Lecture linéaire DDFC
Fiche : Lecture linéaire DDFC. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Emelinos3456 • 20 Avril 2024 • Fiche • 732 Mots (3 Pages) • 88 Vues
« FEMME, REVEILLE-TOI… »
INTRODUCTION
Né en 1748, Marie Gouze est mariée à 16ans, après la mort de son mari, elle retrouve une liberté inattendue. Elle prend le nom de Olympe de Gouges et monte à Paris pour une carrière littéraire. Son écrit le plus célèbre est la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, plus couramment appelé la DDFC écrite en 1791, qui est une réécriture de la DDHC de 1789. Elle le réécrit car elle reproche à ce texte de ne pas tenir ses promesses de d’égalité et de liberté pour les femmes. Après la lecture de cet extrait ouvrant le postambule on peut se demander COMMENT L’AUTEURE INCITE-T-ELLE LES FEMMES A PARTIR A LA CONQUETE DE LEURS DROITS ? Pour y répondre nous parlerons dans un premier temps de l’appel à une prise de conscience puis la volonté du texte a suscité l’indignation et enfin l’appel à la révolte.
Mouvement I : l’appel à la prise de conscience (lignes 1 à 6)
Dans ce premier mouvement, Olympe de Gouges demande aux femmes de se réveiller et à reconnaître leurs droits. Elle utilise une allégorie du "tocsin de la raison" pour illustrer l'urgence de cette prise de conscience universelle. Pour elle, le règne de la nature est désormais libéré de ces entraves. Grâce à la métaphore : "flambeau de la vérité", Olympe de Gouges proclame le début d’une nouvelle ère qui soit synonyme de revendications féminines et les "nuages de la sottise et de l’usurpation" symbolise la victoire de la raison. Cependant, comme le relève le parallélisme de construction : « Devenu libre, il est devenu injuste », il n’a aucune reconnaissance envers les femmes. C’est la raison pour laquelle Olympe de Gouges demande une révolte.
Mouvement II : volonté de susciter l’indignation (lignes 6 à 12)
Olympe de Gouges utilise une stratégie rhétorique dans le deuxième mouvement en soulignant « le mépris et le dédain » que les femmes ont subis après la Révolution. On peut aussi noter l’écho avec le « Ô » lyrique semblant résonner avec l’apostrophe du 1e mot de ce postambule. Elle accentue la détérioration de la situation des femmes pour susciter une réaction émotionnelle. En posant la question rhétorique « que vous reste-t-il donc ? », elle pointe du doigt la perte de l'influence et des droits des femmes, réduites à la simple « conviction des injustices de l’homme » et à la « réclamation de leur patrimoine ». On peut penser qu’il y a un dialogue imaginaire « Femmes, qu’y a-t-il de commun entre vous et nous ? » qui met en lumière la contradiction entre la rhétorique et la réalité. La périphrase : « Le législateur des noces de Cana », désigne le Christ et Olympe de Gouges critique ainsi la religion qu’elle trouve injuste.
Mouvement III : l’appel à la révolte (ligne 12 à la fin)
Dans ce dernier mouvement, Olympe de Gouges s'adresse directement aux femmes en les encourageant et en leurs donnant des conseils « opposez courageusement la force de la raison… réussissez-vous sous les étendards de la philosophie ». Elle fait une antithèse entre « faiblesse » et « force » qui oppose les hommes et les femmes. Elle met en relief la faiblesse des législateurs, elle souligne l’inconséquence des législateurs tout en appelant les femmes à s’opposer « courageusement la force de la raison ». Les femmes apparaissaient comme des combattantes avec le champ lexical de la guerre : « force », « étendards », « serviles adorateurs rampants », « barrières ». Elle leur demande de se rallier sous « les étendards de la philosophie ». Le langage utilisé, tel que « déployez toute l’énergie de votre caractère », incite à l'action déterminée et courageuse. Elle encourage les femmes à s'affirmer avec force, à ne pas se laisser dominer, plutôt à défendre leurs droits avec fierté et détermination.
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