Rhinocéros, Eugène Ionesco
Dissertation : Rhinocéros, Eugène Ionesco. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Prout91 • 16 Octobre 2023 • Dissertation • 834 Mots (4 Pages) • 172 Vues
Rhinocéros est une œuvre inspirée du théâtre de l’absurde, publié en 1959, par Eugène Ionesco. Durant cette période, l’auteur, comme le reste de la Roumanie, se remet encore du ravage qu’a eu la montée du fascisme. Dans ce contexte particulier, Ionesco affirma qu’il se voyait lui-même comme « le dernier homme dans cette île monstrueuse » ; pourtant, il se définit également comme « une anomalie, un monstre ». À partir de cette définition, nous démontrerons que le monstre dans la pièce Rhinocéros symbolise à la fois la montée du fascisme et la marginalité.
Quand Ionesco se définit comme « une anomalie, un monstre », il n’indique pas qu’il est monstrueux et donc diffèrent, mais plutôt que sa différence fait de lui un monstre. La symbolique du monstre est ici celle de la marginalité. Cette marginalité est incarnée dans la pièce par le personnage de Béranger, qui lors de son dernier monologue, expose ses sentiments. Il se dit monstrueux d’abord, car il est différent physiquement. Contrairement à tous les autres, Bérenger ne se transforme pas en rhinocéros et cela l’amène à se détester. Un champ lexical de la hideur (« laid », « laideur », « pas beau », « traits tombants », « peau flasque » p.161) traduit la haine que porte Béranger pour son propre corps qui est différent des corps bestiaux d’autrui. Couplé à cela, la répétition « Un homme n’est pas laid, un homme n’est pas laid! » (p.160), qui dévoile que Bérenger pense qu’aucun être humain est hideux, solidifie la penser de ce dernier qu’il est moins humain que les rhinocéros, car il est laid et ils sont beaux. De plus, Bérenger ne possède pas qu’une différence physique, il possède également une différence psychologique. Là où tous les autres personnages adaptent la rhinocérite, peut-importe à quel point ils étaient contre auparavant, Bérenger lui, ne peut pas changer. Cette différence est probablement celle qui tourmente le plus le personnage. La répétition : (« Hélas, jamais je ne deviendrais rhinocéros, jamais, jamais! » p.162) met en avant la détresse de Bérenger. Il sait pertinemment qu’il ne peut pas être comme les autres et surtout qu’il ne pourra jamais l’être. Se désespoir traduit une connaissance de cas, un marginal qui finit par s’intégrer au groupe peut être vu comme humain, mais un marginal qui reste marginal ne peut être vu que comme étrange, comme un monstre et Bérenger le sait. Cette inhabilité à changer est confirmée par le pléonasme: (« Je reste ce que je suis. » p.160) qui met en valeur le fait que Bérenger ne change pas et ne changera pas. Il est déjà tout ce qu’il sera.
D’une part, la définition « le dernier homme dans cette île monstrueuse » d’Ionesco met l’accent sur la monstruosité des autres ou en d’autres mots : la masse. Dans la pièce, le monstre qu’est le rhinocéros symbolise la monter du totalitarisme. Cette métaphore se solidifie d’abord en établissant la dangerosité des rhinocéros. Lorsqu’un rhinocéros piétine un chat innocent, la répétition « Pauvre petite bête! Pauvre petite bête! Pauvre petite bête! » (p.43) souligne l’horreur commise à l’égard d’une innocente créature, parallèle direct pour les traitements que les nazis ont pu faire subir à certaines parties du peuple et dont l’auteur a été témoin. De plus, la métaphore « C’est
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