Ma Bohème, Arthur Rimbaud
Commentaire d'oeuvre : Ma Bohème, Arthur Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zaika... • 9 Janvier 2024 • Commentaire d'oeuvre • 481 Mots (2 Pages) • 140 Vues
Analyse linéaire 1 : Ma Bohème d’Arthur Rimbaud
Introduction :
«Ma Bohême» est un poème écrit par Rimbaud en octobre 1870 et que l’on retrouve dans les Cahiers de Douai, un recueil séparé en deux cahiers qui est paru en 1895 .
Arthur Rimbaud est un des fondateurs du symbolisme qui renouvelle le langage poétique. L’époque du 19e siècle est pour le jeune poète assez difficile puisqu'il passe progressivement de l'enfance à l'âge adulte, à travers l'expérience de la guerre, et des fugues répétées qui vont le mener à Paris. « Ma Bohè me » évoque justement une ou plusieurs de ses fugues qu’il entreprend pour fuir un milieu étouffant mais aussi conformisme. Il s'agit d'un sonnet léger de forme traditionnelle, plein de fantaisies, de jeunesse qui illustrent bien les errances adolescentes de Rimbaud. Ce poème est un sonnet donc il respecte globalement le schéma classique du sonnet avec des rimes , des vers en alexandrins, 2 quatrains et 2 tercets. « Ma Bohème fait partie des premiers poèmes de Rimbaud regroupés dans les cahiers de Douai mais c’est aussi le dernier poème du recueil des Cahiers de Douai. Il est clair que ce poème part d'une expérience autobiographique, celle de la fugue. Mais le choix de l'écriture poétique, plutôt que d'un récit ouvertement autobiographique, transforme cette expérience pour lui donner une portée plus universelle. Ainsi nous allons nous demander comment Rimbaud interprète t-il le thème du voyage dans son œuvre. Nous verrons dans un premier mouvement le vagabondage du poète puis dans un second mouvement une liberté poétique totale.
v.1-v.8 : déplacement de Rimbaud sur les routes
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v.9-v.14 : Rimbaud s’assoit
Analyse linéaire :Mouvement 1 :1
er
quatrain :
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v.1 :
« Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées »
: imparfait, pas de limite dans le temps +verbe d’action : nostalgie récente, regard rétrospectif et air mélancolique + aspect de pauvreté : pas une fugue préparée, “poings “ et “crevées” soulignent de l’agacement, crispation.
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v.2 :
« Mon paletot aussi devenait idéal; »
: « paletot » il n’est pas préparé, langage familier, vocabulaire de l’habillement + « idéal » : ça ne le gêne pas, au contraire ça lui convient, se rapporte à son idéal d’au-delà poétique, il entre dans l’abstrait. Dès les premiers vers, on s’éloigne de l’élégance des poèmes traditionnels.
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v.3 :
« J'allais sous le ciel, Muse! et j'étais ton féal ; »
: Muse : créature qui inspire, incarne une figure féminine, “!” exaltation + placé à la césure + « féal » : soumission, lien avec la poésie courtoise +rime « féal » avec « idéal » : la poésie est son idéal, sa raison de vivre.
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v.4 :
« Oh! là! là! que d'amours splendides j'ai rêvées! »
: interjection : familier, oral, elles donnent de latonalité au poème et permettent l’expression des sentiments+ inversion verbes/complément insistesur l’amour + passé composé évoque la nostalgie
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