L'école de Chicago
Dissertation : L'école de Chicago. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Emagie • 22 Février 2024 • Dissertation • 1 218 Mots (5 Pages) • 121 Vues
L'École de Chicago, également connue sous le nom d'École de sociologie de Chicago, est une
école de pensée en sociologie qui a émergé à l'Université de Chicago dans les premières décennies du XXe siècle. Elle a eu une influence significative sur le développement de la sociologie américaine et a contribué à façonner de nombreuses approches en sciences sociales. L'École de Chicago s'est principalement concentrée sur l'étude des phénomènes sociaux dans un contexte urbain, en particulier dans la ville de Chicago. Ses chercheurs ont adopté une approche empirique, en utilisant des méthodes de recherche sur le terrain pour étudier de près la vie quotidienne des gens, les quartiers, les institutions sociales et les dynamiques sociales urbaines. Parmi les chercheurs les plus célèbres associés à l'École de Chicago, on peut citer George Herbert Mead, Robert E. Park, William I. Thomas et Ernest Burgess. Leurs travaux ont couvert un large éventail de sujets, tels que la sociologie de la ville, la sociologie de la déviance, la sociologie de la race et de l'ethnicité, la sociologie de la communication, et la sociologie de l'interaction sociale. L'École de Chicago a contribué de manière significative à la compréhension des processus sociaux, en particulier dans les milieux urbains, et a influencé le développement de la sociologie moderne. Elle a également favorisé l'adoption de méthodes de recherche qualitatives et la mise en avant de l'importance de l'observation directe sur le terrain pour comprendre les réalités sociales.
En 1949, pour sa thèse de doctorat en anthropologie sociale, Goffman part vivre dans les îles Shetland où il observe la vie locale pendant douze mois. Il se fait passer pour un étudiant intéressé par l'économie agricole et collecte des données. Il s’intéresse alors aux relations entre les individus à travers l’écoute des conversations. Il en tirera un ouvrage : La mise en scène de la vie quotidienne (1959).
En 1954, il s’installe à Washington et va vivre plusieurs mois parmi des malades mentaux, au sein de l'hôpital psychiatrique de Sainte-Elisabeth où il observe les relations entre malades et soignants et malade entre eux, pendant plusieurs années. Son livre Asiles paru en 1961 introduit le concept d' « institution totale », un concept important pour étudier l’intervention sociale (internant, centre d’hébergement, etc.)
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Institution totale : « un lieu de résidence et de travail où un grand nombre d’individus, placés dans la même situation, coupés du monde extérieur pour une période relativement longue, mènent ensemble une vie recluse dont les modalités sont explicitement et minutieusement réglées. » (p. 41)
ð qui cherche à exercer une emprise complète sur le comportement et la personnalité de leurs membres.
Stigmates : un processus social de stigmatisation Caractéristiques de la stigmatisation
Erving Goffman publie en 1961, Stigmates. Les usages sociaux des handicaps.
Un individu stigmatisé « se définit comme n’étant en rien différent d’un quelconque être humain, alors même qu’il se conçoit (et que les autres le définissent) comme quelqu’un à part. » Ce qui différencie le stigmatisé, c’est son stigmate => Un attribut. Le stigmate est donc un « attribut qui jette un discrédit profond sur celui qui le porte ».
Le terme de stigmatisation vient d’ailleurs de stigma, qui en grec désigne une marque physique d’infamie : c’est la matérialisation concrète de cette assimilation d'une personne à son stigmate.
Exemples: Difformité corporelle, handicap, SDF, minorités visibles... mais couper la main d'un voleur, comme on le fait encore aujourd'hui en Iran, est autant un châtiment physique direct qu'une sanction morale condamnant à être toujours identifié à son « crime ».
Pour Goffman, le stigmate est donc la « situation de l’individu que quelque chose disqualifie et empêche pleinement d’être accepté par la société ». Cet attribut stigmatisant
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