Commentaire de texte de l'extrait du poème de Victor Hugo "oh ! comme je fus fou "
Commentaire de texte : Commentaire de texte de l'extrait du poème de Victor Hugo "oh ! comme je fus fou ". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hermance35 • 27 Mars 2023 • Commentaire de texte • 1 208 Mots (5 Pages) • 360 Vues
Commentaire complet de l’extrait de
Victor Hugo, « Oh ! je fus comme fou »
C’est au début du XIXe siècle qu’apparait le romantisme, mouvement littéraire mêlant
engagement et lyrisme. Victor Hugo est le chef de file du romantisme. Poète, dramaturge et
romancier, il est connu pour avoir écrit Les Misérables, Hernani ou encore Les Contemplations,
recueil de poèmes entièrement dédié à sa fille Léopoldine. « Oh ! je fus comme fou » provient
de ce recueil. Dans ce texte, Victor Hugo s'exprime à propos de la mort de sa fille et laisse
éclater sa tristesse. Il convient de se demander en quoi la souffrance personnelle du poète
acquiert une dimension universelle. Pour cela, nous allons tout d'abord voir que le poète est
atteint d’une souffrance extrême. Ensuite, nous nous intéresserons au fait que le poète est
dans le déni. Enfin, nous étudierons en quoi ce drame personnel devient collectif.
Dans un premier temps, nous allons voir que Victor Hugo est atteint d’une souffrance
extrême parce que sa tristesse est immense et que son état se rapproche de la folie.
Tout d’abord, dans ce poème, la douleur du poète est terrible. En effet, à cause de la
mort de sa fille, Victor Hugo sombre dans une profonde tristesse comme le montre le premier
mot du poème, l’interjection « Oh ! » qui place ce texte sous le signe de l’émotion. Ensuite au
vers 2, l’interjection « Hélas ! » indique que ce poème est marqué principalement par une
souffrance profonde et qu’il se rapproche d’une élégie. Par ailleurs au vers 4, nous notons que
le lexique de la douleur est mis en valeur par l’allitération en [s] dans « souffert ma
souffrance » faisant ainsi entendre les sifflements de tristesse de Victor Hugo. Enfin aux vers
3 et 4, l’auteur fait rimer le mot « espérance » avec « souffrance » ce qui montre que penser
à sa fille est un calvaire. Ainsi, la souffrance du poète constitue un élément majeur du poème.
Puis, la folie prend le dessus sur les émotions du poète. On peut le voir dès le premier
vers « Je fus comme fou » à travers l’allitération en [f] et la comparaison rapprochant
l’évènement de la mort à la folie. De plus, on perçoit une périphrase relative au suicide au vers
6 avec « Je voulais me briser le front sur le pavé ». Hugo est désespéré et semble tomber dans
la folie. On peut aussi noter l’oxymore « affreux rêve » qui indique implicitement les
hallucinations du poète. La ponctuation expressive du vers 17 à la fin renforce le sentiment de
folie, le poète donnant l’impression d’être perdu entre rêve et réalité. Ainsi, les émotions du
poète révèlent la déchéance psychologique dans laquelle il sombre.
Après avoir vu que Victor Hugo est atteint d’une souffrance extrême, nous allons à
présent étudier en quoi le poète est dans le déni.
Dans un deuxième temps, nous allons montrer que Victor Hugo est dans le déni parce
qu’il refuse la réalité et parce que le souvenir de Léopoldine persiste.
Tout d’abord le poète n’accepte pas la réalité, à savoir la mort de Léopoldine. En effet
nous pouvons noter au vers 9 le contre-rejet « Non ! » doublé d’un point d’exclamation. Cerefus catégorique laisse entendre le fait que Victor Hugo est dans le déni. De plus il use de
multiples négations telles que « je n’y croyais pas », (v. 9), « elle ne pouvait pas » (v. 13) ou
encore « c’était impossible » (v. 15). Ces négations montrent que le poète n’accepte pas le
tragique événement qu’il a pu vivre, ce qui accentue l’effet pathétique du poème. Par ailleurs,
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