Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857/ 1861
Cours : Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857/ 1861. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar L'HôÖme Dùrr • 28 Mars 2023 • Cours • 2 430 Mots (10 Pages) • 238 Vues
Objet d’étude : La poésie du 19ème siècle au 21 ème siècle
Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857/ 1861. (édition choisie : classicolycée)
Les études de textes dans un groupement
-« Réversibilité » p 73 (lecture linéaire)
-« L’invitation au voyage » p 85 (lecture linéaire) (dans Spleen et Idéal et voir l’analyse p. 128 à 130)
-La chevelure p 48 ( à mettre en parallèle avec « Un hémisphère dans une chevelure », poème en prose de Baudelaire dans Petits poèmes en prose)
-« La charogne » p 55 (lecture linéaire)
-« Le chat » p 61 et p 81
-« La beauté » p 41
et
-« Alchimie de la douleur » p. 118
-« l’Albatros » p. 24 (pour expliquer le symbolisme)
-« Correspondances » p. 26 (pour l’importance des sens dans le processus de transformation et la définition du symbolisme et du processus de synesthésie)
( pour ceux qui ont lu Dom Juan dans la séquence 1, vous pouvez y associer Dom Juan aux Enfers p. 39)
- Textes pour le parcours associé : Alchimie poétique : la boue et l’or
« Le mendiant »Victor Hugo (Les Contemplations 1856)
« Vénus Anadyomène » Arthur Rimbaud, Cahier de Douai 1870
« Les boueux sont en grève » de Raymond Queneau (Courir dans les rues 1967)
Histoire des Arts : « Fontaine » de Marcel Duchamp qui est, en réalité, un urinoir sur lequel on pose un autre regard.
Deux tableaux de la première page de couverture : L’Alchimiste au travail : Le jeune alchimiste de David Teniers Le Jeune 1650 ; L’Alchimiste de Thomas Wijck, 1650
Travail d’écriture : choisissez un objet qui appartienne au quotidien. Transformez-le à la manière du poète alchimiste de manière à lui donner une dimension symboliste ; faites en de l’or.
Lectures cursives : Dany Laferrière Paris 1983 (académicien ; il écrit sur Paris en 1983 ; après les attentats de 2015 il fera entendre son poème depuis Montréal en hommage aux victimes et pour fêter Paris)
Le Parti pris des choses, Francis Ponge (1942) : p. 268 vous trouverez un poème « Le papillon » de Francis Ponge
Cours
Les Fleurs du mal, Baudelaire, 1861 (classico lycée)
- Il y a eu 4 éditions. La première édition, celle de 1857, a été condamnée lors d’un procès pour « immoralité et
atteinte aux bonnes mœurs »; Baudelaire a fait paraître une seconde édition en 1861, avec les six poèmes condamnés en moins, mais de nouveaux poèmes ajoutés.
Les six poèmes condamnés paraissent en 1866 en Belgique, sous le titre « Les épaves ».
Une dernière édition complète est parue après la mort de Baudelaire, en 1867.
Les éditions actuelles présentent généralement l’ordre voulu par Baudelaire en 1861, + les six poèmes condamnés à la fin (« les épaves »).
- Charles Baudelaire (Fiche 1 p. 238) : né en 1821, mort en 1867. Son père meurt très jeune et sa mère se remarie avec le commandant Aupick qui adoptera Charles.
Des femmes importantes dans sa vie joueront le rôle de muse: Jeanne Duval mais aussi Marie Daubrun ou Appoline Sabatier
Baudelaire est à la fois critique d’art, traducteur des nouvelles de Poe, noveliste et poète.
On peut noter deux recueils importants : Les Fleurs du mal, 1857 (recueil de poèmes en vers) qui se verra condamné pour outrage à la morale et aux bonnes mœurs et les Petits Poèmes en prose, 1869 (publication posthume) qui est comme le pendant aux Fleurs du mal.
- Le titre du recueil, « Les Fleurs du mal »
Le titre renvoie à une conception de la poésie, telle une alchimie : une transformation de la triste réalité, conception qui fonde la modernité poétique. L’artiste exprime la beauté inattendue du réel souvent vulgaire, bourgeois, dominé par la science et de la sorte il dépasse le réalisme.
« Alchimie de la douleur » est le seul poème qui fait référence à l’alchimie.
- Baudelaire : un poète classique ?... en fait une variété des formes et des tonalités. (Fiche 7 p. 251)
La culture classique de Baudelaire se manifeste dans le recueil. Certains titres sont écrits en latin. On croise aussi des références à la culture et à la mythologie gréco-latine (« Un voyage à Cythère » p. 189 par exemple). On a parfois comparé l’alexandrin de Baudelaire à celui de Racine avec l’harmonie sonore et la fluidité du vers. Toutefois, Baudelaire ne peut être qualifié de classique car loin de chercher la sobriété, la décence et le bon goût, il aime en effet choquer par des images crues (avec le cadavre ans tête dans « Une martyre » p. 181 ou dans « la Charogne » avec « les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride » au vers 17.
Baudelaire choisit une variété de formes poétiques : le sonnet est certes la forme privilégiée. A partir de cette forme très contrainte, il s’autorise tout un jeu de variantes. Il utilise tous les types de vers : du tétrasyllabe à l’alexandrin ; (voir par exemple « la musique » p. 106 où il fait alterner des vers pairs et impairs et des alexandrins et des pentasyllabes).
On remarque une grande variété des strophes employées avec un goût pour les effets de reprise ou de refrain comme dans « L’invitation au voyage » p. 85 ou de manière plus complexe avec « Harmonie du soir » p . 77 (il s’agit là d’un pantoum)
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