En quoi les leçons transmises par Voltaire au long de Candide peuvent encore nous être utiles au XXIe siècle
Dissertation : En quoi les leçons transmises par Voltaire au long de Candide peuvent encore nous être utiles au XXIe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Andreaprad • 9 Janvier 2024 • Dissertation • 2 603 Mots (11 Pages) • 114 Vues
Souvent, les œuvres classiques sont considérées comme intemporelles et toujours vraies. Mais si nous croyons, en tant que société, que l’humanité s'est amplement développée au cours des siècles, ces œuvres peuvent-elles vraiment être intemporelles ? L'œuvre Candide ou l'Optimisme, un conte philosophique écrit par Voltaire au XVIIIe siècle, est considérée comme une œuvre classique de la littérature française. Au long de cette dissertation, nous allons explorer en quoi les leçons transmises par Voltaire au long de Candide peuvent encore nous être utiles au XXIe siècle, presque 300 ans plus tard. Cette dissertation se fera à l’aide de deux axes. Dans un premier temps, nous allons explorer comment la pensée critique face aux institutions qui entourent Voltaire peut, voire doit, être employée aujourd’hui. Dans un deuxième temps, nous allons explorer comment la pensée critique de Voltaire face à sa société et les normes sociales peuvent nous être utiles dans ce monde moderne tordu.
Dans ce premier axe, nous allons explorer comment la leçon exprimée par Voltaire à travers l'œuvre Candide, selon laquelle il faut approcher les institutions qui nous entourent avec un esprit critique, est décisive pour le futur de notre société.
Tout d’abord, tout au long de l'œuvre Candide, Voltaire fait une critique brute des institutions politiques du XVIIIe siècle. Au chapitre 18, lors du voyage de Candide et de Cacambo à ElDorado, Candide demanda à voir la cour de justice, le parlement; on lui dit qu’il n’y en avait point et qu’on ne plaidait jamais. Il s’informa s’il y a avait des prisons et on lui dit que non” (Chapitre 18, l. 100-113). Dans cet extrait, il est rendu évident que Voltaire critique le système judiciaire arbitraire, fort présent en Occident au XVIIIe siècle. Il fait cela en attribuant une certaine naïveté au personnage Candide, qui, captivée par ce pays euphorique, pose des questions sur tout et sur rien et fini par demander à propos du système politique sans même se questionner sur son existence ou sa nature. En effet, Candide assume la présence d'un système judiciaire arbitraire puisqu’il a jamais fait la connaissance d’un autre type de système de justice. En conséquence, à travers le personnage de Candide, l’ignorance involontaire des membres de la société occidentale à l’époque face à l’existence d’autre type de système judiciaire. Au dela, au chapitre 22, pendant le séjour de Martin et de Candide en France, à travers l’air pessimiste de Martin, Voltaire exprime son opinion sur la vie politique française de l’époque: “Imaginez toutes les contradictions, toutes les incompatibilités possibles, vous les verrez dans le gouvernement, dans les tribunaux, dans les église, dans les spectacle de cette drôle de nation” (Chapitre 22, l. 74-77). Dans cet extrait Voltair se moque de plusieurs problème qui existe dans le système politique de france au XVIIIe siècle parmi eux, nous retrouvons la bureaucratie, la corruption, le système judiciaire arbitraire et l’intégration de l’eglise, un lieu de pratique spirituelle personnelle, dans la politique, bref là ou, selon Voltaire, l’église ne devrait pas être impliquée. De plus, il emploie la satire afin de faire passer son message, par exemple la satire est présente dans l’expression “Imaginez” employée pour décrire une réalité dans la vie politique française, ou encore lors de la métaphore exploiter vers la fin de l’extrait dans laquelle il décrit la vie politique française comme une scène de théâtre comique. À travers cette analyse des extraits de Candide, nous pouvons nous apercevoir que Voltaire exhorte les Européens du XVIIIe siècle à critiquer leur gouvernement et leurs institutions politiques, en ridiculisant à la fois les institutions germaniques, françaises et anglaises. Mais ne nous exige-t-il pas également de critiquer nos propres institutions politiques ? Certes, depuis le XVIIIe siècle, plusieurs progrès ont été faits, et nous sommes chanceux de vivre dans une société démocratique. Cependant, au cours des dernières décennies, nous nous sommes habitués à cette démocratie et plusieurs d’entre nous ont oublié que vivre dans une démocratie est un privilège et non un droit. En conséquence, l'ignorance dans la société nord-américaine quant aux dangers de ne pas vivre dans une société démocratique est en train de s'accroître. Nous avons cessé de nous battre et de plaider pour la démocratie, et donc, face à ce manque de détermination du peuple, les politiciens font ce qu'ils font de mieux : ils accaparent davantage de pouvoir. C'est ainsi que plusieurs pays perdent des aspects démocratiques au profit de l'ignorance. Prenons un exemple précis : les États-Unis, un pays qui a longtemps servi d'emblème pour la démocratie. Le 6 janvier 2020, des manifestants ont attaqué le Capitole des États-Unis dans une tentative de renverser le processus électoral sous la direction de Donald Trump, le président qui venait juste de céder sa place à Joe Biden après une résistance épouvantable. Cette intrusion violente a été une attaque directe contre les principes démocratiques et a sapé la confiance envers les institutions gouvernementales. Elle a remis en question la légitimité des élections et a montré les dangers de la désinformation et de la polarisation. Cependant, un des plus grands problèmes avec ces tristes insurrections est que très peu de personnes ont été tenues responsables de leurs actions, ce qui démontre encore une fois le manque de protection des valeurs démocratiques. Il nous est donc évident que notre démocratie est fragile et qu'il faut la critiquer afin de la maintenir, la corriger, et imposer notre perspective. Sinon, tout pourrait tomber du jour au lendemain. On peut donc conclure que la leçon de critiquer les institutions politiques transmise par Voltaire par le biais de Candide est encore une leçon très valable aujourd'hui et même essentielle.
Ensuite nous remarquons que, au cours de l'œuvre Candide, Voltaire fait une critique directe des institutions religieuses du XVIIIe siècle. Premièrement, au chapitre 6, lors du passage à Lisbonne de Candide, Pangloss et Jacques, Voltaire critique les pratiques religieuses absurdes et extrêmes de l’époque, en particulier l’autodafé. Voltaire décrit cette cérémonies comme "[un] spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu (...), est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler" ( Chapitre 6 l.5-7). Ici, Voltaire utilise une ironie sanglante qui permet au lecteur de comprendre l'absurdité des traditions religieuses de l'époque. Deuxièmement au chapitre 18, Voltaire fait encore une fois la critique des
...