Prise d'Athènes, 404 av. J.-C., Xénophon, Helléniqus

HISTOIRE ANCIENNE

PLAN DETAILLE

PRISE D’ATHENES, -404, Xénophon, Helléniques

I. Contexte historique et politique :

La guerre du Péloponnèse, qui a éclaté en 431 av. J.-C. par la guerre d’Archimados,  opposait deux des plus grandes puissances de la Grèce antique : Athènes et Sparte. Cette guerre a été le résultat de tensions politiques, économiques et territoriales accumulées pendant des décennies entre les deux cités-États et leurs systèmes d’alliances respectifs. Athènes, avec son empire maritime et sa ligue de Delos dont elle était devenue maîtresse, représentait la puissance navale prédominante en Grèce, tandis que Sparte, à la tête de la ligue du Péloponnèse, était la principale puissance terrestre. Mais ces systèmes d’alliance se transformaient en empire, avec l’archè et les hypèkooi. Cette guerre incarne l’effritement de l’illusion d’identité collective grecque, donnée par les guerres médiques, qui avaient pu donner lieu à une reconnaissance en une seule culture, opposée à celle des barbares et des perses.

Lysandre, un général spartiate réputé, a joué un rôle crucial dans la guerre du Péloponnèse. Il est surtout connu pour sa victoire décisive sur la flotte athénienne à la bataille d'Aigos Potamos en 405 av. J.-C., un événement qui a sérieusement affaibli Athènes et accéléré la fin de la guerre. En tant que commandant naval et stratège politique, Lysandre a exercé une grande influence sur la politique spartiate et les décisions militaires de la cité, et donc sur le résultat de la première phase de la guerre du Péloponnèse.

Théramène, quant à lui, était un homme politique athénien de premier plan, connu pour ses talents diplomatiques et ses positions pragmatiques. Il a été envoyé à plusieurs reprises en tant qu'ambassadeur d'Athènes, notamment lors des négociations de paix avec Sparte à la fin de la guerre du Péloponnèse. Théramène était un partisan de la paix, mais il était également conscient des réalités politiques et militaires de son époque, ce qui lui a valu à la fois des partisans et des détracteurs à Athènes.

II. Négociations de paix et oppositions :

Lorsque Théramène et les autres délégués athéniens arrivent à Sellasie pour rencontrer les éphores spartiates, ils proposent des pleins pouvoirs pour négocier la paix. Cependant, leur proposition est accueillie avec méfiance par certains membres de l'élite spartiate, notamment les Corinthiens et les Thébains, qui préconisent plutôt l'anéantissement total d'Athènes.

Malgré l'opposition, les éphores spartiates décident de convoquer un congrès à Sparte pour discuter des conditions de paix. C'est là que se manifeste l'opposition la plus déterminée à la paix avec Athènes, certains Grecs soutenant que la destruction totale d'Athènes est la seule option acceptable.

III. Conditions de la paix et retour à Athènes :

Finalement, les Lacédémoniens, dirigés par Lysandre, imposent des conditions de paix à Athènes. Ces conditions comprennent la destruction des Longs Murs et de l'enceinte du Pirée, qui rendaient la cité inexpugnable, ainsi que la soumission d'Athènes à l'hégémonie spartiate sur terre et sur mer. Malgré les concessions importantes exigées, notamment la dissolution de leur puissance navale, les Athéniens acceptent les conditions de paix dans l'espoir de mettre fin à la guerre et de restaurer la stabilité dans la région. Athènes perd son statut de thalassocratie.

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