Comment s'organisent les mobilités touristiques internationales et quelles sont les conséquences sur les territoires ?

Sujet : Comment s'organisent les mobilités touristiques internationales et quelles sont les conséquences sur les territoires ?

En France, le tourisme débute, à partir de 1936, grâce aux deux semaines de congés payées instaurées lors les accords Matignon par Léon Blum. Les flux touristiques permettent d'évaluer les mouvements des touristes dans une zone géographique donnée. Alors, comment s'organisent les mobilités touristiques internationales et quelles en sont les conséquences sur les territoires ? Dans un premier temps, nous parlerons de l’organisation de ces déplacements et, ensuite, dans un second temps, nous aborderons leurs différents effets.

Les flux touristiques mondiaux peuvent être caractérisés par des pôles émetteurs et récepteurs. La géographie du tourisme montre que la plupart des touristes viennent du Nord et vont au Nord. Les États-Unis, l'Europe de l'Ouest et le Japon sont les principaux émetteurs de flux touristiques. Cela est lié à de questions d'usages, de structures, de facilité de connexion et de sécurité des destinations. Les pays qui accueillent le plus de touristes internationaux sont la France (85 millions chaque année), les États-Unis et l'Espagne. Le tourisme s’est également orienté de manière importante vers certaines destinations des pays du Sud. Mais, dans ce cas, les flux sont à sens unique, ces pays émettant peu de flux touristiques vers les pays du Nord. Les principales zones recevant les touristes au Sud sont certains pays riverains de la Méditerranée, comme le Maroc, la Tunisie, la Turquie, et les îles des Caraïbes, ainsi que les côtes mexicaines, Cuba, la République dominicaine, les territoires d'outre-mer français ou britanniques. L'Asie-Pacifique comporte des zones touristiques fortement fréquentées comme la Thaïlande ou l’Indonésie. Sur le continent américain, le Brésil s'affirme également, notamment lors des grands événements sportifs ou culturels. En Afrique, le tourisme reste ponctuel.

Entre 2005 et 2015, le nombre de touristes a été multiplié par cinquante. On pourrait expliquer cela par des prix plus accessibles, mais aussi, par la diversité des types de tourismes. La découverte des grands sites et monuments, ainsi que des cultures, constitue un premier type de tourisme. Les villes d'art constituent des pôles pour les séjours de tourisme culturel, grandes métropoles européennes en tête comme Paris, Rome ou Londres. Des cités plus petites, mais au patrimoine bien conservé, comme Venise, Florence ou Prague, sont également attractives. Certaines fonctionnent en réseau grâce aux transports ferroviaires ou maritimes, comme les croisières en Méditerranée. La découverte des cultures et civilisations non occidentales constitue aussi un argument important pour l'Égypte ou le Mexique. Le tourisme religieux entre dans cette catégorie. Les sites de pèlerinages sont en effet des lieux touristiques majeurs : Jérusalem, Lourdes, La Mecque comptent un nombre très important de visiteurs annuels. Certains tourismes sont liés à des milieux spécifiques. Le premier est le tourisme balnéaire qui marque certaines façades maritimes. C'est le bassin méditerranéen qui en constitue le principal centre. On le trouve également dans les principales destinations touristiques au Sud comme en Égypte, sur la mer Rouge ou à Cuba. Dans les espaces montagneux aménagés, des stations de sports d'hiver permettent le tourisme de montagne. Ce type de tourisme se trouve presque exclusivement dans les pays du Nord, particulièrement

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