LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Olympe de Gouges, féminisme

Dissertation : Olympe de Gouges, féminisme. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  24 Mars 2025  •  Dissertation  •  1 630 Mots (7 Pages)  •  18 Vues

Page 1 sur 7

Exemple de dissertation sur Olympe de Gouges à partir d’une copie d’élève.

                        La société du XVIIIème siècle est une société patriarcale où la domination masculine est forte et dégrade la condition des femmes. C’est contre cette oppression qu’Olympe de Gouges écrit en 1791 La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en réponse à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Révoltée que les femmes soient exclues de ce texte, elle en rédige un pastiche et y ajoute une dimension polémique. L’œuvre se compose de six parties : une adresse à la Reine, puis aux hommes, un préambule, dix sept articles, un postambule et un texte annexe inspiré du Contrat social de Rousseau « Forme du contrat social de l’homme et de la femme ». Cinquante ans plus tard, Flora Tristan écrit dans L’émancipation de la femme ou le testament d’une paria : « J’écris pour que vous sachiez, je crie pour que vous entendiez, je marche en avant pour que vos connaissiez la route. ». Nous verrons en quoi, en quoi cette présentation des enjeux de son œuvre féministe et sa volonté de guider les femmes vers un avenir meilleur, correspond aux enjeux de l’œuvre d’Olympe de Gouges. Pour cela nous étudierons la dimension informative de la DDFC puis sa dimension polémique, enfin nous verrons qu’Olympe de Gouges y propose aussi de nouveaux modèles.

                        Tout d’abord Olympe de Gouges expose la situation des femmes au sortir de la Révolution française et répond donc à la volonté de Flora Tristan « j’écris pour que vous sachiez ».

        En effet, elle considère que les femmes ont été tenues à l’écart de la Révolution et dénonce les différentes injustices à l’œuvre dans la société. Pour elle, la Révolution est inaboutie si elle n’inclut pas l’ensemble des citoyens et des citoyennes qui composent la nation. Elle l’écrit dans son adresse à la Reine en disant « cette révolution ne s’opèrera que quand toutes les femmes seront pénétrées de leur véritable sort, et des droits qu’elles on perdus dans la société » et elle invite Marie Antoinette à soutenir ce « sexe malheureux ». Elle considère aussi dans le Préambule à la DDFC que « l’ignorance, l’oubli et le mépris des droits de la femme sont les seules causes du malheur public et de la corruption des gouvernements ». Elle affirme que c’est l’absence de doits qui pousse les femmes à user de la manipulation pour accéder à un certain pouvoir et n’hésite pas à écrire que « les femmes ont fait plus de mal que de bien » car « ce que la force leur avait ravi, la ruse leur a rendu ».

        Par ailleurs, elle montre que le principe de la domination masculine est ancré dans la société du XVIIIème siècle. Elle associe donc systématiquement le champ lexical de la tyrannie aux actions de l’homme. Elle évoque ainsi dans l’adresse aux hommes « l’empire souverain » de ces derniers et affirme que l’homme, « devenu libre, est devenu injuste avec sa compagne » en lui refusant toute participation à une vie politique pour laquelle elle s’était battue à ses côtés. Elle s’offusque alors de ce que les femmes n’aient pas leur place à l’Assemblée nationale. La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne correspond donc bien à a volonté exprimée par Flora Tristan d’ « [écrire] pour que l’[on sache] » à quel point la condition des femmes est précaire.

                        Cependant, Olympe de Gouges ne se contente pas d’informer, elle ajoute une dimension polémique à son texte et exprime sa révolte. 

        Elle livre d’abord une critique acerbe de la tyrannie masculine en s’adressant directement à l’homme sur un pied d’égalité. Elle l’apostrophe et demande : « Qui t’a donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? » et elle met en doute son intégrité morale en lui demandant [s’il est] « capable d’être juste ». Enfin elle le dévalorise en le traitant de « bizarre, aveugle, boursoufflé de science et dégénéré » et sous-entend qu’il est indigne de son siècle, le siècle des Lumières plein de « sagacité » car il défend une morale patriarcale qui s’oppose aux lois « sages et divines » de la Nature. En effet, par un raisonnement construit elle en appelle à la raison des hommes en utilisant l’argument d’autorité de la Nature. Elle l’invite à « chercher, fouiller […] dans l’administration de la nature » et à constater que « partout [les sexes] coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef d’œuvre immortel». Elle démontre ainsi que la domination masculine est infondée.

...

Télécharger au format  txt (8.9 Kb)   pdf (113.8 Kb)   docx (10.7 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com