Boris Vian, L’Evadé dans Chansons et poèmes, 1966
Analyse sectorielle : Boris Vian, L’Evadé dans Chansons et poèmes, 1966. Recherche parmi 301 000+ dissertationsPar cacacouri • 10 Mars 2025 • Analyse sectorielle • 815 Mots (4 Pages) • 326 Vues
Texte EAF n°4 : Boris Vian, L’Evadé dans Chansons et poèmes, 1966 (publié à titre posthume)
Introduction :
Boris Vian, 1920-1959 : ingénieur (pianocktail à l’Ecole Centrale) , romancier (L’Ecume des jours, J’irai cracher sur vos tombes, L’Arrache-coeur), poète « Je voudrais pas crever) , chanteur et trompettiste : a écrit 460 chansons dont « Le Déserteur », « La Java des bombes atomiques », « Complainte du progrès »…
- vie très intense alors qu’il était malade : pb respiratoire et insuffisance cardiaque : vie de bohème, sans se soucier du lendemain
Texte : « L’Evadé », écrit en 1954, en même temps que « Le Déserteur », chanson antimilitariste écrite à la fin de la guerre d’Indochine et juste avant la guerre d’Algérie (54-62)
Poème composé de 9 strophes d’octosyllabes : 7 quatrains, 1 tercet et 1 monostiche ou 8 quatrains. Poème raconte l’évasion d’un homme qui s’enfuit d’une prison, poursuivi par des gardiens armés, retrouve les plaisirs de la nature avant d’être tué dans le 6ème quatrain. Il apparait néanmoins comme vainqueur à la fin du poème.
Pb : En quoi ce poème qui raconte la mort d’un évadé permet-il à Vian de célébrer la vie et la liberté ?
Mouvements :
- v1à 24 : Une tentative d’évasion qui s’achève dans la mort
- v25 à 32 : Une célébration de la vie et de la liberté
- v1à 24 : Une tentative d’évasion qui s’achève dans la mort
Titre | "L'Évadé" : article défini | Met en avant un personnage unique et universel, comme un archétype de la liberté recherchée. |
v1 | Anagramme "l’évadé"/"dévalé" | Renforce l'idée de mouvement rapide, de fuite incontrôlable. Montre l’urgence et la précipitation de l’action. |
v1, 5, 10, 11, 16, 17, 18, 20 | Anaphore du pronom personnel "il" | Insiste sur le protagoniste, tout en marquant la progression de son parcours et son sort inévitable. |
v1, 7, 10, 11 | Verbes d’action | Dynamise le récit, rythme rapide qui traduit la course effrénée du personnage. |
v2 | Allitération en "r" | Évoque un son dur et rugueux, accentuant la rudesse de l’évasion et le danger environnant. |
v3 | 2 CCL + métonymie + virgule | Renforce le réalisme et le dynamisme de la scène, la métonymie ("des bras noirs") donne une vision plus frappante des poursuivants. |
v4 | Personnification + CC de manière | Humanise les éléments naturels, donne une impression d’harmonie entre l’évadé et la nature. |
v5-6 | Enjambement + comparaison + hyperbole + allitération en "r" | Accélère le rythme, insiste sur l'intensité de l’évasion et du danger. L'hyperbole dramatise l'action. |
v7-8 | Antithèse + personnification | Oppose la lumière et l’ombre, la vie et la mort. La personnification des éléments naturels crée un contraste entre la bienveillance de la nature et la menace humaine. |
v9, 15, 19, 21 | Alternance des pronoms "je" et "ils" + présent du subjonctif | Oppose la liberté individuelle ("je") et l’oppression du collectif ("ils"). Le subjonctif donne un ton poétique et irréel à la quête de liberté. |
v12 | Expansions du nom "feuilles" | Insiste sur la nature vivifiante et protectrice, renforçant l’idée de renaissance fugace du personnage. |
v13-14 | Enjambement + métaphore péjorative + allitération en "k" | L'enjambement prolonge l'idée de chute. L'allitération en "k" donne un effet dur, abrupt, mimant la brutalité du sort de l’évadé. |
v14-16 | Antithèse "feu/eau" | Met en opposition des éléments naturels contradictoires pour évoquer le chaos et la tension dramatique. |
v17 | Verbes "plonger/sauter" | Accentue la violence et la brutalité de l’instant. |
v18 | Virgule, imparfait + passé composé | Crée une rupture temporelle qui marque la fin de l’évasion et l’achèvement du destin du personnage. |
v22-23 | 2 métaphores | Renforcent la portée symbolique du passage de la vie à la mort. |
v23 | Lexique : "l’autre rive" | Métaphore de la mort, qui évoque le passage vers un au-delà ou une autre forme de liberté. |
v24 | Allitération en "s" | Apporte une musicalité douce qui contraste avec la violence du destin de l’évadé, suggérant une forme d’apaisement final. |
v25-32 | Anaphore + plus-que-parfait | Accentue la rétrospection, donne un effet de souvenir, comme si l’évadé avait accédé à une autre réalité. |
v26-31 | Anaphore de "le temps de" + CDN après épiphore du 1er mouvement | Évoque la brièveté et l’intensité de la liberté vécue par l’évadé, renforce le caractère éphémère du bonheur. |
v30 | "Rire aux assassins" | Provocation ultime : le personnage accepte la mort avec défiance, ce qui en fait un héros tragique et libre. |
v31 | "Courir vers la femme" : article défini (et non possessif) | La femme est une figure universelle, peut-être une allégorie de la liberté ou de l’amour absolu. |
v32 | Monostiche : "vivre" | Clôture brutale et marquante du poème. Insiste sur l'idée que la liberté, même fugace, vaut plus qu’une vie entière en captivité. |
Général | Absence de ponctuation ou de rimes (sauf point final) | Donne un effet de flux continu, renforçant le souffle de l’évasion et l’urgence de la fuite. |
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