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Hélène Dorion, "Mes forêts sont..."

Fiche : Hélène Dorion, "Mes forêts sont...". Recherche parmi 301 000+ dissertations

Par   •  7 Février 2025  •  Fiche  •  1 225 Mots (5 Pages)  •  25 Vues

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Analyse linéaire : «Mes Forêts sont...» p.51, Hélène Dorion

Introduction : Hélène Dorion est une écrivaine québécoise née en 1958. Ses œuvres connaissent un grand succès partout dans le monde et sont traduites à de multiples reprises. Hélène Dorion a un parcours riche en expériences littéraires et est actuellement la première femme vivante au programme du baccalauréat de français. Son recueil Mes Forêts est publié en 2021 au moment de la pandémie de Covid - 19. Il se caractérise par une écriture en vers libres et sans ponctuation. C'est donc une œuvre récente, contemporaine qui est ancrée dans la modernité et où l’auteure nous rappelle notre besoin de beauté dans ce monde qui favorise l'éclatement et l’éparpillement. Cette beauté passe notamment par la poésie qui a l'avantage de nous rassembler. Le recueil est composé de quatre sections : le poème que nous analyserons se situe entre les sections « Une chute de galets » et « L’onde du chaos ». « Mes forêts sont des bêtes qui attendent la nuit » est le troisième poème du recueil construit sur l’anaphore « Mes forêts sont… ». Nous nous demanderons dans ce poème, à quelles prises de conscience nous invite la poétesse.

Dans un premier mouvement des vers 1 à 5, la poétesse évoque le réveil des forêts et les décrit comme sauvages, dans un second mouvement des vers 6 à 9, on découvre un autre univers qui est silencieux est isolé, dans un troisième mouvement des vers 10 à 13, elle évoque l’activité humaine et critique l’attitude de hommes, puis dans un quatrième mouvement, des vers 14 à 16, la poétesse appelle à la conscience des hommes, enfin dans un cinquième et dernier mouvement des vers 17 à 19, les forêts deviennent un repère pour le lecteur et aident à l’apaisement mais aussi à la reconnexion avec soi.

1er  mouvement : Tout d’abord, dans ce premier mouvement, la poétesse la évoque le réveil des forêts en les décrivant comme sauvages voire presque dangereuses. Le poème s’ouvre avec le groupe de mot « Mes forêts ». La forêt est donc évoquée au pluriel et est précédée d’un déterminant possessif. De plus on remarque l’utilisation du présent de l’indicatif qui exprime une habitude. Par la suite, « Mes forêts » sont associées à « des bêtes ». Cette métaphore renvoie aux populations nocturnes et est connotée négativement. Puis, les verbes d’actions de nature instinctives comme les verbes « lécher », « gratter » et « boire » expriment quelque chose de sauvage. Aussi, le complément d’objet « boire l’offrande » rappelle la religion. Enfin, La poétesse utilise la synesthésie pour mettre les sens du lecteur en éveil avec « gratter », « lécher », « boire » et « lucioles ».

2ème mouvement :  Dans ce deuxième mouvement, on se retrouve dans un lieu isolé et silencieux, un autre univers. La deuxième strophe débute avec un vers isolé. Cette installation déstructurée et détachée des autres vers renforce l’idée d’un univers silencieux, suggéré par la nouvelle métaphore : « mes forêts sont une planète silencieuse ». Cet univers semble incertain, c’est ce que suggère le vers « une éclipse qui fléchit » qui évoque la pénombre qui y règne mais aussi le fait qu’il n’y ait plus de repère. On remarque aussi une assonance en « i » omniprésente avec « éclipse », « fléchit », « dérive », et « immobile » comme une fréquence lancinante. Enfin, aux derniers vers, le paysage est présenté à la fois comme mobile (« fléchit, « dérive ») et « immobile » et l’utilisation de « on croirait » permet d’accentuer l’idée d’incertitude et d’hésitation.

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