La démocratie espagnole
Dissertation : La démocratie espagnole. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lola.neveu345 • 2 Octobre 2024 • Dissertation • 2 884 Mots (12 Pages) • 37 Vues
En quoi la transition démocratique espagnole a-t-elle pu servir de modèle pour d’autres pays sortant d’une dictature?
Peut-on considérer la transition démocratique espagnole comme un modèle?
La transition dem Introduction :
Transition démocratique (20 novembre 1975 – 28 octobre 1982) Les élections générales espagnoles de 1982 l'arrivée au pouvoir du Parti socialiste ouvrier espagnol de Felipe González.
I- Fondements historiques et politiques de la transition espagnole?
- Contexte de la dictature de Franco
- Emergence de la transition démocratique (mort Franco + montée pression internationale et interne)
- Acteurs principaux ( rois Juan Carlos I + partis politiques
https://www.contretemps.eu/extreme-droite-espagne-franquisme-transition-democratique/
II- Étapes et mécanismes de la transition + problèmes
- Constitution 1978 (31 octobre, ratifiée par le peuple le 6 décembre).
- pacte de la moncloa/ El pacto del olvido
- Consolidation démocratique (coup d’Etat 1981)
III- Applicable à d’autres pays
- influence sur d’autres transitions démocratiques
- Défis actuels (Catalogne) 3-
Justice transitionnelle
Introduction :
En 1939, après 3 ans de guerre civile qui oppose le parti nacionaliste aux républicains se termine. Le parti nacionaliste gagne la guerre grâce à l 'appui d’Hitler et de Mussolini. Son dirigeant Francisco Franco décide d’établir une dictature. Durant les cinq années qui suivent sa victoire, Franco fait exécuter des dizaines de milliers de prisonniers républicains. Pendant 36 ans il exerce une politique de répression sur sa population, contraignant plusieurs personnes à s'exiler en France par exemple. Cette répression s'arrêtera plongeant l’Espagne dans une phase importante de son histoire : la transition espagnole. Elle restera l’une des plus importantes de l’histoire du XXème siècle.
Ainsi, nous nous demanderons si l’on peut considérer la transition démocratique espagnole comme un modèle. Dans une première partie, nous verrons les caractéristiques de cette transition, puis nous analyserons les succès et les défis qu’elle a rencontrés, enfin nous analyserons les différentes transitions démocratiques.
Partie 1 :
Dans une première partie, nous verrons les caractéristiques de la transition démocratique. En 1969, Franco est malade, il désigne officiellement devant les Cortès espagnols le petit-fils du dernier roi d'Espagne, Juan-Carlos, comme successeur après sa mort, en tant que roi d'Espagne. En 1970 il désigne un premier ministre pour l'aider à gouverner. Le Caudillo meurt le 20 novembre 1975, et Juan-Carlos est officiellement roi d'Espagne le 22 novembre.
La transition démocratique espagnole commence officiellement le 18 novembre 1976 quand la loi de Réforme politique a été votée par les Cortès franquistes, puis approuvée par référendum par les Espagnols le 15 décembre 1976 et promulguée le 4 janvier 1977. Après la chute du régime franquiste, le peuple espagnol a donné son approbation lors d’un référendum pour une nouvelle Constitution démocratique.
En 1977, se déroulent les premières élections libres depuis la guerre civile. Plusieurs villes espagnoles sont touchées par des actes terroristes qui sont revendiqués par des groupes réclamant la libération de prisonniers politiques emprisonnés pendant le régime franquiste. Le 15 juin 1977, malgré quelques attentats à la bombe commis par des groupes extrémistes tentant de freiner les élections, 18,3 millions de citoyens se présentent aux urnes, représentant un taux de participation important de 80 %. Le parti socialiste remporte ces élections avec 118 sièges. Après ces élections l’Espagne a un nouvel objectif, celui de rédiger une constitution. Elle s’inspire de celles des pays proches, notamment de l'Allemagne, de l'Italie et de la France, la Constitution du 29 décembre 1978 établit un régime de monarchie parlementaire présentant des caractéristiques originales. Le pouvoir législatif est confié au Parlement (les Cortes generales) composé de deux chambres (Congrès des députés et Sénat), le pouvoir exécutif est détenu par le gouvernement dont le président est nommé par le roi. (Les relations entre les deux pouvoirs sont aménagées selon les techniques du parlementarisme rationalisé.) Un Tribunal constitutionnel est chargé de veiller au respect de la Constitution, qui comprend également un large éventail de droits fondamentaux. Cette constitution s’éloigne du modèle de l'État centralisé qui avait prévalu depuis les Habsbourg jusqu'à Franco. Seulement il y a une exception, la Constitution garantit « le droit à l'autonomie des nationalités et régions » faisant partie de la nation espagnole dont l'unité demeure cependant « indissoluble ».
Partie 2 :
Après avoir vu les caractéristiques de cette transition. Dans une seconde partie nous verrons les succès et les défis de cette transition. La transition espagnole a connu de nombreux succès. L’Espagne a très rapidement intégré les institutions européennes comme la CEE en 1986 après un rejet en 1962 à cause des valeurs non-démocratiques, dû à la dictature. La société espagnole voit cela comme un réel aboutissement vis à vis surtout de la démocratie. Le Roi Juan Carlos après de nombreux voyages a permis d’établir de nouveaux liens entre les pays d'Amérique latine et les pays Arabes. Mais l’Espagne a rencontré de nouveaux défis. Le 23 février 1981, L’Espagne est victime d’une tentative de coup d'État connu sous le nom de “23F”. Le putsch était la conséquence de l'exaspération croissante des militaires à l'encontre de l'homme nommé en 1976 par le roi pour diriger la transition démocratique de l'Espagne, le centriste Adolfo Suárez. L'armée n'avait pas digéré la légalisation du parti communiste en 1977 et reprochait à Suárez son incapacité à mettre fin aux attentats de l'organisation séparatiste basque ETA. Ce coup d’Etat finira par échouer et ils rendront les armes le lendemain après une allocution réalisée par le roi. Malgré la démocratisation de l'Espagne Plusieurs violences et tensions ont lieu notamment à cause d'organisations terroristes comme ETA. Cette organisation a pour objectif l’indépendance du Pays Basque mais en réalisant des actions terroristes. Malgré le référendum en faveur de l'autonomie du Pays Basque les actions continuent et font de nombreux morts. En 1978, le bras politique d'ETA est créé ( Herri Batasuna), il va renforcer les attentats. Pour contrer ces attaques en 1983, apparaissent les Groupes antiterroristes de libération (GAL). On califera cette “guerre de sale” et le gouvernement espagnol tuera 14 membres de l'ETA. L'Espagne a également mis une loi en place qui peut faire débat mais qui a permis une réelle justice transitionnelle. Le 14 novembre 1977, la loi d'amnistie est votée par la Chambre des députés suite à un référendum qui a approuvé la loi à 96% en décembre 1976. Cette loi rend les crimes réalisés par les répresseurs prescriptibles, ils ne peuvent pas être jugés. Cela a permis aussi l'amnistie de tous les réprimés du franquisme. Ces mesures permettent de symboliser la volonté d'une réconciliation internationale. Cela a tout de même fait grandement débat car tous les crimes contre l'humanité ne sont donc par conséquent pas jugés.
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