Unité et diversité dans les Nords : La Russie
Cours : Unité et diversité dans les Nords : La Russie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lili356 • 28 Mars 2024 • Cours • 9 939 Mots (40 Pages) • 155 Vues
wCM : Unité et diversité dans les Nords :La Russie
Radvanyi Jean, La Nouvelle Russie, La Russie entre peurs et défis.
Eckert Denis, Le monde russe
L’Atlas géopolitique de la Russie, Pascal Marchand
David Teurtrie, Le retour de la puissance, 2021
I/ Un espace immense et contraignant
A/ L’État continent le plus vaste au monde
Plus de 17M de km², on y a ajouté récemment la Crimée (27000 km²). Le pays le plus grand du monde, on ne compte pas certains territoires. Plus grand territoire national. Plus de 30 fois la France et occupe la plus grande portion du continent eurasiatique, environ 9000 km d’est en ouest. Vu que son territoire s’étend, 9 fuseaux horaires. Modification qui ne fonctionne. L’idéologie se heurte à la réalité. La Russie est un Etat continent avec ce genre de dimensions. De grandes frontières, plus de 60 000km de frontières dont 38 000km de frontières maritimes (littoral sibérien, littoral du Pacifique, littoral de la Mer noire). Du point de vue de la position géographique, Moscou a la même latitude que Copenhague
B/ Un pays septentrional où le froid règne en maître
La dimension du froid est majoritaire mais sur un territoire aussi vaste, diversité des situations. La moitié du territoire se situe au nord du 60e parallèle et 1/3 du territoire au nord du centre polaire. C’est davantage les facteurs environnementaux et le climat qui définisse une grande partie de la Russie. Cette continentalité très forte s’explique par l’éloignement des masses océaniques, mais aussi des courants chauds pouvant tempérer le climat, sur le plan topographique, ce territoire a des barrières essentiellement sur le sud du territoire empechant les masses d’air douce d’entrer sur le territoire. Les océans proches sont l’océan glacial Arctique et l’océan pacifique qui gèlent une grande partie de l’année. L’effet de tempérance disparaît, avec un fort effet d’albédo de la glace. L’extension de la banquise fluctue au cours de l’année et au fil des années. Un effet de continentalité avec l’hiver prenant une place importante sur le territoire russe, les 2/3 du territoire connaissent des moyennes mensuelles de températures négatives pendant au moins 6 mois. La Russie actuelle est la plus concernée par le pergélisol ou permafrost, le sol soit gelé de manière péraine pendant au moins deux années consécutives. La région du Yakoutie est caractérisée par le sol le plus gelé au monde, gelé sur 1500 m. On trouve du pergélisol sur plus de 60 % du territoire russe. Cela complique beaucoup l’aménagement du territoire, un sol gelé est un sol très vivant, mouvant, ce sol gelé va dégeler en surface le rendant alors mouvant.Cela pose des problèmes sur la végétation ou des villages de populations locales qui ont du être abandonnés. Ce territoire est concerné par la neige, plus l’air est froid, moins il y a de précipitations neigeuses. Des hivers rudes. Cela complique les transports. La nuit polaire est relativement longue, des journées courtes, un froid intense. Une grande partie du réseau hydrographiques va geler pendant l’hiver, les fleuves sibériens parmi les plus grands au monde. Ils vont geler fortement pendant l’hiver. Impossibilité de construire des ponts sur ces courts d’eaux. Le dégel, le printemps n’est pas forcément une aubaine pour les russes : ce qui est gelé devient des sols ramolis, l’eau ne sait pas où aller, la raspoutitsa* ( périodes de l’année durant lesquelles en raison de la fonte des neiges, une grande partie des terrains plats se transforment en mer de boue sous l’action de l’eau), un certain nombre de routes sont complètement impraticables. L’été en Russie a les caractéristiques d’un été continental, record de température, 40°C au Nord. Malgré tout, ces records ont des conséquences, augmente la fonte du pergélisol, mais aussi les émissions de méthane de ces territoires.
Mourmansk, port militaire de l’ouest de la Russie, à proximité de la frontière norvégienne, zone qui connaît des températures froides en hiver, des précipitations régulières : une situation continentale régulée par la proximité océanique.
C/ Un vaste amphithéâtre au relief monotone
La Russie sur le plan topographique n’est pas très défini, une des choses alors qui de longue date l’a amené à se comporter comme elle l’a fait. C’est de immenses plaines. Plaine de Russie d’Europe, 200m d’altitude en moyenne, c’est le coeur de la Russie en terme de population, sur le plan industriel, etc. La plaine occidental, très grande zone, très marécageuse, utilisée pour ses ressources en hydrocarbures. Les plateaux de Sibérie centrale où on a des altitudes très modérés, vers la vallée de la Léna jusqu’aux zones plus montagneuses de la Sibérie orientale. Ce sont des zones où il y a beaucoup de zones rocheuses. En terme de relief, on retrouve l’oural* (une chaîne de montagnes en Russie, frontière naturelle entre l’Europe et l’Asie), une chaîne avec une forte importance climatique, dernière barrière qui caractérise le caractère continental. Le lac Baïkal représente pour les russes l’orient lointain, les ressources merveilleuses de la Russie. Plus grande réserve d’eau douce au monde. Ce qui le rend particulier c’est qu’il est très profond, 1600m de profondeur. Il gèle intégralement tous les hivers. Le Caucase fait l’objet d’une barrière physique entre la Russie et les pays de l’autre côté qui n’ pas pourtant empêché le régime de Poutine d’annexer le territoire géorgien. Le Caucase offre une délimitation nette entre le le monde slave et le monde perse, et le monde turc. Vers l’Est en terme de relief, des plateaux sont présents, le plus haut mont, les monts d’Altaï, des zones majoritairement inhabités. Avec très peu d’infrastructures, la majorité des Russes n’est jamais allée en Sibérie.
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