Analyse linéaire « Le Mal »
Commentaire de texte : Analyse linéaire « Le Mal ». Recherche parmi 301 000+ dissertationsPar Volthair • 19 Janvier 2025 • Commentaire de texte • 1 243 Mots (5 Pages) • 9 Vues
Analyse linéaire Le Mal
Introduction : La guerre Franco-Prussienne de 1870-1871 plonge la France dans le chao et la violence. Cette guerre marque un tournant décisif pour le pays, entrainant la chute de Napoléon 3. En effet, durant la bataille de Sedan le 2 septembre 1870, les troupes françaises perdent et Napoléon 3 est fait prisonnier. Rimbaud qui habitait alors à Charleville, tout près de Sedan, a été très influencé par cette guerre. Fervent opposant à Napoléon 3, il fugue à Paris.
Les Cahiers de Douai sont un recueil de poèmes qu'Arthur Rimbaud confie à son ancien professeur Georges Izambard en septembre 1870. Ce recueil regroupe les premiers poèmes du jeune Rimbaud, écrits entre 1869 et 1870, à l’âge de 15-16 ans. Ces poèmes appartiennent au mouvement du symbolisme, bien qu'ils présentent aussi des influences du romantisme par leur ton lyrique et leur critique sociale. Rimbaud y explore déjà des thèmes qui lui sont chers : la révolte, la liberté, le rêve et le dégoût de la guerre.
Le poème Le Mal, Rimbaud dénonce l’horreur de la guerre et la souffrance des soldats, en critiquant de manière violente l’indifférence des institutions religieuses et politiques face aux victimes des combats. Le Mal s’inscrit dans le symbolisme en illustrant la désillusion et l’amertume du poète face aux réalités de son époque. Il fait partie d’un groupement de poème consacré à la guerre avec Le dormeur du val, Rage de césar et L'éclatante victoire de Sarrebruck
Comment Rimbaud décrit la violence de la guerre et l’inutilité de la religion ?
- L’horreur de la guerre
- La critique de la religion
- L’horreur de la guerre
Le premier quatrain décrit une scène de guerre et fait entrer le lecteur dans l’horreur de la bataille.
Vers 1 : « tandis que » est une proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de temps, c’est une anaphore car il revient au vers 5. Il pose le contexte de la guerre. « Crachat rouge » est une métonymie qui suscite les sens du lecteur. Allitération en « r » associé au son des balles
Vers 2 : L’enjambement avec « siffle » accélère le rythme et insiste sur le sens de l’ouïe. « Tout le jours » montre que le combats ne s’arrête pas. « L’infini du ciel bleu » est une hyperbole qui accentue la longueur de l’évènement et sa pénibilité. « Tout le jour » et « l’infini » font une généralisation temporelle et spatiale qui permet de généraliser le conflit.
Vers 3 et 4 : font une description de la guerre et accentuent sur les pertes inutiles et les rois irresponsables.
Vers 3 : Les uniformes « écarlates » pour les français et « verts » pour les prussiens ne font des soldats que des taches de couleurs. « Du roi » le « du » marque une imprécision et permet à Rimbaud de mettre sur le même plan les deux camps ennemis et d’étendre sa solidarité à tous les soldats opprimés quel que soit leur camp. Le nom « mitraille » vers 1 qui rime avec « raille » dénonce le mépris et l’indifférence des dirigeants face à la mort de leurs hommes
Vers 4 : « crouler » désigne un conflit qui déshumanise car les soldats sont assimilés à des choses. « En masse » signifie qu’il y a un grand nombre de soldat, ce qui peut être rattaché au vers 6 : « cents milliers d’hommes ».
Vers 5 : personnification de la folie avec le verbe « broie ». L’enjambement et l’absence de ponctuation montre la rapidité avec laquelle cette guerre tue. La guerre est assimilée par métaphore à une machine qui broie.
Vers 6 : Rimbaud utilise les sens avec « fumant ». La personnification de la folie insiste sur l’horreur de la guerre et sa fatalité ainsi que le moral et la psychologie des soldats.
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