Épistémologie des sciences économiques

ÉCONOMIE

Épistémologie des sciences économiques

Épistémologie vient du grec épistémè (le socle, la base) = le discours sur le socle donc la branche de la philosophie qui s’intéresse à l’objet d’étude des sciences. Épistémologie peut être définie comme étant la théorie de la connaissance. Elle sert à vérifier ce qu’il en est de la qualité d’une discipline scientifique, de la pertinence de sa méthodologie et de la capacité explicative des théories élaborées par cette science.

→ Question de la validité du socle de la science économique.

2 objets possibles de l’économie : la science économique est d’abord et avant tout la science de la rareté : face au besoin illimité des humains, quels sont les moyens mis en œuvre pour satisfaire la plus grande validité de ses besoins ? On peut définir l’objet des sciences économique comme étant la recherche des moyens face à des ressources limitées pour une production maximale afin de satisfaire les besoins du plus grand monde.

Les sciences économiques connaissent une crise épistémologique autrement dit il y a des critiques qui s’adressent à cette discipline, disant qu’étant incapables de prédire l’avenir sur le plan économique et social d’une part, et d’autre part comme les sciences économiques organisent la marchandisation du monde, alors l’objet même des sciences économiques doit être remis en cause.

Les premières critiques portent sur les hypothèses et des modèles irréalistes. 1Ère hypothèse : la rationalité pure et parfaite des agents économiques. → L’agent économique ne se trompe jamais d’une part et d’autre part il recherche la maximisation de ses intérêts = l’agent économique en toute situation va rechercher le maximum d’utilité à la situation/objet qu’il désire.

Raisonnement Ronald Reagan et Margaret Thatcher : il n’y a que les individus qui existent, la société n’existe pas. Le siècle des Lumières : émergence de l’individu en tant que personne sacrée, la raison = principe explicatif = naissance de l’individualisme, reconnaissance de l’individu en tant qu’acteur et sujet de sa vie → libéralisme.

2Ème hypothèse : le caractère immoral de la science économique : les sciences économiques rejettent toutes les questions morales et implicitement toutes les questions sociales. Les sciences économiques ne reconnaissent pas le lien social comme étant à l’origine de la solidarité dans la société.  

La science économique est une discipline contre intuitive → théorie du ruissellement, vieille théorie en économie, Bernard Mandeville a écrit au 18° siècle La fable des abeilles où il démontre que les vices privés peuvent avoir des vertus publiques : les riches sont riches mais ils doivent être libres car à partir de leurs dépenses, il y aura un ruissellement qui ira vers les couches les + basses de la société. Thomas Robert Malthus dit que les pauvres font + d’enfants et cela force les + riches à donner + pour compenser ça = injuste pour lui.

19ème siècle : État gendarme qui ne s’occupe pas de l’économie et s’occupe des droits régaliens de l’État, la justice, les affaires étrangères et État providence.

Adam Smith « La société n’existe pas sans le commerce, le lien marchand constitue la société » opp JJ Rousseau « le lien romantique constitue la société ».

L’avènement de l’individu le rend sujet et donc acteur de son histoire = l’individu est devenu « l’être sacré » car le 18ème siècle est le siècle de la sécularisation de la société = le fait qu’un certain nombre de valeurs religieuses sont devenues des valeurs laïques. Puisque l’individu émerge, de cette émergence découle la liberté : liberté individuelle et liberté collective. Cet ensemble là donne la doctrine philosophique appelée le libéralisme→ politique (liberté d’opinion, d’association, de s’organiser = démocratie puisque pluralité d’opinion) → économique (l’initiative privée : chacun est capable de prendre une initiative sur le plan économique mais recherche de profit, concurrence, possibilité du progrès technique) → social (libéralisation des mœurs, contrôle de la vie privée relève de la propre autorité des individus). Critiques du courant libérales : ce modèle économique n’apporterait pas vraiment de progrès social à l’humanité et laisser les volontés individuelles organiser la production et sa répartition n’aboutit pas au progrès de la société.

Joseph Stigbly.

Définition des sciences économiques = a science éco est une science sociale : elle étudie le problème des choix dans une société d’un point de vue scientifique : exploration systématique des situations en vue de la formulation des théories et examen des données empiriques (de l’expérience quotidienne).

En économie, 3 types de théories : les actions/affirmations généralement les actions ne se démontrent pas mais s’affirment, les modèles mathématiques simplifiés et enfin les modèles empiriques (Thomas Piketty, spécialiste de l’économie des inégalités), modèles micro économiques (se font sur l’hypothèse de la rationalité pure et parfaite de l’agent économique soit dans le modèle libéral) et macro économiques qui considèrent que les marchés s’autorégulent. Adam Smith « il y a une main invisible qui coordonne ». dernier modèle : modèle financier qui affirme que toutes les informations concernant la situation donnée et disponible et contenue dans le prix des biens et actifs financiers.

L’État stationnel = l’économie, l’État, les techniques ne changent pas.

Les sciences économiques s’éloignent de + en + des hypothèses libérales. Il s’agit d’un enjeu de reconstruction théorique à cause des débats économiques actuels comme l’inflation, le ralentissement de la croissance économique, la guerre des monnaies, le problème des inégalités et les défis environnementaux.

François Bourguignon a dit « l’économie n’est pas une science dans la mesure où elle ne peut pas fournir des lois universelles et objectives expliquant le fonctionnement des économies en tout point de l’espace et du temps mais l’économie est peut être plus scientifique que d’autres sciences humaines dans la mesure où, à partir de quelques hypothèses clairement énoncées, il est possible d’expliquer un certain nombre de phénomènes complexes.

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