Analyse linéaire - Albatros - Baudelaire

Analyse linéaire 1 -L’Albatros

INTRODUCTION

Baudelaire, poète de la modernité, publie son recueil à succès Les Fleurs du Mal en 1857. Il expérimente en passant du romantisme, au parnassien et enfin au symbolisme dont il a été le précurseur. Il mène une vie de tourment et de difficultés dont l’angoisse se retrouve dans son concept central du Spleen dont l’Albatros fait partie.

LECTURE

Nous nous rendrons compte que dans ces 4 quatrains en alexandrins, Baudelaire nous décrit la rencontre brutale et cruelle entre les marins et les albatros.

Un premier mouvement correspondant à la première strophe, décrirait le tableau ordinaire(à changer) présenté par Baudelaire. Un 2ème mouvement correspondant au 2/3ème strophes, exposerait la rencontre violente et cruelle entre marins et albatros. Enfin, le dernier mouvement, correspondant donc à la dernière strophe, évoquerait l’allégorie du poète à travers les albatros.

Nous apprécierons donc en quoi ce poème constitue-t-il un autoportrait du poète souffrant pour dénoncer l’intolérance de la société du 19ème siècle.

I – Un tableau ordinaire (tensions, hostile…)

A/La mise en situation (v.1,2,3) -> 1 phrase

L’adverbe « Souvent » marque la répétition, le caractère habituel de l’évènement qui va suivre , et une entrée rapide et directe dans le poème.

« Pour s’amuser » évoque le but léger, le divertissement recherché.

« Les hommes d’équipage » renvoient à un groupe indéterminé, sans identité, quelconque.

« Qui suivent, indolents compagnons... »: attitude inoffensive et plutôt rassurante = un portrait moral de l’albatros

L’adjectif "vastes" qualifie les albatros et les présentent comme des oiseaux imposants qui se déplacent sans effort.

B/ Changement d’atmosphère (v.4)

L’expression « gouffres amers », métaphore d’une mer avec des grandes vagues, des grands creux.

Le verbe « glissait » affirme aussi la présence de l’eau.)

Le rythme binaire des vers miment la houle de la mer.

II – La rencontre violente et cruelle entre marins et albatros

A/L’oiseau ridiculisé

1 Longue phrase -> ridicule de l’oiseau à terre

« A peine » = rapidité transformation grâce-> ridicule + immédiateté

« Les planches » est une syllepse, qui à côté du sens propre énoncé, désigne le théâtre, la scène. Alors, l’albatros est en représentation pour le plaisir d’un public, les marins = comme un bouffon

Antithèse « rois de l’azur » + « maladroits et honteux ». Cette opposition, que l’on retrouve par la suite dans le poème, s’inscrit dans une opposition plus vaste et plus spirituelle entre le ciel et le sol.

« Laissent piteusement » qui poursuit le registre pathétique débuté

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