’enfants sont aussi employés. Par contre dans l’industrie métallurgique, demandant plus de force physique, les hommes sont largement plus nombreux. Le travail en usine était exécuté par une main-d’œuvre peu qualifiée, et il était éprouvant et très dangereux. En effet, les diverses parties des machines-outils n’étaient pas protégées par des grilles ou des plaques car cela augmenterait le coût d’achat. Les accidents du travail étaient par conséquent très nombreux. Les journées de travail étaient très longues ; souvent plus de 12h quotidiennes. La semaine de travail est généralement de 6 jours, et il n’y avait bien entendu pas de congés payés annuels. Les salaires des ouvriers étaient très bas, seulement destinés à leur fournir le strict nécessaire. Le recours aux soins médicaux était quasiment impossible. Il n’y avait pas de protection sociale, l’ouvrier n’était pas payé en cas d’absence pour maladie, accouchement, accident… Il n’y avait pas non plus d’assurance chômage et pas d’assurance vieillesse. Les ouvriers ont dû attendre une vingtaine d’années après le début de la Révolution industrielle avant de pouvoir protester librement contre ces nombreuses injustices, car la grève a cessé d’être un délit en 1864 avec la « loi Émile Ollivier ».

La première loi autorisant le droit de grève en France date du 25 mai 1864. C’est la loi Émile Ollivier qui supprime le délit de coalition et permet aux ouvriers de faire grève s’ils respectent certaines conditions : notamment ne pas empêcher le travail des non grévistes et ne pas commettre d’actes de violences. En 1861 le régime du Second Empire s'assouplit progressivement sous la pression des républicains et des mouvements ouvriers. On peut citer par exemple les révoltes populaires de 1855 et 1862. La figure d’Émile Ollivier incarnait la tentative de Napoléon III de faire évoluer son régime et de créer un lien avec le monde ouvrier. Au moment de cette loi, Émile Ollivier était encore député républicain même s’il évoluait déjà vers le bonapartisme, il deviendra plus tard chef du dernier gouvernement de Napoléon III. Le droit de grève a donc amplifié le mouvement ouvrier et a constitué une étape majeure du syndicalisme.

L'acquisition de droit pour les ouvriers et notamment les enfants mais aussi pour le reste de la population grâce à la dépénalisation du droit de grève fait du XIXe siècle une période majeure de l'Histoire de France.

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